Que faire alors que l’ART annonce avoir reçu du Gouvernement des instructions pour réaliser un audit opérationnel du réseau national à fibre optique de Camtel ? La première réponse se trouve dans le même communiqué : «Bien que cette opération soit encore en cours, les premiers résultats montrent que cette infrastructure nationale à fibre optique est dans un état de dégradation continue, et les conditions actuelles de sa maintenance sont à réévaluer». Pour Mitwa N’ganbi, «en ce qui concerne les facteurs qui relèvent de notre contrôle, nous assurons à nos clients que des plans complets sont en place pour une amélioration continue. En ce qui concerne les facteurs externes, nous maintenons un engagement permanent avec les autorités afin de nous assurer que nous recevons le soutien nécessaire pour améliorer la qualité de nos services. » De son côté, Alain Blaise Batongue, d’Orange Cameroun, déclare : « Moderniser l’infrastructure à fibre optique du pays devient absolument indispensable pour améliorer l’expérience client.
Depuis le début de l’année, suivant les recommandations du Minpostel et conformément au plan d’investissement transmis au régulateur, Orange Cameroun a encore investi principalement dans la modernisation de nos sites, les rendant plus performants en augmentant les débits, la solarisation et la modernisation des batteries pour être plus résilients face aux coupures d’électricité, ainsi que dans le déploiement de plus de 150 sites en zones rurales pour accroître la couverture nationale. Ces efforts seront poursuivis en 2025, sous la vigilance du Régulateur». Tous les regards se tournent désormais vers le Régulateur, qui annonce que «Les pouvoirs publics sont déterminés à procéder non seulement à l’amélioration des conditions de maintenance du réseau national, mais aussi à sa réhabilitation et à son extension, dans l’optique de meilleures performances». Est-ce enfin la remise en cause du modèle économique basé sur le monopole de Camtel, au profit d’un schéma plus inclusif ?