SDF : vers la dernière bataille successorale

La dernière réunion du Nec a vu la dissolution des organes du parti à la base. Jean Michel Nintcheu et ses hommes appellent les militants à la ''résistance''.

Au Social democratic front (SDF), la paix n’est pas pour bientôt. Les lignes de fracture se sont élargies lors de la dernière réunion du National executive comittee (NEC). Parmi les sujets au menu des travaux, le renouvellement des organes dirigeants à la base, et la question des dissidents, regroupés au sein du G27, un groupe de 27 cadres qui se sont retranchés à Mbouda en juin dernier pour crier leur frustration d’être écartés de la gestion du parti.  » On a constaté que le renouvellement des organes était bloqué dans certaines régions  », rapporte Adeline Djomgang, la secrétaire générale du parti. Alors,  » nous avons décidé de mettre les instances dirigeantes des régions sous le 18-8« , indique-t-elle. Ledit article disposant que « Le Comité Exécutif National peut, lorsque la vie du Parti est menacée et que ladite menace est imputable à l’organe Exécutif concerné, prendre les mesures qu’il juge nécessaires et ordonner la réorganisation du Parti au niveau Régional et/ou de la cellule. Le mandat de l’organe réorganisé est le reste du mandat de l’organe dissout ». Au sujet de l’autre point important,  » on n’a rien décidé sur leur cas », assure la patronne de l’administration du parti, avant de renvoyer la presse aux résolutions des assises qui se sont tenues samedi 10 décembre 2022, au siège régional du SDF pour le Centre.

Mais pour le G27, l’application du 18-8 est une provocation de trop.  » Nous, hauts cadres du Parti, signataires de la déclaration de Mbouda du 22 juin 2022, sommes indignés et scandalisés par la façon dont la réunion du Comité exécutif national a décidé de paralyser le parti en dissolvant les exécutifs de toutes les structures sur le territoire national par une sanction commune« , réagissent Jean Michel Nintcheu et ses partisans, qui ont quitté la salle des travaux précocement. Dans une déclaration faite au lendemain des travaux. « L’article 18.8 tel que cité ci-dessus n’est applicable que lorsque la vie du Parti est menacée et que ladite menace est imputable à l’organe exécutif concerné », recadre le G27.

Course aux armements

Pour les signataires de la déclaration, « Cette application massive et inexpliquée de l’article 18.8 sur toutes les structures du Parti dans toutes les Régions du pays est non seulement illégale, irresponsable et dangereuse, elle est motivée par l’ambition débridée de la hiérarchie du Parti de satisfaire le désir démesuré de passer le pouvoir à la tête du Parti à M. Joshua Osih en 2023. Ceci, en violation totale de tous les articles de la Constitution du Parti qui réglementent sans ambiguïté la question de la succession au sein du SDF». Alors  » nous appelons les militants à résister à l’application de ce 18-8 avec toute l’énergie et la véhémence qu’il mérite  », lancent les membres du G27.

On le comprend : c’est de la guerre de succession qu’il s’agit au sein du Parti de la balance. Avec deux concurrents en lice: Joshua Osih le premier vice-président préféré du Chairman Ni John Fru Ndi et Jean Michel Nintcheu qui bénéficie du soutien des anciens cadres et partisans de l’aile dure du parti. Les deux députés ne ratent plus aucune occasion de se lancer des flèches. Lors de l’avant-dernière réunion du Nec, des éclats de voix avaient déjà été entendues. Les différents belligérants ne s’étaient pas accordés sur le processus électoral tel que mené. Des blocages avaient été enregistrés dans diverses localités. Les lignes n’ont donc pas bougé. On est à la course aux armements, pour le combat final. L’implosion semble désormais inévitable. dans le cadre de la succession du Chairman.

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