« Apparue depuis 2016, cette chenille attaque les jeunes plants depuis leur jeune âge. De façon à pouvoir empêcher l’apparition des fleurs femelles. Et quand il n’y a pas de fleurs femelles, il n’y a pas fécondation. Ce qui pouvait avoir un impact sur les rendements et les productions. Nous avons très tôt pris le taureau par les cornes, disposant de certaines molécules capables d’attaquer la chenille. Nous avons mis en place des brigades qui font l’alerte rapide et la riposte. En 2017, malgré toutes les dispositions prises, presque 30.000 hectares avaient été attaqués. Mais ça n’a pas sensiblement joué sur la production qui s’élevait à plus de deux millions de tonnes de maïs. Etant donné la gamme variée sur laquelle cette chenille peut opérer, il est tout indiqué de chercher des solutions concertées, intégrées, respectueuses de l’environnement pour avoir une réponse idoine. La chenille ne prend pas le passeport pour traverser les frontières. C’est pour cela que les pays d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest doivent se mettre ensemble pour mener une bataille intégrée. Nous devons rendre hommage à la BAD pour cette initiative car il est question de faire en sorte que cette chenille ne soit pas une catastrophe pour nos économies ».
Henri Eyebe Ayissi « nous attendons des experts un plan de bataille »
« L’objectif de l’agriculture au niveau national et au niveau du continent africain est de nourrir la population, d’assurer la sécurité alimentaire. La chenille légionnaire d’automne est apparue en 2016, elle occasionne des pertes dans plusieurs domaines, notamment celui des céréales. Nous avons en particulier le maïs, le sorgho et le mil qui rentre dans l’alimentation des populations. L’impact négatif de cette chenille légionnaire a été calculé, en faisant en sorte que les pertes soient de l’ordre de plus de 50 % des récoltes. Avec cet impact sur l’économie nationale, nous avons l’occasion d’accueillir une rencontre à travers laquelle la Banque Africaine de Développement organise une coalition, une mobilisation des partenariats pour lutter contre ce ravageur. Cette option est en droite ligne des objectifs de la BAD : de nourrir l’Afrique qui est d’ailleurs l’un des piliers fondamentaux de la BAD. Il faut également dire que depuis le Comice agropastoral, la vocation de l’agriculture est de nourrir les populations du Cameroun, de lutter contre l’insécurité alimentaire. Nous attendons de cette coalition des experts quelle fournisse un plan de bataille pour les politiques ».
Production agricole: 4000 milliards de perte due à la « chenille légionnaire d’automne»
Retenez bien ce nom. « La chenille légionnaire d’automne ». Car, ses effets dévastateurs sur l’agriculture, et notamment sur les plantes céréalières (maïs, mil, sorgho) en Afrique et au Cameroun font peurs. Selon le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural (Minader), Henri Eyebe Ayissi, « depuis son apparition en Afrique en 2016, la chenille légionnaire s’attaque à une gamme variée de plus de 80 cultures. Il cible prioritairement les céréales dont l’importance dans l’alimentation humaine et animale ainsi que dans le développement de l’industrie agroalimentaire n’est plus à démontrer ». Pire, s’inquiète-t-il : « les experts pensent que la chenille légionnaire d’automne pourrait entrainer des pertes de rendement de l’ordre de 21 à 53 % dans 12 pays africains, d’ici les cinq prochaines années », et que « la valeur de ces pertes est estimées entre 2,48 milliards (1 132,561 milliards de francs CFA et 6,187 milliards de dollars (3 398, 042 milliards de francs CFA ». En clair, martèle-t-il, « la chenille légionnaire d’automne est devenue une menace pour la sécurité alimentaire de plus de 300 millions de personnes en Afrique subsaharienne, les populations rurales étant les plus touchées ». Pour le cas du Cameroun, c’est au minimum trois millions de producteurs qui dépendent de la culture du maïs qui pourraient, si rien n’est fait, se retrouver au chômage, du fait de cette espèce ravageuse. Et ce, malgré l’importance de cette céréale dans l’alimentation des Camerounais. Selon Henri Eyebe Ayissi, « le maïs est la première céréale cultivée, avec une production d’environ 2 204 000 tonnes en 2016 ». Et ce n’est pas tout. Le sorgho et le mil, autres céréales objet des appétits voraces de la chenille légionnaire d’automne, « sont des principaux aliments qui fournissent de l’énergie au quotidien à environ 25 % de nos compatriotes ». Mais jusqu’où ira cette peste ?
Pas assez loin, pensent la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Institut International d’Agriculture Tropicale (Iita). En effet, ces deux institutions ont conjointement organisé, le 11 septembre dernier à Yaoundé, en présence du Minader, une réunion de partenariat sous le thème « contrôler la chenille légionnaire d’automne en Afrique centrale et de l’Ouest, de la planification à l’action ». Cette dernière expression (action) est donc assez illustrative de ce que sont venus faire les experts d’Afrique centrale et de l’Ouest à Yaoundé pendant trois jours : agir pour trouver des solutions pouvant permettre l’éradication de cette chenille, espèce d’origine américaine. En d’autres termes, a précisé le ministre béninois de l’Agriculture, Gaston Cossi Dossouhou, qui prenait part à ces travaux, il est question de « mobiliser le soutien du secteur de la recherche et développement, du secteur public et du secteur privé ». Afin, « d’accélérer le cadre politique et réglementaire requis pour l’enregistrement du produit dans les 18 pays d’Afrique centrale et de l’Ouest et fournir un appui financier aux agriculteurs pour qu’ils adoptent la technologie nécessaire pour faire face à la menace de la chenille légionnaire d’automne sur le continent africain », a-t-il insisté. L’attente principale de cette rencontre de Yaoundé se veut donc précise : « trouver des solutions pour en finir avec chenille légionnaire d’automne ».
Cemac : La Beac table sur la réduction du déficit budgétaire en 2018
La Banque des Etats de l’Afrique centrale a récemment publié une note de conjoncture économique et financière des pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (Cemac). Dans ce document qui met en relief les perspectives économiques de la sous-région en 2018, il ressort globalement que, « la remontée des cours du pétrole brut sur les marchés internationaux, enclenchée en mi-novembre 2016, et l’intensification des mesures de consolidation mises en oeuvre par les Etats devraient soutenir l’amélioration du solde budgétaire. A cet effet, le déficit budgétaire base engagements, dons compris, reviendrait de 2,8 % du PIB en 2017 à 1,5 % du PIB en 2018 ». Ainsi, pris de manière singulière, le document de la Beac souligne que « les déficits budgétaires diminueraient dans la plupart des pays de la Cemac, à l’exception de la Guinée Equatoriale, tandis qu’en République Centrafricaine et au Congo, le solde budgétaire deviendrait même excédentaire ».
Ainsi, les déficits se réduiraient en 2018, au Cameroun (-1,9 % du PIB, après -2,5 % du PIB en 2017), au Gabon (-0,5 % du PIB contre -2,7 % du PIB en 2017), au Tchad (-0,6 % du PIB, contre -1,3 % du PIB en 2017).
Cependant, relève la Beac, le déficit se creuserait en Guinée Equatoriale, passant de -2,4 % du PIB en 2017 à -6,5 % du PIB en 2018 tandis qu’on enregistrerait un excédent budgétaire, en République Centrafricaine (+0,6 % du PIB en 2018 contre -1,1 % du PIB un an plus tôt), et au Congo (+1,9 % du PIB en 2018 contre -6,9 % du PIB). Quels seraient donc les grandes tendances ?
LES TENDANCES MAJEURES
D’après la note synthèse de la Beac, on enregistre « une augmentation des recettes budgétaires de 12,7 %, à 8 491,1 milliards de francs CFA, soutenue pour l’essentiel par un accroissement des ressources non pétrolières de 15,3 %, à 5 785,0 milliards de francs CFA ». De même, la hausse des recettes pétrolières découlerait du relèvement conjoint des cours de 11,7 % à 58,9 dollars le baril, et de la production du pétrole brut 4,5 % à 44,0 millions de tonnes, après plusieurs années de baisse. De leur côté, les recettes non pétrolières devraient s’accroître en 2018, en raison de l’intensification des mesures fiscales mises en oeuvre par les Etats, en vue d’asseoir des bases solides qui détermineraient un niveau adéquate des ressources hors pétrole. Autre tendance. Le solde budgétaire demeurera excédentaire.
UN SOLDE BUDGETAIRE EXCEDENTAIRE
Du point de vue du solde budgétaire, on note qu’il demeurerait excédentaire à hauteur de 768,1 milliards de francs CFA (+1,5 % du PIB) en 2018, après 257,1 milliards (+0,5 % du PIB) en 2017. En revanche, le solde budgétaire de base redeviendrait excédentaire en 2018, de 35,1 milliards de francs CFA (+0,1 % du PIB), contre un déficit de -351,8 milliards (-0,7 % du PIB) enregistré un an plutôt.
AUGMENTATION DES DEPENSES BUDGETAIRES
En ce qui concerne les dépenses budgétaires, la Beac annonce un accroissement des dépenses budgétaires de 6,3 % soit 9 709,8 milliards de francs CFA, traduisant surtout une hausse des dépenses en capital (+5,3 % soit 3 156,6 milliards), tirant profit pour l’essentiel des ressources locales (+8,8 % soit 1 902,8 milliards), pour poursuivre les investissements dans les infrastructures de base en cours d’exécution. Dans la même perspective, les dépenses courantes progresseraient de +6,8 % à 6 553,2 milliards de francs CFA, en lien avec l’augmentation de tous les postes des dépenses.
Junior Matock
Insécurité : L’ambassadeur de Russie au Cameroun agressé
C’est une lettre de l’ambassade de Russie rendue publique ce 10 septembre 2018 qui informe le ministre des relations extérieures du Cameroun de ce que, Anatoly Bashkin, l’ambassadeur de la Fédération de Russie au Cameroun « a été attaqué et blessé par deux bandits armés au cours de sa promenade au Mont Fébé le 9 septembre 2018 ». La lettre n’indique pas clairement le lieu de l’incident, dans le domaine de l’hôtel qui porte le nom du lieu ou hors du cadre de cet établissement hôtelier. Aussi, l’ambassade est avare en ce qui concerne la gravité des séquelles causées par cette agression contre l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la fédération de Russie au Cameroun. Toujours est-il que le représentant de Vladimir Poutin doit garder de mauvais souvenirs de son passage au pays de Paul Biya. Un incident diplomatique que la Russie ne compte pas ranger dans le registre des faits divers.
Alors, « à cet égard, l’ambassade exprime l’espoir que les autorités camerounaises feront tout ce qui est nécessaire pour trouver et arrêter les malfaiteurs ainsi que pour assurer et renforcer la sécurité des missions diplomatiques et leurs employés », formule la lettre. Paul Biya qui ne se trouve pas au pays actuellement, devra travailler à trouver les agresseurs du diplomate. La scène s’étant déroulée dans le voisinage de la présidence de la République, une zone fortement militarisée.

Nord-ouest et Sud-Ouest : Les champs de tirs se déportent à Bamenda et Buea
« Toute la nuit des coups de feu ont crépité dans plusieurs quartiers de Bamenda. Au réveil, les gens ont peur de sortir ». C’est le témoignage d’une habitante de Bamenda ce matin. Au moment où, « on dit que les forces de l’ordre sont en train de rechercher les auteurs des attaques de la nuit et continuent des arrestations ciblées ». Le Sud-ouest n’est pas en paix. Depuis la nuit, des forces sécessionnistes ont pris le contrôle de la ville de Buéa. « La Route est bloquée par des individus armés au lieu-dit Mile 16 à Buéa », rapporte le journaliste Nana Paul Sabin qui annonce « des affrontements ont opposé ce matin les forces de sécurité aux activistes séparatistes dans la ville ». D’autres sources parlent d’une ville de Buéa déserte, alors que s’échappent des colonnes de fumée.

Ainsi, les sécessionnistes ont décidé de porter la guérilla au centre des grandes villes, notamment les capitales régionales. Alors que le maire de la capitale du Sud-ouest a organisé le mois passé une marche contre les sécessionnistes, à laquelle ont pris part des dizaines de milliers de personnes se recrutant essentiellement parmi les habitants et les ressortissants de cette région, venus d’autres villes. La ville de Bamenda, elle, a enregistré une séance de pleurs de femmes, demandant l’arrêt des hostilités, et le retour de la paix dans cette ville commerciale.
La semaine dernière déjà, des tirs nourris ont été entendus dans la ville, notamment des quartiers périphériques de la capitale du Nord-ouest. C’était le début de la « guerre » urbaine. Depuis lors, « il est rare de passer trois jours sans entendre des coups de feu dans des quartiers de la ville », rapporte une source à Bamenda.
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Crise : Comment les sécessionnistes ont coupé Bamenda du reste du pays
La route coupée en deux à Akum, 10km de la ville de Bamenda, cinq bus de la compagnie Amour Mezam express détruits à l’aide d’un bulldozer. Et un mort : un conducteur de bus de la compagnie Moghamo express tué. C’est le bilan d’une attaque attribuée aux sécessionnistes qui sévissent dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest dans la nuit du 8 au 9 septembre 2018. « Les véhicules partis de Bamenda allaient en convoie vers l’Ouest, en direction de Douala et Yaoundé, arrivés à Akum, ils ont été stoppés par des hommes armés qui avaient déjà coupés la route et ont ordonné que tous les passagers descendent, puis se sont mis à détruire les bus d’Amour Mezam», rapporte une source ayant été informée par un proche qui se trouvait dans l’un des bus détruits. Uniquement les véhicules de ce transporteur, parmi tant d’autres. « On leur reproche de transporter les militaires qui viennent en mission là-bas », rapporte une source à Bamenda. La compagnie de Jean Ngoula est régulièrement la cible des séparatistes. Quant au mort, deux mobiles s’opposent. D’une part, il se dit qu’« il leur a parlé en français, ce qu’ils détestent », et d’autre part qu’« il n’a pas rapidement obtempéré à leurs injonctions ».
Ci-dessous quelques photos de l’incident
On apprend que les nouveaux maîtres de la route nationale Bafoussam-Bamenda ont ainsi tenu en respect les usagers de cette route pendant deux heures en détruisant leurs pièces d’identité, avant de s’en aller, détruisant la bulldozer qu’ils ont utilisée pour détruire les voiture. Sans que les forces de défense et de sécurité n’arrivent. La circulation n’a été rétablie que dans l’après-midi sur cette route très sollicitée par les transporteurs.
Can 2019 : La peur qui vient de Mota Engil
Vendredi 7 septembre dernier, s’est affaissé un pan de la dalle du chantier de l’hôtel de 70 chambres confié à Garoua à l’entreprise portugaise Mota Engil. Sur l’image de l’incident, on peut apercevoir que le gros de l’immeuble tient debout, mais à l’aile gauche du bâtiment, un pan entre deux linteaux s’est effondré, des piquets et lattes éparpillés sur le sol, des poteaux encore debout, soutenant ce qu’il reste de la ferraille tissée pour recevoir le béton. Dans le communiqué publié par l’adjudicataire du marché de cet hôtel quatre étoiles devant servir pendant la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2019, il est écrit que « le coffrage prévu pour recevoir un segment de la dalle du premier étage de l’hôtel en chantier s’est affaissé peu avant le coulage du béton ». Indiquant qu’il n’y a eu aucune victime, ni de blessé. Cependant, il est clair que « Cet incident mineur qui n’a fait aucune victime, encore moins de blessé, a malheureusement retardé de quelques jours le coulage du béton sur cette surface de 35m² », relativise l’entreprise.
« Les résultats de l’enquête menée par nos services HSE ont révélé que l’érosion causée par les eaux de pluie est la cause principale de cet incident », informe-t-elle. « En effet, la structure en bois supportant le coffrage avait été construite plus de deux semaines auparavant. La forte pluviométrie enregistrée dans la ville de Garoua, associée au temps mis par le coffrage depuis sa construction ont imposé la réalisation des tests de résistance avant la mise en œuvre du béton. C’est au cours de cet exercice préventif que l’ouvrage support s’est affaissé », explique le service Hygiène, sécurité environnement (Hse).
Un incident qui ne devrait pas influencer les délais de livraison : « le retard de quelques jours occasionné par cet épisode sera très vite comblé. Les travaux du gros œuvre, actuellement évalués à 70% seront achevés dans les délais annoncés », rassure Moto Engil. D’ailleurs « procédé aux mesures correctives à savoir, un nouveau compactage de la plateforme avant la construction de l’échafaudage et du coffrage avec un matériel plus robuste ».
Mota Engil est aussi adjudicataire du marché de réhabilitation du stade Roumde Adja qui abritera les matchs du groupe basé à Garoua.
Société civile : Les réseaux sociaux pour promouvoir la paix au Cameroun
«Nous voulons que les jeunes deviennent les ambassadeurs de la paix sur les réseaux sociaux». Cette déclaration sommaire de Sylvie Jacqueline Ndongmo est la quintessence même d’un atelier de formation qu’a initié son Ong, World international league for peace and freedom (Wilpf) Cameroon, vendredi et samedi à Yaoundé, sur l’utilisation des réseaux sociaux pour la promotion de la paix.
L’activité organisée avec l’appui de l’Ong américaine Women’s march global dans la perspective de l’élection présidentielle à venir, s’inscrit dans le cadre du programme «Salle de veille et alerte des femmes», soutenu par Wilpf Suède. L’objectif étant de contribuer à la prévention des violences et à la promotion de la paix à travers l’utilisation appropriée des réseaux sociaux.
«Il est question pour nous d’amener les jeunes à comprendre que les réseaux sociaux sur lesquels ils passent beaucoup de temps peuvent être utilisés pour promouvoir la paix. Nous voulons qu’ils capitalisent le temps qu’ils mettent sur les réseaux sociaux, en faveur de la paix, à travers l’éducation, la sensibilisation, la prise d’initiatives en faveur de la paix», étaye Sylvie Ndongmo.
Pendant 48 heures dans la capitale politique, Wilpf Cameroon a édifié 60 jeunes issus de huit des dix régions du pays (à l’exception de l’Extrême-nord et du Nord), sur leur implication dans le processus de paix, face aux défis sécuritaires dont fait face le Cameroun dans ses régions de l’Extrême-nord, du Nord-ouest et du Sud-ouest. Mais aussi en cette veille de la Présidentielle au Cameroun.
«Lorsque que je retournerai chez-moi à Ngaoundéré, c’est pour être une ambassadrice de la paix, à travers les réseaux sociaux. Un pays ne peut être construit sans paix. Nos frères et sœurs doivent cultiver l’esprit de paix, et le vivre-ensemble», s’épanche la jeune Honorine Ngo Hiag, ressortissante de la région de l’Adamaoua.
Il convient de rappeler qu’un premier atelier avait été organisé par Wilpf Cameroon en janvier 2017 sur la même thématique, et les participants à cette activité sont devenus de réels vecteurs de messages de paix sur les réseaux sociaux, et s’insurgent également contre des messages qui revêtent la haine et la violence. La cuvée de participants de cette année aura l’occasion d’implémenter les notions reçues au cours de cet atelier, dans la foulée de la journée internationale de la Paix, qui sera célébrée le 21 septembre prochain.
Rupture : Junior Binyam quitte la Caf
Junior Binyam n’est plus employé de la Confédération africaine de football (CAF). Le journaliste camerounais ne servira plus l’instance faîtière du football africain. Du moins de l’intérieur. Lui qui vient de déposer sa démission auprès de son employeur. Un départ « mutuellement convenu », se contente-t-il, semblant réfuter une crise d’humeur ou de confiance avec le successeur de son compatriote Issa Hayatou. Mais pour l’instant, le départ du siège de la Caf n’est pas encore acté. « Je suis encore en Egypte ; et demain j’irai au bureau », a-t-il assuré. Juste le temps de finaliser la procédure pour la séparation. Et puis direction le Cameroun, son pays.
Arraché à la Fédération camerounaise de football où il était depuis quatre ans chef du département communication, l’ancien rédacteur-en-chef du quotidien Mutations est arrivé à la Caf en septembre 2013 pour occuper les fonctions de directeur des médias la communication. L’homme a tant bien que mal servi en patron de ce département jusqu’à l’arrivée brusque d’Ahmad élu en mars 2017. Quelques mois après, le Camerounais s’est retrouvé sous l’éteignoir. Au profit de l’ancien conseiller en communication d’Ahmad, l’ancien journaliste Hedy Hammel. Depuis mars 2018, Junior Binyam a définitivement quitté le département communication pour devenir chef du cabinet du secrétaire général de la Caf, cédant la place à Nathalie Rabe, la dévouée et sympathique compatriote d’Ahmad, très connue par la presse internationale dont elle est souvent la principale interlocutrice pendant les grandes compétitions.
Même si Junior Binyam celui qui, dans son ascension, était déjà officier media de la Fifa lors de la Coupe du monde Brésil 2014, refuse de se laisser aller dans des conjectures se rapportant au climat à la maison du football africain au Caire, il reste que cela survient au moment où Ahmad vient de relancer la guerre avec son pays, au sujet de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019. Après un temps de répit, le successeur d’Issa Hayatou a repris avec une rhétorique visant à retirer l’organisation de la prochaine édition de la plus grande compétition de la Caf au pays de son prédécesseur. Le Malgache a engagé une chasse aux sorcières contre le legs de son prédécesseur, s’attaquant jusqu’aux compétitions dont l’organisation a été attribuée sous Issa Hayatou, avec lui-même au sein du Comité exécutif. En commençant par le Cameroun pour lequel il a récemment déclaré qu’« il n’y a pas de plan B ». De quoi endormir les autorités de Yaoundé, juste pour quelques semaines, avant de reprendre le fouet.
Quoi qu’il en soit, Junior Binyam ne vivra plus cela en martyr de l’intérieur. L’homme de 41 ans a préféré jeter l’éponge et engager une nouvelle aventure. « Je vais d’abord gérer la transition, puis j’aviserai », a-t-il déclaré en substance.


















