mercredi, novembre 5, 2025
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Affaire Express Union/MTN: Express union gagne le procès en appel

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Express union gagne le procès en appel.

Le verdict est connu. Expression Union a gagné le procès en appel, dans l’affaire qui l’oppose depuis des années à MTN Cameroon. « Statuant publiquement, contradictoirement à l’égard des parties, en chambre civile de référé, en appel, en collégialité et à l’unanimité. En la forme : reçoit l’appel. Au fond : se déclare compétent. Déclare l’action de la Société Express Union recevable. Confirme l’ordonnance entreprise. Condamne l’appelante aux dépens ». Extrait du plumitif de l’audience de référés de la Cour d’appel du Centre tel que rédigé dans son arrêt N° 454/REF 20 juillet 2018. La société MTN avait dès lors 30 jours pour se pourvoir en cassation. Sans doute pour un ultime recours, après la première requête de défense à l’exécution provisoire interjetée au niveau de cette juridiction contre la décision du Tribunal de Première Instance (TPI) de Yaoundé-Centre administratif qui a été rejetée comme « non fondée au cours de l’audience du 2 mars 2018 ».

Rappel des faits

Le 7 juin 2016, MTN Cameroon suspend le menu *050#, notamment son option « 1 transfert », bloquant par conséquent l’accès à son réseau aux clients d’Express Union Mobile Money. A la suite d’une plainte auprès de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART), MTN Cameroon a été enjoint par le régulateur en date du 18 octobre 2016 à rétablir l’option « 1 transfert » du code USSD *050#. Sauf que l’exécution cette injonction ne s’est pas faite dans l’immédiat. Express Union a alors dû se tourner ver la justice. Vidant son délibéré le 24 janvier 2017, au terme d’une audience de référés d’heure à heure, le Tribunal de Première Instance de YaoundéCentre administratif a ordonné le rétablissement dans son entièreté du portail USSD *050# sous astreinte de 500 000 francs CFA par jour de retard. Un verdict pris au sérieux par MTN Cameroon. Enfin, jusqu’au 31 mai 2017 lorsque la multinationale suspendait à nouveau le menu du code Ussd *050#. Pour le cas Orange Cameroun tout comme MTN, le conflit est non seulement au niveau de l’ART mais aussi au niveau de la Commission Nationale de la Concurrence qui ont déjà été notifiés des griefs de la société Express Union. En effet, le 21 juin 2017, elle a augmenté de plus de 600 % le coût d’accès au portail USSD *050#, passant de 20 francs CFA a à 153 F CFA. Or, « les frais d’accès à ce portail ont toujours été de 20 francs CFA depuis 2014, correspondant au coût d’un SMS, dit-on à Express Union. Cette augmentation démesurée des frais par l’opérateur Orange Cameroun a pour but de favoriser l’essor de son service au détriment du service Express Union Mobile Money, d’empêcher le développement des services de transfert d’argent et de paiement par Express Union Mobile Money et de décourager sa clientèle avec ce coût prohibitif ».

Janvier Oum Eloma: « les réalisations de ces tracteurs sont visibles sur l’ensemble du pays »

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Directeur de la Planification et de l'Aménagement du Territoire au Minepat.

Quel bilan faites-vous de ce projet qui aura marqué tout un septennat dans sa mise en œuvre ?

Le bilan est globalement positif. Ce projet a commencé en 2011, a connu des retards dans son exécution, mais mieux vaut tard que jamais. Nous arrivons au terme de son exécution. Comme vous avez pu le voir, tout le complexe est complètement achevé. En ce qui concerne les équipements qui ont été reçus dans le cadre de la première convention portant sur le projet riz-maïs ; sur les 1000 tracteurs reçus, 870 sont déjà sur le terrain. Dans l’arrière pays, les réalisations enregistrées grâce à ces tracteurs sont visibles et palpables. On a des agriculteurs qui ont 200 à 300 hectares de maïs grâce à ces engins. Mais ceux-ci, aujourd’hui, rencontrent malheureusement des difficultés pour la récolte.

Pensez-vous que la production agricole a augmenté grâce à l’utilisation de ces machines ?

La production a sérieusement augmentée, notamment en ce qui concerne la culture du maïs. Tout comme la culture du riz au niveau de la Société d’expansion et de modernisation de lar iziculture (Semry), de la Upper Nun Valley Development Authority (Unvda) et même au niveau de quelques coopératives dans le département du Noun. Mais globalement, en moyenne, un tracteur peut mettre en exploitation 50 à 60 hectares, mais lorsque vous êtes sur le terrain, vous réalisez que les superficies exploitées sont multipliées par deux ou trois.

Sur le terrain, les agriculteurs ont beaucoup parlé de l’absence des pièces de rechange, et parfois des outils qui ne sont pas adaptés à tous les sols du Cameroun….

En ce qui concerne la question des pièces de rechange, nous pouvons dire qu’ils n’ont pas tout à fait tort. Mais dans ce projet, nous avons un prestataire qui a été retenu, et qui est basé dans la ville de Douala. Il doit couvrir l’ensemble du pays pour subvenir à ces différents besoins. Au-delà, nous avons localement un prestataire qui couvre aussi l’ensemble du pays. Mais le projet en lui-même est en train de décongestionner le complexe d’Ebolowa pour le renvoyer dans les chefs-lieux de régions, à travers la construction des pools d’engins qui seront équipés en matériel de génie civil, qui sont l’objet de la deuxième convention en cours d’instruction. Cette deuxième phase permettra de viabiliser les exploitations et désenclaver les bassins de production. Mais aussi de mieux préparer les sols avant que les tracteurs n’arrivent. Pour ce qui est de l’adaptation des outils aux différents sols, il faudrait d’abord savoir si, après achat, les différents acquéreurs ont respecté l’itinéraire technique avant d’utiliser l’outil. Vous étiez avec nous sur le terrain pour vous rendre compte que certains ont dit avoir connu certains problèmes parce qu’ils n’avaient pas des conducteurs bien formés. Mais après avoir formé ces conducteurs au Centre Nation d’Etudes et d’Expérimentation du Machinisme Agricole (Ceenema), ces problèmes ont été réglés. Je pense donc qu’avant de porter une quelconque accusation sur l’outil, il faut d’abord s’assurer que celui qui l’utilise est bien formé. Jusqu’à présent, nous conseillons aux acquéreurs de se diriger vers le Ceneema pour recevoir une formation appropriée dans le domaine avant que le complexe d’Ebolowa ne puisse prendre la relève

Usine des tracteurs d’Ebolowa: déjà 870 engins distribués à 250 agriculteurs

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Déjà 870 engins distribués à 250 agriculteurs.

Les rumeurs sur l’abandon des tracteurs dans la broussaille à Ebolowa n’avaient que trop enflée. Mais à ce jour, de visu, la réalité est toute autre. En effet, au cours d’une récente descente à l’usine de montage de ces engins, l’on a pu se rendre compte que sur les 1000 tracteurs reçus dans le cadre du programme d’exécution de la convention riz-maïs et de la convention manioc ; 870 ont déjà été distribués à 250 agriculteurs, en dehors des institutionnels tels que l’Institut de Recherche Agricole et de Développement (Irad), etc. Autres chiffres. Sur les 1000 tracteurs reçus, 996 ont été montée et 130 sont présents sur le site. Ainsi, de l’avis du directeur général de la Planification et de l’Aménagement du Territoire au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), Janvier Oum Eloma, « ces machines ont permis l’exploitation de plusieurs milliers d’hectares sur l’ensemble du territoire ». Et comme pour convaincre, Janvier Oum Eloma argue « qu’à l’origine, un seul engin peut mettre en exploitation entre 50 et 60 hectares, mais, sur le terrain, ses capacités s’étendent jusqu’à 70 hectares ». Et contrairement à ceux qui estiment que ces tracteurs sont onéreux, Janvier Oum Eloma explique que « les prix sont subventionnés à hauteur de 40 % ». Il renchérit d’ailleurs qu’il « n’est pas question de faire des bénéfices sur la vente des tracteurs, mais le résultat majeur attendu de cette initiative consiste à accroître les surfaces cultivables afin de booster la production des produits tels que le maïs ». Notons toutefois que sur les trois types de tracteurs recensés sur le site, ceux de 90 chevaux valent 10 millions de francs CFA, tandis que ceux de 60 chevaux sont estimés à 7 millions et 75 chevaux à 9 millions de francs CFA.

Le satisfecit des agriculteurs

Le profil des bénéficiaires des tracteurs est varié. Il s’agit entre autres, des responsables des Groupe d’Initiative Commune (GIC), des congrégations religieuses, etc. Ainsi, de l’avis du sieur Zang, coordonateur du GIC Nyplakes, situé dans la localité d’Efoulan Nyazo’o, région du Sud, la satisfaction est au rendez-vous. « Ces machines ont augmenté mes surfaces cultivables. Je suis désormais à 250 hectares repartis en quatre blocs de 10 hectares chacun ». De plus ajoute-t-il, en termes de transport des régimes de palmier à huile, l’acquisition des tracteurs à mis fin au travail manuel ou encore à la location des pick up. « Avec l’arrivée des tracteurs, on peut porter en moyenne 400 régimes par jour. Ajouté au fait que la qualité de l’huile obtenue s’est nettement améliorée parce que les régimes ne mettent plus assez de temps en forêt parce qu’ils sont transportés à temps ». Pour Raphael Abessolo, chargé du suivi des travaux à la Société coopérative des producteurs de manioc de l’arrondissement de Ngoulemakong (Socooproman), région du Sud, le sentiment est le même : « quand on travaillait manuellement, il était difficile pour nous d’aller au-delà de deux hectares. Mais avec l’acquisition des tracteurs, nous sommes à cinq champs qui ont une superficie de 17,5 hectares pour la campagne 2018. Les superficies ont triplé avec l’arrivée des tracteurs », souligne-t-il, joie esquisse.

Alamine Ousmane Mey: « la BAD a un portefeuille actif de 875 milliards au Cameroun »

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Alamine Ousmane Mey, Minepat

Que peut-on retenir de vos échanges avec le vice-président en charge du développement régional, de l’intégration et la prestation des services au groupe de la Banque Africaine de Développement, un des partenaires financiers et techniques du Cameroun?

Je voudrais tout d’abord exprimer la gratitude du gouvernement camerounais à l’endroit de la Banque Africaine de Développement qui, l’année dernière déjà, avait fait ce privilège à notre pays à travers la visite du président du groupe de la banque, Akinwumi Adesina. Aujourd’hui nous avons la visite du vice-président, le Dr Khaled Sherif, qui vient dans le but de parachever l’une des décisions majeures du Conseil d’administration de la Banque Africaine de Développement à savoir : la création du bureau régional de la banque ici au Cameroun, à Yaoundé. Cette décision est un honneur, un privilège et également la démonstration de la confiance que la BAD fait au Cameroun.

Quelle évaluation faites-vous de cette coopération qui date de plus de quarante ans ?

Une confiance de longue date puisque nous sommes dans une coopération depuis les années 72. Ce qui nous permet de dire aujourd’hui que la BAD est notre partenaire privilégié avec un portefeuille de 875 milliards actifs avec les projets en perspectives. Au niveau de la sous-région, nous avons signé des accords pour la réalisation du pont sur le fleuve Logone. Ce sont des éléments qui participent de la qualité de l’excellence de notre relation. Je voudrais surtout insister sur certaines données qui ont été également partagées. Le Cameroun, nonobstant le double choc économique et sécuritaire, a réussi à avoir un taux de croissance d’à peu près 5,64 % en moyenne. C’est un résultat qui mérite d’être souligné au regard des défis pas seulement au niveau de notre pays, de notre sous-région mais de manière globale à l’échelle internationale. Il est question pour nous de poursuivre bien entendu dans le sens de la réalisation de la vison 2035 du président de la République, assise sur le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi. La Banque Africaine de Développement a cinq priorités et ces priorités sont en phase avec le choix stratégie voulu par le Cameroun. La première priorité évidemment c’est nourrir l’Afrique. Il s’agit aussi d’électrifier l’Afrique. Certainement l’industrialisation de l’Afrique est au cœur des actions que la BAD est entrain de conduire. L’intégration est la priorité que s’est donnée la BAD. Tout ceci vous le constatez comme moi, sont des orientations qui sont inscrites dans le cadre du Dsce. Le Cameroun voudrait continuer cette démarche irréversible. Le pays tient à faire ce chemin avec ses partenaires stratégiques comme la BAD qui dans le contexte du Programme Economique et Financier de notre pays nous a déjà apporté la somme de 150 millions d’euros (98 milliards) en matière d’appui budgétaire et est entrain d’étudier la mise en œuvre, pour cette année 2018, les 150 autres millions d’euros.

Quelles pourront être les retombées de cette visite du vice-président de la BAD au Cameroun ?

Vous comprenez que quand vous avez la visite d’un ami comme celui là, d’un partenaire comme celui là, cela augure des perspectives nouvelles, de bonnes perspectives pour notre pays. Dans cette économie, la Banque Africaine de Développement voudrait surtout encourager l’éclosion d’un secteur privé fort, conquérant et créateur de richesses et d’emplois parce qu’au cœur de notre volonté de mettre en œuvre tout ce qui est inscrit dans le programme du Dsce c’est la place de l’Homme, l’être humain, les Camerounais ou les Camerounaises qui ont besoin de voir leurs conditions de vie s’améliorer et je pense que c’est le souhait le plus ardent du président de la République.

Coopération: le portefeuille de la BAD au Cameroun totalise 23 projets

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Akinwumi Adesina, président de la BAD

Au 30 août 2018, le portefeuille actif de la Banque Africaine de Développement (BAD) au Cameroun comprend 23 projets, soit 14 projets nationaux, 5 projets régionaux et 4 projets du secteur privé, pour un total des engagements de 875 milliards de francs CFA. De manière détaillée, le portefeuille de projets publics est reparti dans les secteurs de transport/TIC (62 %) ; l’eau et l’assainissement (2 %) ; l’énergie (8 %) ; l’agriculture et l’environnement (11 %) ainsi que la gouvernance (17 %). La révélation a été faite au cours d’une audience entre le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey et le vice-président en charge du développement régional, de l’intégration et la prestation des services au groupe de la Banque Africaine de Développement, Khaled Sherif. On apprend également au cours de ces échanges qui visaient à évaluer la coopération entre le Cameroun et la BAD, que le portefeuille global de l’institution au Cameroun comprend 75 % de projets du secteur public national, 14 % de projets publics multinationaux et 11 % de projets du secteur privé, pour un taux de décaissement de 40,4 %. « Les interventions de la Banque dans le pays, dont le caractère sélectif se renforce, vont progressivement se concentrer dans un nombre limité de secteurs. En raison du portefeuille sélectif de la stratégie précédente et du nouveau programme indicatif d’opération, la coopération va s’intensifier au cours des prochaines années dans les secteurs stratégiques et structurants pour l’économie nationale incluant, l’agriculture, l’énergie, les transports/TIC, la gouvernance dans ces secteurs et le secteur privé », fait savoir les parties. La BAD indique en outre que son portefeuille projet s’est accru de plus de 35 % depuis 2011 suite au renforcement des capacités de la représentation de la BAD au Cameroun depuis 2011. « La performance du portefeuille s’est régulièrement améliorée, la Banque est devenue un partenaire de premier choix pour le gouvernement », s’en réjoui Alamine Ousmane Mey. Et pour que ces projets inscrits dans le portefeuille de la BAD arrivent en maturité, le directeur régional Afrique central, Ousmane Dore, a plaidé afin que la contrainte sur le plafonnement de l’endettement du Cameroun soit levée auprès des autres partenaires. « Nous comprenons ces contraintes mais il faut voir comment éviter que certaines opérations ne tombent dans l’annulation. On veut s’assurer que les projets vont être exécutés dans la sérénité », explique-t-il.

Management: la BAD forme à la gestion des plaintes issues de ses projets

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La BaD forme à la gestion des plaintes issues de ses projets.

Bientôt la fin des plaintes relatives aux problèmes d’indemnisation, aux effets nocifs de certains projets sur l’environnement, et autres récriminations des populations qui n’étaient pas prises en compte. Un nouvel outil vient d’être mis en place au sein de la Banque Africaine de Développement (BAD) pour résoudre ces problèmes. Il s’agit du Mécanisme Indépendant d’Inspection (MII). Il a pour but de traiter des recours émanant des personnes ayant subi un préjudice lié à la mise en œuvre des projets financés ou cofinancés par le groupe de la banque. C’est dans cette perspective qu’un atelier a été récemment organisé à Yaoundé par la BAD, en collaboration avec le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), sous le thème « Gestion des plaintes émanant des personnes ayant subi un quelconque préjudice des projets financés par la Banque Africaine de Développement ». Ledit atelier avait pour but de « permettre aux organisations de la société civile du Cameroun et de l’Afrique centrale, de mieux comprendre leur rôle dans le cadre de la prise en compte des plaintes des populations bénéficiaires des projets financés par les ressources de la banque ». En effet, en associant les acteurs des sociétés civiles du Cameroun et de l’Afrique centrale à cette initiative, l’ambition de la BAD, selon le Représentant résident de la BAD au Cameroun, Solomane Koné est que, « ceux-ci puissent servir d’interface entre l’institution et les populations, afin que les préjudiciables aient l’occasion d’interpeller la banque, de manière à ce que les projets de la BAD soient réalisés conformément à ses propres politiques et procédures ». Ainsi, selon Sekou Toure, directeur de l’Unité de vérification de la conformité et de médiation de la BAD, instance qui chapeaute le mécanisme, « cet outil est mis en place pour éviter que les populations ne soient laisées », car a-t-il renchérit, « lorsque la BAD conduit un projet, c’est pour le bien-être des populations, et non l’inverse ». Il convient de souligner que le MII a été établi en 2004 par les conseils d’administration de la BAD. Il est opérationnel depuis 2006. Il a pour rôle de contribuer à la promotion de la gouvernance dans la conduite des projets financés par la BAD. Notons par ailleurs que la BAD conduit 140 projets d’investissement en Afrique centrale, et dans ces projets, une quarantaine a un caractère régional et couvre des secteurs aussi divers que l’énergie, l’agriculture, les routes, les transports, l’eau et l’assainissement et la gouvernance, etc.

Nomination: Louis Paul Motaze injecte de nouvelles énergies au Minfi

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Louis Paul Motaze injecte de nouvelles énergies au Minfi.

C’est un véritable soulagement qui irrigue les visages ce 19 septembre au ministère des Finances (Minfi). Et pour cause, des textes signés par le président de la République, Paul Biya, ont été rendus publics le 18 septembre dernier, nommant de nouveaux responsables dans ce département ministériel. Ainsi en est-il des conseillers techniques, d’un inspecteur général jusqu’au poste de chef de division. De quoi mettre en déroute ceux qui estimaient, à tort ou à raison, « qu’il était plus facile de procéder à un remaniement ministériel que de nommer au Minfi ». Armand G, cadre contractuel au Minfi affirme, sourire aux lèvres, « cela faisait plusieurs années qu’un tel mouvement ne s’était pas produit ici dans ce ministère. On se demandait si on pouvait encore espérer avoir un profil de carrière ici. Heureusement que le contraire vient d’être démontré ». En outre, selon d’autres sources internes au Minfi, l’on affirme que « ces nominations ne sont pas une surprise ». En effet arguent-ils, le patron des lieux, Louis Paul Motaze, en avait donné les signes le 08 mars dernier, six jours seulement après qu’on lui ait confiées les manettes du Minfi. Il s’offusquait alors, en présence du secrétaire général, Gilbert Didier Edoua, « du fait que de nombreux postes, stratégiques pour certains, ne soient pas pourvus en personnels ». Ainsi avait-il instamment instruit le secrétaire général de lui faire des propositions, de la base au sommet. Les récentes nominations en sont donc la traduction. « Une tâche herculéenne à mettre à l’actif de Louis Paul Motaze », soutient un haut cadre du Minfi.

A l’analyse, la nomination de ces nouveaux responsables traduit la volonté de Louis Paul Motaze de faire appliquer le nouvel organigramme publié en 2013, à la suite de l’éclatement du ministère de l’Economie et des Finances en deux entités distinctes. Et qui faisait du Minfi, une entité à part entière avec des directions spécifiques. « Il était nécessaire de coller des noms et des visages à ces différents postes de responsabilité », affirme un expert en management. Il poursuit d’ailleurs en ajoutant que l’acte posé par le Minfi participe à la fois de la « redynamisation des énergies afin d’insuffler un souffle nouveau au sein de cette administration ». Tout comme « il répond à un principe sacré en matière de gestion des ressources humaines, à savoir la gestion des carrières dont la promotion est l’une des composantes essentielles, en ceci qu’elle traduit la reconnaissance des efforts fournis et encouragent les uns et les autres à mettre toutes leurs compétences au service des usagers ».

Transhumance : Le chasseur de Lion devient proie du Lion

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Ekindi retrouve un homme qu'il connaît bien depuis des lustres

Jean Jacques Ekindi vient d’annoncer son soutien à Paul Biya qu’il pourfend depuis une vingtaine d’années. Un retournement de situation tant le président du Mouvement progressiste s’est illustré ces derniers mois comme l’artisan de la quête d’un candidat unique de l’opposition. Après avoir annoncé le 12 juillet 2018 sa candidature pour la présidentielle à venir. Dans la foulée de ses manœuvres en vue de coaliser les forces de l’opposition.

« Au préalable, j’avais pris l’option de fédérer, de former une coalition pour une candidature unique de l’opposition. J’ai initié les candidats pour une concertation. Pendant la première réunion, bien qu’absent, Me Akéré Muna fait partie des rares candidats qui s’étaient montrés intéressés par mes propositions. A la seconde rencontre, tous ont abandonné. Ça n’a pas marché finalement », regrette-t-il. « En plus j’avais élaboré cinq points qui devaient encadrer l’action de l’opposition pendant cette période. Je n’ai rencontré point d’oreille attentive. J’ai aussi constaté qu’aucun candidat de l’opposition ne se soucie véritablement de la situation de nos enfants qui ne sont pas en train d’aller à l’école dans les régions. Aucun des candidats ne prend une position ferme pour un retour à la normale. Avec ces attitudes, on ne peut pas prendre le risque de confier le destin du pays à n’importe qui», tranche-t-il.

Les barons du Rdpc/Wouri d’antan

Alliance de courte durée avec l’Udc

Alors « j’apporte donc mon soutien à Paul Biya pour sa réélection », conclut celui qui, au soir du 19 juillet 2018, n’a pas fait acte de candidature. A deux jours du lancement de la campagne électorale pour le scrutin du 7 octobre 2018. Jean Jacques Ekindi vient donc de changer de cap. Pour revenir dans une maison qu’il connait bien. Ancien président de la section Rdpc du Wouri, Jean Jacques Ekindi avait démissionné du parti au pouvoir en 1992 pour former son propre parti, dans la mouvance de l’ouverture démocratique. Pour le premier scrutin des années de braise, l’homme qui s’était alors autoproclamé « chasseur de Lion », avait réalisé un score de 0,8%. De quoi acquérir une leçon de réalisme politique, et par la suite, l’homme a jeté l’éponge avant la bataille. Même s’il revient en 2011, pour se contenter d’un score de 0,45%. L’homme décide alors de réviser ses ambitions à la baisse. Et une coalition avec l’Union démocratique du Cameroun (Udc) d’Adamou Ndam Njoya lui a permis de gagner un siège de député au cours de la législature 2007-2013.

Après s’être brouillé avec son allié d’hier, Jean Jacques Ekindi qui a perdu son strapontin de l’assemblée nationale, a décidé de travailler à revenir sur la scène. La porte de l’opposition s’est verrouillée sur le revenant. Du coup, à défaut de coincer le Fauve dans une cage, le chasseur a laissé les portes de la tanière du Lion se refermer sur le chasseur de Lion. Du coup, le prédateur est redevenu dresseur du Lion qu’il n’a pu apprivoiser 26 années durant.

Défection: Un conseiller de Biya rallie la cause de Kamto

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Penda Ekoka désormais proche de Kamto

Il reste militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, mais il vient de rallier le camp de Maurice Kamto. Christian Penda Ekoka fera donc campagne pour le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). L’annonce a été faite ce jeudi en fin de matinée à Yaoundé. Rendez-vous honoré, car le conseiller technique du président de la République avait promis de délivrer le nom du candidat qu’il soutiendra dans le cadre de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Après avoir appelé à voter contre Paul Biya qu’il sert en tant que conseiller, et président de son parti.

Il y a quelques semaines, Christian Penda Ekoka lançait le mouvement Agir, pour inciter les Camerounais à sanctionner Paul Biya, 85 ans dont 36 passés à la tête du pays. Mais surtout, à voter pour un candidat qui peut conduire le Cameroun à son développement. L’homme n’avait jusqu’ici pas accordé sa préférence pour l’un ou l’autre des huit autres candidats. Mais en donnant rendez-vous pour ce 20 septembre, Christian Penda Ekoa avait dressé le portrait-robot du candidat idéal pour sa cause. « Je sélectionnerai de l’univers des soutiens possibles le candidat qui aura pour moi manifesté la volonté de défendre le peuple, de changer le Cameroun pour la population. C’est un candidat qui doit toujours avoir la population en tête », avait-il peint sur le plateau de l’Arène, une émission de Canal 2 international. « Je connais ceux qui font dans la langue de bois, mais je connais également des candidats qui ont véritablement un engagement vis-à-vis des populations pour transformer le pays, pour améliorer les conditions de vie du peuple », avait-il indiqué.

Dans les supputations, chacun y allait de son analyse. Mathias Eric Owona Nguini avait parié pour Me Akéré Muna. Déjà, Joshua Osih était à écarter car concernant la forme de l’Etat, Penda Ekoka milite pour une autonomisation des régions. Ce qui n’est pas forcément le fédéralisme que prône le Social democratic front (Sdf). Finalement, le profil idéal pour Penda Ekoka se rapproche de Maurice Kamto.

Nord-ouest et Sud-ouest : Yaoundé tente d’empêcher l’exode massif

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Residents from the Western Region in Cameroon arrive at the bus terminal in Buea following renewed clashed in the restive anglophone region on July 15, 2018. Twenty civilians, including five students and a teacher, were killed on july 11-12, 2018 by the Cameroonian army in two localities in the Anglophone North-West region, an NGO on July 13, 2018. / AFP PHOTO / STRINGER

Depuis les derniers événements sanglants à Buéa et Bamenda le 11 septembre derniers, les principales villes des deux régions vivent un départ massif des populations fuyant la guerre vers la zone francophone. Au point de susciter l’inquiétude des gouverneurs des deux régions. Lesquels n’ont pas tardé à réagir.

D’abord Bernard Okalia Bilaï, du Sud-Ouest, qui a fait une descente dans les rues de la capitale de sa région, pour rassurer les populations de ce que leur sécurité était de plus en plus garantie. « Les gens doivent vaquer librement à leurs occupation ; l’Etat est en train de prendre des mesures adéquates pour assurer la sécurité des personnes et des biens», a-t-il lancé, au milieu des responsables politiques et administratifs de son territoire. « Quand je vois des lits, des matelas et des ustensiles, c’est que l’on est en train de quitter », a remarqué le patron de la région. Et de trancher : « Les voyages sont autorisés, mais les déménagements et exode massif des populations sont interdits ». De son côté, Adolphe Lélé Lafrique du Nord-ouest, a pris une mesure interdisant la fuite. L’homme restreint les mouvements des citoyens entre sa région et les autres. Invitant les populations à collaborer avec les autorités et les forces de défense et de sécurité.

Difficile de convaincre des populations qui ont vécu des scènes se guérilla se déporter dans les grandes villes entre les 10 et 11 septembre derniers. « On ne sait plus qui est qui ; on ne peut pas vivre en redoutant ses voisins et amis car lorsqu’on vient demander l’effort de guerre, on te montre qu’on te connaît. Donc tu ne sais pas qui donne des informations aux sécessionnistes », redoute une habitante de Bamenda.

Difficile de convaincre des populations qui ont vécu des scènes se guérilla se déporter dans les grandes villes entre les 10 et 11 septembre derniers. « On ne sait plus qui est qui ; on ne peut pas vivre en redoutant ses voisins et amis car lorsqu’on vient demander l’effort de guerre, on te montre qu’on te connaît. Donc tu ne sais pas qui donne des informations aux sécessionnistes », redoute une habitante de Bamenda.

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