Décidé lors du One Forest Summit qui vient de se refermer au Gabon, ce fonds servira à financer un mécanisme de rémunération des pays exemplaires dans la conservation des forêts et la sauvegarde de leurs stocks vitaux de carbone et de biodiversité, via des certificats biodiversité.
Des chefs d’États, entreprises, scientifiques et membres de la société civile étaient réunis le 1er et 2 marsdernier à Libreville, capitale du Gabon. Ils ont échangé dans le cadre du One Forest Summit, une rencontre née d’un mouvement initié en 2017 par Emmanuel Macron le président français, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et le président du groupe Banque mondiale Jim Yong Kim. L’objectif étant d’instituer un cadre nouveau, pragmatique et efficace » pour fournir des « solutions utiles et de terrain sur les sujets écologiques ».
Au terme de deux jours de réflexions au Gabon, les participants ont adopté un document baptisé « le plan de Libreville ». Ce plan s’inspire des principales résolutions de la COP27. L’un des axes majeurs de ce plan, est la création d’un fonds d’une enveloppe de 100 millions d’euros (un peu plus de 65,8 milliards de FCFA). Des promesses de participation ont déjà été enregistrées. La Fondation Walton par exemple a annoncé qu’elle participera à hauteur de 20 millions d’euros, Conservation international injectera 30 millions d’euros et la France 50 millions d’euros. Concrètement, ce fonds servira à financer un mécanisme de rémunération des pays exemplaires dans la conservation des forêts et la sauvegarde de leurs stocks vitaux de carbone et de biodiversité, via des « certificats biodiversité ». Ces certificats pourront être échangés avec des États souverains ou avec le secteur privé « au titre de contribution à la protection de la nature ». Le Chef d’Etat français présent à la conférence a aussi fait une promesse. « Nous allons mettre 100 millions d’euros additionnels pour les pays qui souhaitent accélérer leur stratégie de protection des réserves vitales de carbone et de biodiversité dans le cadre des partenariats », a déclaré le président français Emmanuel Macron.
Les chefs d’entreprises, réunis dans un One Forest Business Forum, ont lancé une initiative qui vise à créer dix millions d’emplois dans les activités liées à la gestion durable des forêts d’ici 2030. Dans l’ensemble, le plan de Libreville ambitionne de concilier développement économique et protection de l’environnement. Ainsi, il annonce l’engagement d’une cinquantaine d’entreprises pour la « conservation des forêts et [le] développement économique en faveur des populations locales ». Elles lancent l’initiative 10by30, visant à créer 10 millions d’emplois dans les activités liées à la gestion durable des forêts d’ici 2030. Ceci,en favorisant « l’agro-foresterie couplée à des activités agro-industrielles », en adoptant « les principes de l’économie circulaire » dans les chaînes d’approvisionnement ou en développant des « plantations dédiées à l’utilisation du bois de chauffage pour freiner la déforestation », a fait savoir le président français.
Il faut dire que les forêts représentent 50 à 75 % de la biodiversité terrestre et constituent le deuxième puits de carbone de la planète. Le plan de Libreville prévoit des mesures de protection de la forêt, mais renforce aussi sa marchandisation. Les politiques présents au sommet se sont par ailleurs engagés à stopper la déforestation comme solution efficace dans la lutte contre le changement climatique.
Une lecture approfondie de la liste des marchés octroyés à Jean Pierre Amougou Bélinga à payer sur les Lignes 94, 65 et 57 du budget de l’Etat, montre que la pléthore des marchés dont a bénéficié le Président directeur général du groupe L’Anecdote est le fait de la présidence de la République. Des marchés attribués entre 2015 et 2021 sur ces lignes de souveraineté, tant il s’agit des lignes spéciales qui ne sont pas dédiées à une administration précise. En clair, les nombreux marchés dont la liste a circulé sur les réseaux sociaux sont le fait du sommet de l’Etat, et particulièrement de la Direction de la sécurité présidentielle.
Et pourtant, c’est le ministre des Finances (Minfi) et notamment la personne de Louis Paul Motaze, qui est harcelée par une violente campagne cybernétique qui veut faire celui a attribué ces nombreux marchés publics au PDG du groupe Vision4. « Le ministère des Finances gère certes tous les fonds de l’Etat, mais il a son propre budget. Et donc si le ministre des Finances veut donner des marchés à Amougou Bélinga, il va le faire dans son propre budget. Or dans la longue liste des marchés exposés sur la place publique et portant sur des sommes importantes, on voit bien que ces marchés ont été attribués par d’autres administrations », explique un spécialiste des finances publiques. Aussi, « le budget de chaque ministère est géré de façon autonome ; aucun ministre, même pas celui des Finances, ne peut donner des marchés sur des lignes budgétaires qui ne sont pas siennes. On ne peut donc pas, sauf mauvaise foi manifeste, prétendre que les marchés dont la liste circule abondamment sur la toile ont été attribués par le ministre Louis Paul Motaze», ajoute-t-il.
Plus grave, en 2015, Louis Paul Motaze était encore Secrétaire général des Services du Premier ministre. Puis l’homme est passé par le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), avant d’atterrir aux Finances en mars 2018. Mais ses pourfendeurs, déterminés à ruiner son image en accolant son nom à toutes les forfaitures possibles, refusent de voir cette trajectoire qui montre que le ministre Motaze n’était même pas en poste au ministère des Finances lorsque nombre des ces marchés ont été attribués ou payés.
Dénonciations=vérité ?
Ces faits seuls suffisent à faire comprendre que le ministre des Finances Louis Paul Motaze n’a rien à voir avec ces marchés, même si certains prennent plaisir à le citer, tout en sachant que c’est faux, jusque pour régler des comptes politiques. Plus récemment, prenant leurs rêves pour de la réalité, les memes ont répandu la fausse nouvelle selon laquelle le passeport du Minfi aurait été retiré ou encore qu’il aurait été interdit de sortie du territoire. Puis le ministre de Finances a quitté le pays, mis en mission par Paul Biya lui-même pour aller rencontrer les autres chefs d’Etats de la sous région, dans le cadre de la préparation du prochain sommet de la CEMAC qui aura lieu le 17 mars 2023 à Yaoundé. Rien n’y fait. Au sein de l’opinion, et sur les réseaux sociaux, les contempteurs de l’argentier national, plus déterminés que jamais, continuent d’investir les réseaux sociaux grâce à une armée de faux profils et de tracts de divers acabits, pour le présenter comme celui qui a engraissé le magnat des affaires basé à Nsam pour le rendre tout puissant, ce qui comme on le voit, est faux. Des tracs tels que Le Courrier diplomatique, Pan African magazine et Afrique Moyen-Orient magazine s’en sont fait l’écho au point de contaminer des médias internationaux de renom, dont certains s’abreuvent de ces ragots.
Du coup, les dénonciations de Martinez Zogo ont été prises pour argent comptant. L’homme qui avait fait des « détournements » des lignes 94, 65 et 57 une priorité dans ses dénonciations, ne cessait d’avancer le nom de Louis Paul Motaze comme l’auteur de ces « détournements » masqués sous le couvert de marchés publics. Sauf que les listes balancées sur les réseaux sociaux montrent clairement que les marchés ont été attribués par la présidence de la République. Le ministre des Finances n’étant que le gardien du trésor public et donc le payeur des marchés et dépenses effectués dans tous les ministères et administrations publiques.
Elle sera estimée à 4 millions de tonnes en 2025 et à 8 millions de tonnes en 2030.
Au Cameroun, la production annuelle de maïs est estimée à environ 2,3 millions de tonnes, pour des besoins évalués à 2,8 millions de tonnes, soit un déficit de 5 00 000 tonnes. Le pays est obligé d’importer chaque année du maïs et ses dérivés pour un montant de plus de 92 milliards FCFA.
Selon la Stratégie de développement du secteur rural (Sdsr) 2020-2030 qui vise à faire du Cameroun le grenier de l’Afrique centrale, relayée par la Banque africaine de développement (BAD), la demande cette spéculation sera en forte hausse d’ici 2023. Elle sera estimée à 4 millions de tonnes en 2025 et à 8 millions de tonnes en 2030.
La BAD et la Sdsr expliquent que cette hausse de la demande sera une conséquence de plusieurs facteurs économiques : l’intensification de l’élevage d’animaux monogastriques pour le développement des filières porcine et avicole ; l’accroissement de la population humaine et l’augmentation de la production des industries brassicoles.
L’on évoque également l’amélioration des voies de communication dans la sous-région de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) qui s’accompagne d’exportations d’environ 50 000 tonnes par an vers les pays voisins, et d’autres non quantifiées vers le Nigéria en raison de leur caractère informel ou frauduleux.
Cette filière occupe plus de six millions d’actifs agricoles (soit 68% du total des producteurs nationaux), correspondant à environ 1 439 715 ménages agricoles, et constitue la principale source de revenus pour les petits exploitants camerounais, dont près de 80 % de femmes. Le maïs, qui est produit dans les dix régions du Cameroun, représente 11,46% de la production agricole. La production moyenne sur les cinq dernières années est de 2 215 795 tonnes pour des superficies actuellement exploitées de 1 184 453 hectares.
Il y a quelques jours, Kaïs Saïed a accusé les migrants d’Afrique subsaharienne, de vouloir modifier la composition démographique de la Tunisie afin d’en faire un pays purement africain.
La Banque mondiale (BM) à travers son président David Malpass, indique que l’institution n’est plus à mesure de poursuivre ses missions en Tunisie, compte tenu de la situation d’insécurité qui prévaut dans le pays. Raison pour laquelle la BM a décidé de suspendre son cadre de partenariat avec la Tunisie. Il s’agit du partenariat qui sert de base de suivi par le conseil d’administration de la Banque, afin d’évaluer et accompagner le pays dans ses programmes d’aide.
Cette décision de la Banque mondiale est un coup dur pour le pays. En effet, en février 2023, le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un prêt de 120 millions de dollars (soit plus de 73 milliards FCFA) en faveur de la Tunisie, au titre du projet d’appui au redressement économique des Petites et moyennes entreprises dans le pays.
Un an plus tôt (mars 2022), avait approuvé un partenariat de 400 millions de dollars (plus de 246 milliards FCFA) avec la Tunisie, dans le cadre du projet de réponse d’urgence Covid-19 pour la protection sociale en Tunisie qui vise à aider plus de 900 000 ménages en situation de vulnérabilité à surmonter les répercussions sanitaires et économiques de la pandémie.
Selon la BM, cette nouvelle tranche de financement permettra d’étendre le plan de couverture des transferts monétaires permanents du programme AMEN de 260 000 à 310 000 ménages bénéficiaires, ce qui représente 10% de la population, et appuiera les efforts du ministère des Affaires sociales pour améliorer le ciblage et l’identification des ménages pauvres.
Il faut préciser que depuis le début de la pandémie, le Groupe de la BM a injecté 157 milliards de Dollars (environ 100 000 milliards FCFA) pour lutter contre les conséquences sanitaires, économiques et sociales de la Covid-19 en Tunisie.
Pour mémoire, il y a quelques jours, le président tunisien Kaïs Saïed a accusé les migrants d’Afrique subsaharienne, de vouloir modifier la composition démographique de la Tunisie afin d’en faire un pays purement africain. S’en est alors suivi une vague d’indignation parmi les Organisations non gouvernementales (ONG) et les militants des droits humains, qui accusent Kaïs Saïed de chercher à acheter le silence des Européens sur sa dérive autoritaire et à détourner l’attention de la grave crise que traverse le pays.
A travers ledit projet, le gouvernement met l’accent sur les filles les plus désavantagées et les apprenantes défavorisées des zones de faible niveau de scolarisation.
« Aujourd’hui, nous avons une incompatibilité entre ce que le système éducatif met à la disposition du marché et le besoin du marché du travail. Le Padesce (Projet d’appui au développement de l’enseignement secondaire et des compétences pour la croissance et l’emploi Ndlr) qui est conçu par le gouvernement avec le soutien de la Banque Mondiale a pour mission d’apporter une solution inclusive entre tout le corps enseignant et les industriels ».
Ces propos ont été prononcés par Issa Tchiroma Bakary, ministre l’Emploi et de la formation Professionnelle (Minefop). C’était à l’occasion de la première session des travaux du Comité de pilotage du Projet d’appui au développement de l’enseignement secondaire et des compétences pour la croissance et l’emploi (Padesce), tenus le 28 janvier 2023 à Yaoundé.
En effet, le Padesce est une initiative du gouvernement camerounais, mise en place avec l’appui de la Banque mondiale. Le projet est structuré autour de quatre composantes, avec pour objectif d’améliorer l’accès équitable à un enseignement secondaire de qualité et à une formation technique et professionnelle adaptée au marché.
Le gouvernement met l’accent sur les filles les plus désavantagées et les apprenantes défavorisées des zones de faible niveau de scolarisation, les apprenants et enseignants des établissements scolaires de l’Enseignement secondaire général des zones rurales ou périurbaines bénéficiaires du projet et les apprenants déplacés internes ou réfugiés des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Lors des travaux de Yaoundé, le membre du gouvernement a indiqué lors des travaux que le Padesce, sera mis en place et conjointement financé à hauteur de 73 milliards FCFA par la Banque mondiale ; le Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement camerounais, par un crédit obtenu auprès de l’Association internationale pour le développement (IDA).
Entre 2014 et 2019, environ 987 milliards FCFA d’investissement ont été réalisés selon une évaluation faite par l’API, sur une base de 100 entreprises, avec 2 500 emplois créés.
En deux ans (2019 et 2021), les investissements directs étrangers au Cameroun sont progressivement passés de plus de 28 000 milliards FCFA (2019) ; plus de 24 000 milliards FCFA (2020) et plus de 51 000 milliards FCFA en 2021. Il est attendu 60% des investissements des partenaires privés pour financer la transformation structurelle de l’économie camerounaise, soit environ 52 800 milliards FCFA, sur une enveloppe globale de 88 000 milliers FCFA.
C’est ce qui ressort en substance du webinaire organisé le 23 février dernier par Africa CEO Forum et Ecobank. L’on a également appris que 302 conventions ont été signées entre l’Agence de promotion des investissements (API) et acteurs du secteur privé, pour des investissements d’un montant prévisionnel de 5 475 milliards FCFA et 110 000 emplois projetés.
Entre 2014 et 2019, environ 987 milliards FCFA d’investissement ont été réalisés selon une évaluation faite par l’API, sur une base de 100 entreprises, avec 2 500 emplois créés. Le Cameroun est une économie résiliente, représentant 45% du Produit intérieur brut (PIB) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. D’ailleurs, un récent rapport de la Banque mondiale sur le pays indique que l’âge moyen de la population estimé à 27,57 millions en 2022 est de 19 ans, avec moins de 3% des habitants âgés de 65 ans et plus. Le Cameroun qui représente 65% des financements du portefeuille de Proparco (une institution financière de développement française, opérant dans les pays en développement et émergents), bénéficie également d’une population et d’une diaspora bien formées, de même qu’in secteur primaire important15% du PIB.
Elles sont des reines de la tech et militantes de l’autonomisation des femmes ainsi que de l’égalité d’accès au numérique. Rebecca Enonchong, Arielle Kitio, Horore Bell Bebga, Naomi Mbakam, lumière sur ces entrepreneures 2.0.
Rebecca Enonchong, la figure de proue
Elle est l’un des visages phares de l’entrepreneuriat digital au Cameroun et au-delà. A 54 ans, elle dirige son entreprise AppsTech créée depuis 1999. AppsTech est l’un des distributeurs des solutions de technologies présent sur trois continents. Cette camerounaise née d’une mère américaine est aussi connue pour sa participation à la création du réseau panafricain d’incubateurs Afrilabs, le plus grand réseau panafricain de centres d’innovation technologique, qui fédère plus de 400 hubs dans 52 pays du continent. Elle est aussi présidente de l’incubateur camerounais ActivSpaces, une pépinière pour les nouvelles technologies. A côté de son engagement en faveur du développement des start-up africaines, sa notoriété tient également de sa forte présence sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, Rebecca Enonchong compte plus de 150 000 followers. Elle participe à de nombreux événements internationaux où elle fait valoir ses connaissances et son prestige reconnu à travers de multiples distinctions, qu’elle enchaîne d’années en années. Finaliste pour le « African digital woman award » en 2013, puis, classée par Forbes parmi les 10 « Femmes Tech Fondateurs à suivre en Afrique » en 2014. En 2019, elle obtient le prix de l’Innovation dans l’éducation délivré par l’Unesco. La même année, il lui est décerné le prestigieux Prix Margaret Afrique pour son soutien en tant que présidente d’Afrilabs, au développement des start-ups africaines. Ses récompenses sont nombreuses au fil du temps et sont décernées par diverses organisations ; dont le Forum Économique Mondial.
Rebecca Enonchong, en plus de son talent a la renommée d’avoir la parole dure. Avec ses internautes, elle partage régulièrement ses coups de gueule sur divers sujets de la vie socio-politique du Cameroun. Sur la fiscalité, elle a notamment déclaré que la taxe sur le mobile money est de nature à « tuer l’entrepreneuriat ». Selon Forbes, elle fait partie des 50 femmes les plus puissantes d’Afrique en 2020.
Arielle Kitio : former 2000 femmes d’ici 2026
Arielle Kitio, jeune entrepreneure âgée de 31 ans aujourd’hui a été célèbre avant ses 25 ans. Informaticienne, formée par Polytechnique de Yaoundé, elle est mise sous les projecteurs grâce à son entreprise Caysti (Cameroon Youth School Tech Incubator). Il s’agit d’un centre qui forme les jeunes de 6 à 15 ans au Codage et à la programmation informatique. La particularité de son outil est qu’il permet de créer des applications numériques dans les langues africaines dont le Wolof, le Haoussa etc. L’initiative lui vaut le prixde l’entrepreneuriat social Orange 2017. Mais avant, Arielle qui a obtenu son baccalauréat à 15 ans au lycée de Biyem-assi à Yaoundé, avait déjà décroché le prix d’innovation PMEXchange en 2015. A travers son association WIT, elle milite également pour encourager les filles africaines à embrasser les sciences et la technologie, et est désignée ambassadrice par plusieurs organisations. Ambassadrice du Next Einstein Forum en 2017, elle est classée dans Forbes Under 30 Afrique en 2018 et lauréate du Prix Margaret 2019 aux côtés de Rebecca Enonchong. Un autre prix prestigieux est celui du programme américain TechWomen en 2016.
Ambitieuse, la jeune femme a lancé en 2022 un programme orienté vers les femmes et les jeunes. Techwoman Factory est un programme de formation professionnelle qui vise à faciliter l’accès à l’emploi décent dans le secteur du numérique. « Nous sommes partis du fait que moins de 18% des professionnels des TIC du Cameroun sont des femmes. Alors que c’est un secteur qui a plus d’opportunités en matière d’emplois, de télétravail en terme même d’épanouissement de soi », commente Arielle Kitio. Pour ce programme qui bénéficie d’un accompagnement de plusieurs partenaires au développement, Arielle a une grande ambition. « Nous comptons former 2000 femmes d’ici 2026 à travers le Cameroun, avec un taux d’insertion professionnelle de 75% », a-t-elle déclaré.
Naomi Mbakam : « Internet m’a tout donnée »
« Je n’avais jamais imaginé que je vendrais des aliments pour bébé. Cette idée m’est totalement venue du digital lorsque je donne naissance à ma fille qui s’appelle leelou. Quand elle a six mois, je me rends en grande surface pour acheter son repas et je ne trouve pas de petits pots de bouillie locale pour elle. Je décide alors que je ferai ses petits pots moi-même. Je vais au marché pour acheter la matière première, je réalise ses petits pots que je partage sans calculs sur mon compte Instagram, comme je le faisais pour de nombreuses autres choses. 8 mois plus tard, une maman me fait un message sur Instagram et me demande si je peux faire des pots pour son bébé parce qu’elle n’a pas le temps pour le faire elle-même. Je suis surprise par ce qu’elle ne me connait pas mais elle me fait confiance pour un aspect aussi sensible juste par ce qu’elle a vu mes publications. Et c’est de là que je me suis dit qu’il y aurait aussi d’autres mamans qui doivent faire face au même besoin. Je fais des recherches et je découvre que ce type d’initiative existe déjà dans d’autres pays notamment au Nigeria, où les produits sont fabriqués comme moi, depuis la cuisine. J’ai livré la dame, elle était très satisfaite. Après j’ai créé des comptes Twitter Instagram, un site web etc parce que je suis très digitale. J’ai fait une vidéo de lancement que j’ai postée sur les réseaux sociaux. Tout de suite les commandes ne sont pas arrivées. C’était très timide. Il a fallu qu’une maman envoie une vidéo en train de consommer mon produit pour que j’ai progressivement plusieurs commandes. Au bout de six mois, je me suis rendue compte qu’il ne fallait plus produire depuis ma cuisine. Avec mon mari on a vu qu’il y avait un réel besoin. L’étude de marché s’était faite toute seule. On a donc pensé qu’il était temps de formaliser tout ça et de mettre en place une véritable unité de production. Le business plan nécessitait 35 millions de FCFA environ. Là encore, le digital a tout changé. C’est le digital qui a suivi mon histoire depuis le début. Et ces personnes qui me suivaient m’ont recommandé d’ouvrir mon capital. C’est ainsi qu’on a lancé une levée de fonds via internet. Et en pleine pandémie, en moins de 4 mois on a pu mobiliser plus que ce qu’on espérait. On a pu trouver des locaux, se procurer des machines. Depuis juin 2020 que l’unité de production est en marche, nous sommes à plus de 10 000 bébés. Je crois tellement au digital par ce que le digital a carrément changé ma vie. »
Horore BELL BEBGA, militante de l’autonomisation des femmes
Elle est une autre figure marquante de l’entrepreneuriat digital au Cameroun. Membre du panel consultatif sur les femmes et les services financiers numériques en zone CEMAC de l’UNCDF, elle est titulaire d’un Master en gestion de Project informatique obtenu à l’ENSET de Douala en 2016. Elle dirige l’entreprise LIKALO qu’elle a créée depuis 2011. Une entreprise de transformation digitale qui propose la formation dans le numérique au sein des entreprises, le placement de talents dans le domaine du webmarketing, intégration et développement de solutions E-Commerce et web.
Horore est aussi fondatrice de African Women In Tech Startups, un hub technologique pour l’autonomisation des femmes et des filles grâce à l’entrepreneuriat technologique et les compétences numériques. En effet, pour elle le numérique est une opportunité pour les femmes surtout pour celles qui souhaitent concilier vie professionnelle et vie de famille. « Avec le numérique tout devient possible, on peut y créer une entreprise, on peut poursuivre ses études, on peut se perfectionner sur un nouveau domaine, on peut se permettre un nouveau départ dans sa carrière avec les opportunités », explique-t-elle. Elle a aussi mis sur pied l’association Africanwits en 2016, toujours dans son combat pour l’autonomisation des femmes. L’association organise chaque année, le Festival Femme et Numérique qui rassemble plus de 200 femmes du 06 au 8 mars, avec le soutien du ministère des Postes et Télécommunications.
Horore Bell a été lauréate du prix tony elumelu foundation en 2018 avec un projet de création de formation dans les STEM (Science- Technology- Engineering – Mathematic) dédié aux écoles primaires. Elle a aussi figuré sur la liste des 40 femmes qui ont fait la différence et inspiré les communautés en 2018, publiée par le réseau Africa Women Power Network. La même année, elle a été sélectionnée parmi les 100 lauréates du programme Techwomen du Bureau de l’éducation et des échanges culturels du département d’État des États-Unis. Ce qui lui a permis de suivre un programme de mentoring de cinq semaines à la Sillon Valley au sein des grandes entreprises comme Twitch, Google, LinkedIn, Mozilla.
Il s’agit d’un ensemble de cinq projets routiers, infrastructures scolaires et hospitalières en construction à travers le pays.
La coopération entre le Cameroun et le royaume d’Arabie Saoudite se matérialise à travers le Fonds saoudien de développement (FSD), qui est son instrument de coopération bilatérale. Cet organisme a été créé en 1975 avec pour objectif de promouvoir le développement économique et social des pays en voie de développement, à travers le financement des projets de développement.
Tout ceci a été rappelé jeudi 02 mars 2023 à Yaoundé, lors de l’audience entre Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) et Faisal Saud Al Mejel, ambassadeur d’Arabie Saoudite au Cameroun. Des écahnges entre les deux personnalités, l’on a également appris qu’à ce jour, le portefeuille du FSD au Cameroun compte 05 projets pour une enveloppe globale de 30 milliards FCFA.
Le premier projet porte sur la construction de la route Foumban-Tibati d’un linéaire de 425 km (tronçon Foumban-Magba-Pont de la Mapé). Le deuxième projet concerne la construction de la route reliant la ville de Sangmélima (Sud) à Djoum (Est) sur le tronçon Bikoula-Djoum. Le financement du FSD a aussi permis les travaux sur le tronçon Bingambo-Grandzambi sur la route Olama-Kribi. Entre autres infrastructures, l’Arabie Saoudite envisage également de construire un lycée d’enseignement des métiers industriels dans la ville de Douala et la construction et l’équipement de l’hôpital régional de Mbalmayo.
Par le passée, le FSD a contribué à la réalisation des travaux de l’axe lourd reliant les villes de Yaoundé et Douala ; le chemin de fer Eseka-Maloumé ; la construction de l’université de Ngaoundéré ; la réalisation d’un projet de culture de blé à Wassandé dans la région de l’Adamaoua et le tronçon de route Ayos-Bonis.
« Nous avons discuté de la relation stratégique entre nos deux pays qui date depuis les années 60. Nos échanges ont aussi porté sur les dossiers économiques et les initiatives économiques soit en Arabie Saoudite ou au Cameroun. Concernant les dossiers économiques, nous avons spécifiquement parlé des sujets relatifs à l’énergie propre, au transport entre autres » a expliqué Faisal Saud Al Mejel.
120 millions à distribuer à 4 entreprises
Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique (Minsate), a récemment publié un communiqué portant des résultats du concours d’architecture, pour la réalisation de l’esquisse de l’hôpital régional annexe de la ville de Mbalmayo, spécialisé dans la prise en charge des grands brulés.
Il s’agit de cinq entreprises qui vont bénéficier d’une enveloppe de 120 millions FCFA : Groupe New Africa/ la Générale d’Entreprise Sarl (60 000 000 FCFA) ; Anya & Associés Sarl (30 000 000 FCFA) ; Groupement Saud Consult/T2A (15 000 000 FCFA) ; Cabinet Archimag Sarl (10 000 000 FCFA) et Cabinet Mission d’Architecture, d’Urbanisme et d’Art (5 000 000 FCFA).
L’hôpital régional de Mbalmayo dans la région du Centre va permettra de promouvoir la prise en charge et le traitement des grands brûlés dans la zone du projet et dans les pays voisins, notamment le Gabon, la Guinée équatoriale et le Congo.
Il est également prévu de fournir un centre d’évacuation efficace afin de faire face à d’éventuelles catastrophes et accidents de la route. Le projet prend également en compte la réhabilitation des routes et leur raccordement au réseau routier national pour faciliter l’accès à l’hôpital.
Pour mémoire, le 26 août 2022, le Fonds saoudien pour le développement (FSD) a signé avec le gouvernement camerounais un accord de financement d’un montant de 6,7 milliards FCFA, dans le cadre du projet de construction et d’équipement de cette infrastructure. Cette dernière va disposer de 200 lits médicaux en intégrant l’équipement d’une zone d’atterrissage des hélicoptères en cas d’urgence.
Il faut préciser que le coût global du projet est de 22 milliards FCFA. La Banque arabe pour le développement économique en Afrique va apporter 6,7 milliards FCFA, et le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (environ 6 milliards FCFA). La contrepartie attendue de l’État du Cameroun est de 2,4 milliards FCFA.
Ce montant représente les besoins additionnels nécessaires au titre de réliquat dans l’opération visant à rehausser le capital de la bourse à 10,3 milliards de FCFA.
Dans le plan de développement de la Bourse des Valeurs Mobilières d’Afrique Centrale (BVMAC), il a été décidé de faire passer son capital à la hausse. Soit de 6,8 milliards à 10,342 milliards de FCFA. En d’autres termes, 3,5 milliards supplémentaires. Cette opération d’augmentation du capital de la bourse qui a eu lieu l’année dernière n’aura pas été totale. Le gouverneur de la BEAC indique qu’il y a des actionnaires qui n’ont pas encore libéré leurs souscriptions. « Les gens souscrivent d’abord aux actions et la libération des parts souscrites intervient plus tard. Il y a un peu de retard à ce niveau », révèle Abbas Mahamat Tolli à la presse à Douala au terme d’une rencontre avec les actionnaires de ce marché unifié de la Cemac. Il affirme que le but de la réunion était justement d’accélérer la libération de ces participations.
En chiffres, sur les 3,5 milliards qui étaient attendus, il reste 1487 milliard de FCFA dont 1 milliards de FCFA du Fonds de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (FODEC). Les 487 millions restants sont attendus des banques et sociétés de bourse actionnaires de la BVMAC.
Le gouverneur de la BEAC a appelé les actionnaires à faire plus d’efforts pour apporter les 487 millions de FCFA. Et les concernés semblent prêts à mobiliser ces fonds. « Si la BVMAC se développe demain, c’est aussi plus d’affaires pour nous intermédiaires de marché. Donc fondamentalement, nous n’avons pas de problèmes à apporter des contributions. Mais aussi, lorsqu’on regarde le montant qui a été annoncé, autour de 480 millions de FCFA pour une cinquantaine d’actionnaires, ramené à chaque actionnaire au final, ce n’est pas vraiment grand-chose », indique Ernest Pouhe, DG de la société de bourse du groupe Attijari.
Pour l’effort communautaire, il concerne tous les six pays de la Cemac. Quant au taux de participation, le gouverneur souligne que selon l’acte additionnel, les États participent à part égale à hauteur de 7% chacun. L’opération d’augmentation du capital de la BVMAC se situe également dans une dynamique de modernisation des équipements de gestion de marché.
Blick-bassy et Karine Ramondy à Yaoundé (Ph Actu Cameroun)
Après un séjour d’une semaine au Cameroun, Karine Ramondy est optimiste quant à l’issue du travail de la « Commission mémoire » chargée de revisiter le passé colonial du Cameroun : « nous avons reçu un accueil chaleureux de la part des autorités, et notamment les ministres de la culture ce matin, qui nous a assurés que les archives nationales seront mises à notre disposition. En France, elles le sont déjà, après 50 ans, mais certaines restent non déclassifiées », a rapporté l’historienne française à l’entame de la conférence de presse qu’elle a donnée avec Blick Bassy avec qui elle copréside cette commission. Se satisfaisant déjà des « bons rapports » qu’elle entretient avec la directrice des Archives nationales. Les deux personnages ont rencontré notamment le ministre de l’Administration territoriale et celui de la Culture. « Le ministre de la Culture nous a promis son soutien dans la constitution du Comité des sages qui comprendra des chefs traditionnels et des personnalités qui pourront être des facilitateurs dans la recherche et les rencontres avec les sources», a ajouté Blick Bassy. Les coprésidents venus « prendre des dispositions pour nous assurer que les membres de la commission pourront facilement avoir accès aux », n’ont cependant rencontré les autorités du ministère de la Défense, mais « nous avons pu obtenir des garanties nécessaires des plus hautes autorités du pays ; maintenant si le moment venu certains acteurs refusent de parer, on ne va pas leur forcer la parole », souligne Karine Ramondy.
L’historienne française a rassuré l’opinion que « notre nomination est le fruit des concertations entre la France et le Cameroun ; et moi particulièrement, c’est une occasion unique car vous ne pouvez pas imaginer combien de mes projets sont restés bloqués faute de pouvoir accéder à certaines informations ». Ajoutant que « nombre d’historiens même ont accepté de faire partie de cette équipe sur la base de la confiance qu’ils ont en moi». De toutes les façons, « c’est un travail de chercheurs encadré par des politiques, mais déjà, vous pouvez compter sur ma pugnacité pour que cette mission soit une réussite », a garanti Karine Ramondy.