Deux lots de la route Sangmelima-Ouesso ont été achevés dans la région du Sud, au niveau de la frontière avec le Congo. Benoît Parfait Mbole Mbole, directeur général des infrastructures au ministère des Travaux publics, représentant du maître d’ouvrage a procédé mardi 26 janvier dernier à la réception provisoire de l’axe Mintom-Lele, lot 1 de la phase 2 du projet d’aménagement de la route Ketta-Djoum, sur le corridor Brazzaville-Yaoundé. Elle s’est effectuée à travers une inspection des travaux en présence du délégué régional du Mintp pour le Sud Nestor Abdouraman, de la mission de contrôle Cira, des ingénieurs conseils et de l’entreprise adjudicatrice Sinohydro Corporation. Tronçon situé après celui de Djoum-Mintom, il est long de 67,5 km et relie le Cameroun au Congo. Les différents points de l’inspection des travaux ont permis à l’équipe du Mintp et aux contrôleurs de jauger la qualité des travaux effectués. En plus du bitumage de la route, des ouvrages d’art ont été construits. Il s’agit notamment d’une aire de stationnement, des ouvrages de franchissement avec un nouveau pont construit sur la rivière Lele en remplacement de celui tombé en désuétude. Ce qui selon l’entreprise a permis d’effectuer des économies d’un milliard sur le coût total des travaux qui s’élèvent à un peu plus de 35 milliards de francs CFA.
La réalisation de cette infrastructure a mis 36 mois, pour une consommation de délais de 99,36 %. Des ouvrages sociaux tels que des salles de classe, un centre social, et une gare routière ont été construits. Si dans l’ensemble le directeur des infrastructures a apprécié la qualité des travaux qu’il juge être aux standards internationaux, il a cependant instruit l’entreprise de renforcer le dispositif de signalisation mis en place et de corriger la stabilisation des talus aménagés.
Les travaux de construction de la transfrontalière Sangmelima- Ouesso long de 575 km sont subdivisés en cinq sections. Sangmelima- Bikoula, Bikoula-Djoum ; Djoum-Mintom ; Mintom- Lele et LeleNtem, avec sa bretelle Ntam-Mbalam. Les trois derniers axes reliant le Cameroun au Congo sont déjà livrés. Ceux encore en chantier affichent des taux de réalisation de 75 % pour la section Sangmelima- Bikoula et 60 % pour le lot Bikoula- Djoum. Un cadre au ministère des Travaux publics explique que les retards enregistrés sur ces lots émanent entre autres de l’embargo qu’a subi l’entreprise iranienne contractualisée sur l’axe Sangmelima- Bikoula, mais aussi des difficultés liées à la libération des emprises.
La construction de la transfrontalière Sangmelima- Ouesso est un projet intégrateur de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale. Il est financé entre autres par la Banque Africaine de Développement,la Banque des Etats de l’Afrique Centrale, le gouvernement camerounais et l’Agence de Développement Japonaise (Jica).
Par Canicha Djackba