Dans un communiqué signé du 03 août 2018, Ben Modo annonce à l’opinion publique que quatre de ceux qui, jusqu’à une époque récente, étaient employés de Prime Potomac, ne font plus partie des effectifs. Il s’agit de Nkodo Edibi, jusqu’ici directeur général adjoint, Patrick Eyinga, jadis directeur des marchés (depuis le 31 juillet 2018), Félicité Hortense Djougne Signe, précédemment directrice des affaires financières et Christian Ehongo, jadis chef comptable (depuis le 4 juillet). Le constat est que ce sont des cadres supérieurs et plus proches collaborateurs de Ben Modo. Et le signataire du communiqué décline la responsabilité de Prime Potomac sur « tout acte posé par l’un de ces individus ».
Une mise en garde qui achève de confirmer que l’entreprise américaine de droit camerounais a traversé une crise interne. « Il y a parfois eu des trahisons. Certaines crises connues par Prime Potomac étaient fomentées par certains hauts responsables de l’entreprise même », souffle une source interne. Ben Modo a donc jugé utile de se séparer des mauvais grains qu’il a décelés dans son groupe. Pour poursuivre le pari du rendez-vous donné aux émissaires de la Confédération africaine de football (Caf) quant au respect des délais dans la livraison des marchés d’infrastructures à lui confiés à Garoua.
Sur les cinq sites encore en chantier pour abriter la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019, le pôle de Garoua a très souvent été secoué par des grèves et mouvements d’humeur d’employés et de fournisseurs. Des mouvements d’humeur qui ont causé un retard sur l’avancée qu’avait réussi à avoir Prime potomac SA sur ses échéances. Après avoir mécanisé une partie des travaux, Ben Modo vient de se séparer de proches jugés peu collaborateurs. Par ailleurs, Ben Modo a réorganisé les équipes.