Négociations : Ayuk Tabe pose ses conditions

Le leader séparatistes et ses affidés demandent notamment la démilitarisation des régions du nord-ouest et du sud-ouest.

Julius Sisiku Ayuk Tabe et plusieurs factions sécessionnistes sont favorables à une négociation pour mettre fin à la crise anglophone. A condition que le gouvernement cède aux conditions qu’ils posent. Dans un communiqué publié le 8 juillet dernier, depuis la prison centrale de Kondengui, 15 leaders de l’Etat virtuel d’Ambazonie, listent les conditions à respecter pour un retour à la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il s’agit entre autres de : la déclaration d’un cessez-le-feu par le gouvernement et le retrait des soldats camerounais dans les rues de ces deux régions ; accorder l’amnistie à toute la diaspora anglophone afin de permettre à ses ressortissants de regagner le pays sans être inquiéter ; la libération de tous ceux qui ont été arrêtés dans le cadre du conflit ; l’acceptation par le gouvernement camerounais de participer à des négociations véritables sans conditions en terrain neutre et avec un médiateur défini de commun accord. Ayuk Tabe et ses pairs exigent en outre l’implication d’une mission de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) dans le suivi de l’application des quatre conditions susmentionnées. Aussi, ils requièrent la participation de la communauté internationale dans les échanges pour s’assurer que le gouvernement ne va pas se défiler sur ses engagements. Cette nouvelle sortie des leaders séparatistes survient quelques jours après que le porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi a démenti l’existence des négociations entre le gouvernement camerounais et les leaders séparatistes, tel que l’avait annoncé Ayuk Tabe et ses pairs le 2 juillet 2020. « L’information diffusée dans les réseaux sociaux sur la tenue le 2 juillet 2020 de négociations entre une délégation gouvernementale et des sécessionnistes en instance de jugement n’est pas conforme à la réalité », avait déclaré le porte-parole du gouvernement dans un communiqué. Réitérant que « Le gouvernement lance de nouveau un appel aux groupes armés pour qu’ils cessent les atrocités contre les populations civiles ainsi que la destruction des infrastructures de développement favorablement à l’offre de la paix du Chef de l’Etat Paul Biya ». Même si le gouvernement reste disponible à « rechercher des solutions pacifiques à la crise », René Emmanuel Sadi a affirmé que les forces sécuritaires vont donc continuer à lutter contre les séparatistes armés dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Joseph Essama

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