La ville de Douala exerce une forte pression sur la mangrove. Les autorités avancent un taux de destruction de l’ordre de 6.2 % par an dans la zone de Douala-Bonaberi. Ceci est justifié par les activités économiques dans cette ville peuplée de plus de 3 millions d’habitants. Des études révèlent qu’environ 30 % de la population du pays vivant dans les zones côtières tire ses moyens de subsistance des ressources de la mangrove.
Dans la capitale économique du Cameroun, le bois de mangrove est surtout sollicité par les commerçants qui l’utilisent pour fumer du poisson. Or, les mangroves sont essentielles dans la lutte contre le changement climatique. En plus de capter du carbone et de réguler le macroclimat, ces ressources forment une barrière contre l’érosion. C’est pourquoi la Mairie de la ville encourage des solutions pour préserver cette ressource naturelle.
“Si mbeng” a été élaboré dans cette optique. Car ce conservateur écologique permet aux commerçants de fumer le poisson autrement tout en obtenant des résultats semblables à l’utilisation du bois. Il suffit selon ses concepteurs, d’appliquer ce produit sur du poisson et d’utiliser ensuite des rafles de maïs comme source de chaleur pour obtenir le même résultat que dans le cas de l’utilisation du bois.
La PME Eco-Bio Solutions (EBS Sarl) a conçu cette solution sous le guide de Prisca Nadège BENANE EPOUPE Chercheuse Indépendante. Directrice générale de ladite PME, elle est enseignante de Chimie Industrielle. Chef de production des boissons naturelles de L’Incubateur du Lycée Technique de Douala Bassa, elle est par ailleurs titulaire d’un Master II Recherche en Bio géosciences et Environnement obtenu à l’Ecole Doctorale de l’Université de Douala.