mardi, novembre 4, 2025
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Can 2019 : Ahmad, le dilatoire et le sniper

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Ahmad Ahmad n’a pas manqué l’occasion de donner son énième avis sur la Can Total Cameroun 2019. Depuis la Guinée équatoriale où il assiste à la Coupe de l’Union des fédérations de football d’Afrique centrale (Uniffac), le président de la CAF a déclaré que «jusqu’à preuve du contraire, la Coupe d’Afrique des nations est au Cameroun… Pour nous, il n’y a pas de plan B jusqu’à présent». Estimant que « les gens disent ce qu’ils veulent », parlant des écrits et commentaires sur les menaces de retrait de l’organisation au Cameroun, à lui attribuées. Une sortie qui a pour effet de contenter le régime de Yaoundé qui se bat depuis deux ans pour rassurer le successeur d’Issa Hayatou, que le Cameroun est en mesure d’abriter la prochaine Can, sous un cahier de charges modifié unilatéralement en 2017 et imposé par la CAF à un pays organisateur désigné depuis 2014.
Loin d’être une simple réponse à une question de journaliste, la sortie d’Ahmad peut être rangée dans la chronique de ses déclarations en dents de scie. A travers la mention « jusqu’à présent », le boss de la Caf, qui a habitué les Camerounais à des rétropédalages en ce qui concerne cette Can qu’il ne souhaite pas sucer au Cameroun trahit une absence d’assurance totale. Or la prudence du manager prescrit d’avoir toujours un plan B à chaque dossier important. Le nouveau président de la Caf tient à marquer d’une tache indélébile la première Can de son ère, et l’a indiqué lors du symposium du football africain qu’il a organisé il y a un an à Rabat au Maroc. Et l’homme a depuis longtemps émis des doutes sur la capacité du Cameroun de réussir l’organisation de cette fête du football africain, tel qu’il le souhaite. Il y a à peine une quinzaine de jours, lors de la conférence bilan de la Coupe du monde Russie 2018 pour l’Afrique, le patron de la CAF soulignait que « désormais on ne postulera plus pour l’organisation d’une compétition sur la base des promesses ». Non sans mentionner le Cameroun ; mais le message glissé dans un ordre du jour précis, trahissait la pensée et l’intention de l’auteur.

Rapports parallèles

Mais déjà, dans la même déclaration faite en Guinée équatoriale ce 9 août, l’homme a indiqué que « ça ne dépend pas de nous (CAF). C’est eux qui peuvent nous dire s’ils sont prêts ou pas, ce n’est pas à la CAF », parlant du Cameroun. « L’ennemi » du Cameroun dans ce dossier a cessé de menacer ouvertement le pays hôte de la Can 2019, depuis la mise au point de son prédécesseur. Agissant de plus en plus en sniper, retranché dans les bureaux pour frapper par des déclarations fortes, au moment où on s’attend le moins. Le terrain est confié à des fantassins prêts à aller au front. Ainsi, au moment où Ahmad rassure qu’il n’y a pas de plan B pour la Can 2019, le secrétaire général adjoint de la Caf menace de faire retirer la Can au Cameroun si rien n’est prêt au 1er novembre prochain. Le tournoi final ne s’annonçant que dans dix mois. Entre temps, une autre délégation de la Caf, conduite par le Nigérian, en sa qualité de président de la commission d’organisation de la Can. Officiellement, Amaju Pinnick vient préparer la signature de convention pour l’organisation matérielle du tournoi, avec fixation des dates, l’affectation des poules dans les sites, etc. Les identités visuelles du tournoi (logo, nom de baptême) ayant déjà été remises au Cameroun depuis 2018. Mais Ahmad a affirmé que le président de la commission d’organisation de la Can, « va aller au Cameroun et nous ramener des informations, l’état de la situation ».

Autant dire que le patron de l’exécutif de la CAF peut, comme lors de la première visite, rejeter le rapport dressé par le cabinet ‘’indépendant’’, pour croire à un rapport parallèle.
Le Cameroun s’est pourtant déjà secoué jusqu’à son plus haut sommet sur le dossier. Paul Biya s’est vu obligé d’annoncer personnellement que « le Cameroun sera prêt le jour dit ». Ajoutant qu’il « en prend l’engagement ». Alors qu’Ahmad menaçait de retirer l’organisation du tournoi au Cameroun, au profit du Maroc. Estimant que le pays de Samuel Eto’o ne pouvait pas tenir le pari d’organiser un tournoi final passé de 16 à 24 équipes, et de 4 à 6 stades de compétition.

Les Lions indomptables : Symphonie et consonance pour une renaissance viable

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« Les Camerounais ont besoin de retrouver leur équipe nationale conquérante, compétitive, indomptable, munie d’une âme et d’un atout qui est une marque spécifique, ‘’le Cameroon fighting spirit ». Alors « votre mission est de bâtir un groupe fort, composé de talents comme le Cameroun peut en regorger ». Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt a ainsi décliné le défi que doit relever Clarence Seedorf, à la tête des Lions indomptables depuis ce 10 août 2018. Une thérapie qui devra « reléguer au chapitre de mauvais souvenirs, les prestations qui n’ont pas honoré le Cameroun dans les arènes mondiales », croit le ministre des Sport et de l’éducation physique (Minsep). Seedorf a « la responsabilité exclusive de tous les aspects techniques et sportifs de la sélection nationale fanion du Cameroun». Avec pour attributions, la sélection des joueurs, la discipline des joueurs, le suivi des joueurs, la programmation et la coordination des activités de l’encadrement technique, l’élaboration du projet de calendrier de préparation de la sélection nationale aux compétitions internationales en liaison avec la Fécafoot, la participation aux matchs amicaux préalablement arrêtés par la Fécafoot, le choix et l’organisation des stages, des entraînements et des matchs en liaison avec la Fécafoot. Mais aussi, « l’assistance aux autres sélections nationales en tant que de besoin, à la demande de la Fécafoot », a souligné Bidoung Mkpatt.

La signature des contrats de Clarence Seedorf et Patrick Kluivert avec le Minsep et la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), tourne la page de huit mois de recherches sous fond de désaccord entre les deux employeurs. Paul Biya a fini par « imposer » son choix. La durée du contrat n’est pas très précise : quatre ans selon la Fécafoot, deux ans renouvelables pour le Minsep. Le plus important, c’est le terrain d’évaluation qui comprend la Can 2019, les éliminatoires de la Can 2021 et du Mondial 2022, et éventuellement le tournoi final au Qatar. Seedorf et Kluivert qui remplacent Hugo Broos et Alexandre Bélinga, « un duo gagnant » selon le Minsep, pour avoir offert au Cameroun sa 5ème Can dans des conditions d’incertitude, devront aider le Cameroun à panser définitivement les plaies de sa chute libre, marquée par deux éliminations précoces aux Mondiaux 2010 et 2014 (31ème et 32ème respectivement et une non qualification pour Russie 2018.

Redevances forestières : le paiement se fera désormais par voie bancaire

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Le paiement se fera désormais par voie bancaire.

Le Cameroun veut améliorer son classement dans le « Doing Business ». Une mesure a récemment été prise dans ce sens, dans le cadre de l’application des résolutions de la 9ème session du Cameroon Business Forum (CBF) qui s’est tenue en mars dernier à Douala. Il s’agit de l’arrêté conjoint N°0470/Mindcaf/Minfi du 18 juin portant institution d’un Guichet unique des formalités d’enregistrement fiscal et de publicité foncière au sein des conservations foncières. D’après cet arrêté, « ce mécanisme de facilitation vise notamment la généralisation de la télédéclaration et le paiement par voie bancaire des droits d’enregistrement et des redevances foncières, dans un délai ne devant pas excéder 72 heures pour chaque formalité ». Mais pour l’heure, il faudra attendre encore un peu, car rassure-t-on au ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières (Mindcaf), « le Guichet unique sera opérationnel au terme des travaux en cours de mise en place de la plateforme de visualisation des paiements ». Toutefois, il y a lieu de rappeler que cette innovation, d’après un cadre rencontré au Mindcaf, marque une nouvelle étape dans la mise en œuvre des réformes visant l’amélioration du climat des affaires au Cameroun ». L’institution du payement des redevances foncières par voie bancaire vient compléter la liste des actions déjà entreprises par le gouvernement dans la perspective de l’amélioration de l’environnement des affaires au Cameroun. Il s’agit notamment: de l’opérationnalisation du compte séquestre dédié au remboursement des crédits de TVA ; la mise en place d’un système de transmission de quittances électroniques au niveau de la Direction des Grandes entreprises et des centres des impôts des Moyennes Entreprises et l’encadrement juridique de la dématérialisation des procédures de passation de marchés publics. Toujours dans cette perspective, le secrétaire permanent du CBF, Moise Ekedi, indiquait que de 2010 à 2016, 140 réformes ont été menées. Celles-ci couvrent expliquait-il, « 11 domaines d’actions prioritaires à savoir la création d’entreprises, le paiement des impôts, le règlement des différends, le commerce transfrontalier, l’accès à la propriété foncière, le permis de construire, la gouvernance économique, la promotion des investissements, l’accès au financement, les inspections et licences, et l’insolvabilité des entreprises ».

Le secrétaire permanent du CBF notait en outre que « sur les 25 recommandations adoptées à l’issue de la 8e session CBF, 16 ont été exécutées, six sont en cours d’exécution, deux n’ont pas été mises en œuvre tandis qu’une recommandation a fait l’objet d’une requalification ». Et que « les efforts ainsi déployés par le gouvernement se sont traduits par l’amélioration du classement du Cameroun au Doing Business 2018, passant ainsi à la 166e à la 163e place sur 190 pays ».

Télécommunications: les dessous de l’audit en cours à l’aRt

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Les dessous de l’audit en cours à l’ART.

« Maitriser l’assiette des revenus des services de télécommunications électroniques », tel est l’un des objets des avis d’appel d’offres national que vient de lancer l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART), pour la réalisation d’une étude y relative. L’objectif poursuivi par cette étude est de permettre à l’Agence de mener à bien ses missions dans le nouvel écosystème du secteur des communications électroniques à travers une bonne connaissance de ses revenus et des bénéficiaires.

Mieux maîtriser les revenus

A cet effet, explique l’avis d’appel lancé, le cabinet qui sera retenu devra précisément : « faire un état de lieux comparatif de l’évolution législative et réglementaire entre 1998 et 2018 relatif aux revenus du secteur des communications électroniques » ; « faire un état des lieux de l’assiette financière réelle de l’ART entre 1998 et 2018, en mettant en exergue la problématique liée au recouvrement ». Il est en outre question de mettre en lumière « toutes les sources de revenus possibles et l’encadrement jusque-là inexploité par l’Agence que lui offre la législation en vigueur ». Par ailleurs, souligne le document signé de Philémon Zo’o Zame, le prestataire aura aussi pour mission de « déterminer les pistes de gain à venir possibles et l’encadrement juridique nécessaires au regard du nouvel écosystème des communications électroniques ». De plus, ajoute l’avis d’appel d’offres, le cabinet devra « donner une projection de la possible évolution financière, notamment en termes de ressources propres de l’ART dans les cinq années à venir au regard de la situation entre 1998 et 2018 ». Le délai de réalisation de cette étude étant de 12 semaines, l’ART a prévu d’y consacrer une enveloppe de 20 millions de francs CFA, prélevés dans le budget de l’entreprise pour le compte de l’exercice 2018. Les serVices Financiers mobiLes Pour ce qui est des services financiers mobiles, une source proche de l’entreprise explique que l’ART veut « définir le service financier mobile, présenter la chaîne de valeur, décrire et analyser l’évolution du service financier mobile au Cameroun depuis son entrée dans le marché jusqu’à nos jours ». Et ce n’est pas tout. L’ART souhaite avoir « une description ainsi qu’une analyse des pratiques des opérateurs fournisseurs du service financier mobile au Cameroun, mais en outre mettre en exergue l’incidence du service financier mobile sur les activités des opérateurs traditionnels du transfert d’argent, de téléphonie traditionnelle, etc ». Dans la même perspective, l’ART veut également « identifier les risques pour les consommateurs de l’économie en général liés au service financier mobile, tout comme elle exige du prestataire de lui présenter les défis de régulation des services financiers mobiles ». Le volet rôle des acteurs exerçant dans le secteur n’est pas en reste. L’ART envisage de mieux définir les périmètres et rôles des acteurs des secteurs bancaires et télécommunications. Et pour que tout se fasse dans la discipline, le cabinet désigné a aussi le devoir de « proposer un cadre réglementaire adéquat lié à l’activité des services financiers mobiles au Cameroun ».

Dr Albert Léonard Dikoume «le Gicam ne devrait pas se contenter de rassembler les désirs des adhérents »

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« Les manques à gagner des recettes fiscales sont importants »

La signature du programme économique et Financier avec le Fmi a déclenché une série de réactions du Gicam. Quelles lectures pouvez-vous faire de l’attitude de ce groupement patronal ?

Je ne saurais nier que la signature de ce nouveau programme avec le Fonds Monétaire International est un fait critiquable. Je suis aussi d’avis qu’il « exprime une insuffisance des capacités autonomes d’anticipation et d’ajustement régulier de la part de notre pays ». Cela dénote peut-être de l’absence d’une véritable politique économique cohérente.

Dans le cadre des solutions que propose le Gicam, figure l’instauration d’une politique fiscale qui dépasse les contraintes des finances publiques. A votre avis, ce type de suggestion est-il réalisable compte tenu du contexte économique actuel ?

Je n’ai pas vu les détails de cette proposition de politique fiscale. Mais ce qu’il faudrait retenir c’est d’éviter de faire du coup par coup. Je n’ai entendu le Gicam nulle part parler de politique générale de l’Etat, ni de politique économique, et encore moins de politique industrielle. C’est un préalable incontournable pour parler d’une véritable politique fiscale. Un léger effort a été fait dans ce sens par les pouvoirs publics à travers les Loi de Finances pour les exercices 2017 et 2018. Je l’avais déjà relevé dans mes analyses respectives desdites Lois de Finances. Par exemple, dans sa correspondance du 25 août 2017 à monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement, le Groupement pense « qu’en ce qui concerne l’accélération du remboursement des crédits de TVA, l’enjeu majeur est la suppression de la retenue à la source ». C’est un faux débat que l’on veut remettre sur la table. Initiée par le FMI en mars 2006 à travers son rapport sur l’examen de la politique fiscale (hors pétrole) du Cameroun, la retenue à la source a été supprimée entre 2008 et 2010, sans tenir compte de l’environnement socio-culturel camerounais, ce malgré nos critiques formulées officiellement. En 2011, la retenue à la source a été restaurée, et elle est de mieux en mieux encadrée. Elle inspire même d’autres Etats.

A la faveur de l’introduction du 100% scanning des conteneurs au port de Douala, le Gicam s’est préoccupé par la surenchère des coûts de passage portuaire qu’induit ce programme, particulièrement pour les exportateurs. Quel pourrait être l’incidence d’une telle mesure sur le commerce extérieur ?

Il faudrait avant tout relever que l’introduction du 100 % scanning des conteneurs au Port de Douala est une mesure de sécurisation des opérations au cordon douanier. Elle permet aussi de lutter contre la fraude et la concurrence déloyale. Mais elle est, ce qui peut paraître bizarre, remise en cause par le Gicam. La raison serait « la surenchère excessive des coûts de passage portuaire qu’induit ce programme inédit, particulièrement pour les exportateurs ». Je serais attendu à plus de détails dans cette remise en cause. Par exemple, pour un conteneur donné, quel est le temps de passage au port avant et après l’introduction de cette mesure ? Quel en est le coût avant et après ? Quelle observation fait-on de ces deux éléments dans les autres ports ? Aucune de ces informations n’apparaît dans les propos du groupement, dont les préoccupations restent vagues.

On note ces temps derniers une amélioration des relations Gicam-Etat du Cameroun, qu’est ce qui doit être fait par chaque partie pour renforcer les rapports entre les deux entités ?

Il faut une concertation régulière et une ouverture d’esprit de part et d’autre. Au niveau de l’Etat, il faut savoir reconnaître ses erreurs quand cela est avéré, et les corriger. A niveau du Gicam, on ne devrait pas se contenter de rassembler les désirs des adhérents et les transmettre à l’Etat. En interne, ces divers désirs devraient être filtrés par de véritables fiscalistes (et non de simples Conseils Fiscaux) pour éviter de proposer des mesures parfois contraires à la discipline fiscale

Transport routier : des aires protégées pour réduire les accidents de la circulation

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Des aires protégées pour réduire les accidents de la circulation

Finis les accidents causés par la fatigue ou encore la somnolence des chauffeurs. Finies également les apparitions spontanées des activités commerciales qui se développent au niveau des emprises des voies routières et qui sont à l’origine des encombrements desdites voies et de l’augmentation des risques d’accidents. Idem pour ces camionneurs qui, las de conduire, se retrouvent sous leurs véhicules pour se reposer, s’exposant ainsi à des accidents. Désormais, l’Etat s’engage à construire des aires aménagées le long des routes nationales et du réseau intégrateur de l’Afrique centrale afin d’éradiquer ces incidents qui endeuillent les familles. C’est la principale information qui a récemment filtré de l’atelier de lancement officiel de l’étude en vue de la formulation du Programme de Développement des Aires Aménagées. Confiée par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), l’étude qui est réalisée par le Bureau d’études d’ingénierie Ecta-BTP, a pour objectif spécifiques de : faire le diagnostic et l’analyse de la situation des aires d’arrêt. Il s’agit précisément de recenser les points d’arrêts spontanés existant ainsi que les mesures de restructuration y afférentes. Mais également identifier les sites potentiels d’implantation, etc. L’autre objectif consiste à réaliser une étude de faisabilité et d’implantation des aires aménagées assortie d’une carte géo référencée desdites aires ; concevoir un ou plusieurs modèles d’aires aménagées assortis de l’estimation de leurs coûts respectifs ; proposer un plan de mise en place des aires protégées et définir le mode de gestion le plus adapté à ces aires protégées. Concrètement, selon Talla Jacob, chef de mission du projet, l’Etat prévoit que « désormais quand on construit une route, on doit aménager les aires d’arrêt, les aires de repos et même des aires de service ». La différence entre les trois types d’aires c’est que, précise-t-il, « sur les aires d’arrêt, quand l’automobiliste a une panne, il doit quitter la route et se garer, afin de permettre que la circulation soit fluide ». De plus, ajoute-t-il, en ce qui concerne les aires de repos, « il est prévu qu’on puisse y trouver un rafraichissement avant de reprendre la route ». Pour ce qui est des aires de service, « si l’automobiliste a des problèmes de carburants, il peut s’arrêter pour s’approvisionner. Et en cas de panne, l’on peut trouver sur les lieux un mécanicien qui peut dépanner son véhicule. En cas complication, le chauffeur peut se reposer dans une auberge en attendant de faire dépanner son véhicule ». Cette initiative est également mieux appréciée des transporteurs. El Hadj Oumarou, coordonateur du Bureau de gestion du fret terrestre en zone Cemac ( Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique centrale), affirme que « c’est quelque chose que nous avons attendu pendant très longtemps, parce que nous avons de très fortes préoccupations au sujet des aires de repos.. Nous avons proposé au gouvernement de prendre des mesures dans ce sens ». Et de continuer en soulignant que « je rappelle que le Cameroun au niveau du transport est la locomotive de l’Afrique centrale. Il était donc inconcevable que ses aires de repos ne soient pas aménagées. Nous avons quelques unes qui ne sont opérationnelles comme il le faut. Nous pensons qu’il aménager ces espaces dans toutes les régions. Ceci va permettre à la fois de sécuriser les activités commerciales qu’on retrouve le long de ces axes mais aussi de sécuriser les camionneurs. Tout ceci va contribuer au rayonnement de notre pays ».

Croissance : L’Etat veut planifier la deuxième phase de la vision 2035

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Alamine Ousmane Mey, Minepat

« Devenir un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité à l’horizon 2035 », telle est la vision que le Cameroun a adopté en 2009 dans le cadre de son développement économique et social. Pour se faire, le gouvernement a segmenté cette vision en trois phases : la première allant de 2010 à 2019, la seconde de 2020 à 2027 puis la troisième phase de 2028 à 2035. Ainsi, dans la perspective de l’opérationnalisation de la deuxième phase, le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), chargé de la Planification, Paul Tassong vient de lancer un avis à manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un cabinet en vue d’une assistance technique pour la planification de la deuxième phase de la vision 2035. Ainsi, selon l’avis manifestation, les prestations des consultants consistent à « participer à l’évaluation de la mise en œuvre du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (Dsce) au 31 décembre 2017 ; contribuer à l’organisation des consultations participatives notamment à travers l’animation et la facilitation des travaux ; proposer des options stratégiques pour l’opérationnalisation de la seconde phase de la vision 2035 ». Il s’agit aussi pour le cabinet qui sera retenu, « de proposer le dispositif et les outils de suivi-évaluation ; renforcer les capacités des intervenants dans le processus de la planification de cette phase de la vision ; animer et faciliter tous les ateliers qui seront organisés dans le cadre des travaux de planification de la seconde phase de la vision 2035 », détaille l’avis à manifestation. Pour mener à bien ce cahier de charges, les postulants devront être à la hauteur des exigences du Minepat. C’est-à-dire avoir une bonne connaissance des documents cadre de référence que sont la Vision de développement à long terme (Cameroun Vision 2035), le Dsce ainsi que la loi du 26 décembre 2007 portant régime financier de l’Etat. Il convient de souligner que l’objectif global de la vision est de faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon de 2025-2030 ans. Cette vision intègre un ensemble d’objectifs intermédiaires qui sont : la réduction de la pauvreté ; l’atteinte du stade de pays à revenus intermédiaires et ensuite ; l’atteinte du stade de Nouveau Pays Industrialisé et ; la consolidation du processus démocratique et de l’unité nationale dans le respect de la diversité qui caractérise le pays.

Climat des affaires : un léger mieux selon le Gicam

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Climat des affaires : un léger mieux selon le Gicam

« J’aurais souhaité pouvoir déclarer que l’économie camerounaise s’est beaucoup mieux portée en 2017 et depuis lors. Hélas Non. C’est le constat contraire que je fais ». C’est dans une posture de « syndicaliste » que Célestin Tawamba a présenté au gouvernement, son « Rapport moral » sur le climat des affaires au Cameroun. Le président du Gicam (Groupement inter patronal du Cameroun) fonde sa pensée sur « trois questions essentielles de la vie de nos entreprises et de notre organisation patronale : la fiscalité, la dette intérieure et le financement des PME, le dialogue Etat – Secteur privé ».

Fiscalité : on attend l’application des réformes

D’après Célestin Tawamba, cela fait plusieurs années que l’organisation patronale qu’il préside a lancé des appels incessants pour la formulation des premiers jalons d’une fiscalité de développement, c’est-à-dire « une fiscalité qui sache dépasser les légitimes contraintes des finances publiques pour tendre vers des objectifs résolument économiques et sociaux ». Or, « conforme à sa philosophie d’action faite d’un alliage de pouvoir de revendication et de force de proposition, nous avons récemment franchi un palier important », assure-til. Après avoir fait le constat que la législation fiscale au Cameroun « ne prend pas suffisamment en compte les impératifs de compétitivité de l’économie mondialisée », le Gicam qui se dit « acteur de la première proposition de réforme fiscale jamais initiée par le secteur privé dans notre pays », croit à présent en la force de la philosophie et du paradigme nouveau que propose ce projet de réforme à savoir : la prise en compte de manière équitable des intérêts des petites et moyennes entreprises (PME) comme des grandes entreprises et tous secteurs confondus, l’élargissement de l’assiette fiscale, la baisse de la pression fiscale exercée sur les entreprises formelles, et enfin l’augmentation des recettes fiscales.

Dette intérieure : lentement mais surement

Selon le Groupement, la dette publique intérieure ne cesse de croître même s’il faut se féliciter des efforts fournis par le gouvernement, à l’effet d’apurer ces créances dues aux PME. A l’initiative du ministre des Finances, plusieurs dizaines de milliards de francs CFA ont déjà été payés à ce jour. « Nous continuerons d’en appeler aux pouvoirs publics pour une plus grande transparence du processus de remboursement, et l’instauration d’un budget mensuel minimum permettant de liquider cette dette dans un horizon raisonnable ou, à défaut, la titrisation de la dette ou des possibilités de compensation avec la dette fiscale », promet le Gicam.

Etat – secteur privé : priorité au dialogue

Le Groupement a par ailleurs fait de la qualité et de l’efficacité des contacts avec les pouvoirs publics à tous les niveaux de la hiérarchie gouvernementale et de l’administration, une priorité. En tant qu’organisation patronale, ces contacts constituent pour le Gicam « un élément essentiel de notre stratégie globale », poursuit un Célestin Tawamba qui, à cet égard, se félicite de la cordialité dont les membres du Groupement font montre les uns et les autres lors de leurs rendez-vous. Même si, dans leur mode opératoire actuel, « ces rendez-vous ne sauraient se substituer à des consultations et concertations régulières, approfondies et effectivement suivies d’effets ». Le Gicam est à la recherche de propositions fortes et pertinentes. Il y va de l’intérêt des chefs d’entreprises. Eux qui souhaitent être les chantres de plus d’éthiques dans les affaires et des acteurs pleins de la lutte contre la corruption.

Facilité Élargie de Crédit : 400 milliards pour booster l’économie

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Facilité Élargie de Crédit : 400 milliards pour booster l’économie

Le 26 juin 2017, le Cameroun a conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI) un programme économique et financier adossé à la facilité élargie de crédit d’un montant d’environ 400 milliards de Francs CFA. Ce programme vise à rétablir la viabilité budgétaire et extérieure du pays et à promouvoir une croissance génératrice d’emplois tirée par le secteur privé. Dans cette perspective, le Cameroun a pris un certain nombre d’engagement. Notamment le redressement budgétaire avec l’accroissement des recettes non pétrolières ; la rationalisation des dépenses publiques ; le placement de la dette publique sur une trajectoire soutenable, entre autres. A ce jour, le Cameroun a reçu plusieurs tranches des financements décaissées sous forme d’appui budgétaire par ses partenaires au développement. Pour 2018, le pays espère mobiliser 370 milliards de francs CFA de l’ensemble des partenaires de ce programme soit 95 milliards de Francs CFA du FMI et 275 milliards des autres partenaires. En l’occurrence la Banque Africaine de Développement, la Banque Mondiale, etc. Rappelons que le FMI a récemment accordé la somme de 44 milliards de francs, au terme de la deuxième revue du programme. Il convient de noter que la signature de ce programme par le Cameroun est le fait de plusieurs causes, notamment la chute des cours des matières premières, les menaces sécuritaires dans le bassin du lac Tchad qui ont eu des retombées négatives sur la situation extérieure et budgétaire du Cameroun. Le programme s’étende sur trois ans, soit de 2017 à 2020. Le programme appuyé par la FEC a pour vocation d’aider le Cameroun à rétablir la viabilité extérieure et budgétaire et à jeter les bases d’une croissance durable tirée par le secteur privé.

 

Programme Economique et Financier : révélations sur les propositions du Gicam

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Révélations sur les propositions du Gicam

La signature du Programme Economique et Financier (PEF) entre le Cameroun et le Fonds Monétaire International (FMI) en juin dernier 2017, n’a pas laissé de marbre le Groupement Inter patronal du Cameroun (Gicam). En effet, dans une correspondance adressée au Premier ministre, Philémon Yang le 25 août de la même année, Célestin Tawamba a formulé des propositions qui, de son point de vue, pourraient permettre de minimiser les effets de ce programme sur le développement économique du Cameroun.

Fiscalité

Sur le plan fiscal, le Gicam souhaite « la limitation de la liste des produits exonérés de Taxe sur la valeur ajoutée ainsi que la réforme du système de collecte ». Pour ce groupement patronal, il importe de définir, sur une base concertée, la liste des produits qui seront exclus de l’exonération de TVA afin d’assurer la neutralité de cette taxe pour les entreprises concernées. De plus, en ce qui concerne l’accélération du remboursement des crédits de TVA, le Gicam souligne que l’enjeu majeur est la suppression de la retenue à la source. Le groupement souligne à cet effet qu’il importe de permettre « à toute entreprise relevant du régime du réel et du portefeuille de la direction générale des entreprises de procéder à la retenue à la source ». Le Gicam poursuit en indiquant en outre ce qui doit fait dans ce sens : « un audit conjoint des mécanismes actuels de remboursement des crédits de TVA en vue d’une simplification et d’une sécurisation de la procédure de validation desdits crédits; intégrant un système interactif de suivi en ligne des dossiers de remboursement ».

Douanes

En ce qui concerne les propositions du Gicam en matière douanière, l’organisation conduite par Célestin Tawamba plaide pour « une meilleure rationalisation des procédures, de contrôle et de contentieux qui préserve les intérêts légitimes des entreprises et la facilitation des échanges ». En plus, avec l’introduction du 100 % scanning des conteneurs au port de Douala, le Gicam se dit préoccupé par la « surenchère excessive des coûts de passage portuaire qu’induit ce programme inédit, particulièrement pour les exportateurs ». Pour ce faire, cette organisation souhaite une « simplification des dispositifs de vérification, de contrôle et/ou d’inspection des marchandises, dans une approche qui transcende et intègre des programmes spécifiques tels le 100 % scanning ». D’une manière générale, le Gicam préconise l’activation d’une Commission paritaire direction générale des douanes – secteur Privé dont la tenue régulière des assises permettrait un meilleur traitement des goulots d’étranglement qui hypothèquent les opérations de commerce extérieur, au premier rang desquelles les exportations des entreprises camerounaises, écrit Célestin Tawamba dans sa lettre.

Commande publique et réalisation des grands projets

Dans la lettre de Célestin Tawamba à Philémon Yang, ce dernier salue la volonté du gouvernement à lever les principaux goulots d’étranglement qui entravent le processus de passation des marchés et de poursuivre le programme de rattrapage et de développement infrastructurels. Toutefois, il préconise « la réforme rapide du Code des marchés publics pour renforcer l’encadrement, le suivi et l’évaluation participative des procédures de traitement et de règlement de la commande publique ». Dans ce sens, il ya lieu de souligner que le décret signé le 20 juin 2018 par le président de la République, portant code des Marchés publics est une réponse adéquate à la préoccupation du Gicam. De même, le Gicam insiste sur la nécessité de promouvoir davantage la sous-traitance dans les processus de réalisation des grands travaux, sous forme de marchés publics classiques, de concessions d’ouvrages publics ou de contrats de partenariats public/privé. Par ailleurs, le Gicam suggère d’accorder une attention particulière aux sujets tels que « la promotion de l’accès au foncier pour les entreprises porteuses de projets d’investissement et de développement; faute de zones économiques dédiées »; « la promotion des industries locales et leur protection vis-à-vis de la distorsion de la concurrence du fait de l’accès insuffisamment régulée au marché national des produits étrangers » et, « l’extension et l’amélioration des programmes de mise à niveau des entreprises ». De l’avis de certains experts, il ne fait l’ombre d’aucun doute que les discussions entre l’Etat et le secteur privé visent à trouver des solutions à tous ces problèmes.

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