jeudi, décembre 5, 2024
spot_img
spot_img
AccueilEconomieL'UE et la FAO veulent augmenter les revenus des producteurs de cacao

L’UE et la FAO veulent augmenter les revenus des producteurs de cacao

Une enquête inédite sur les revenus des producteurs, soutenue par l’Union européenne et la FAO, dessine les contours d’un modèle plus juste et prometteur.

Le Cameroun pose les bases d’un nouveau modèle de développement pour sa filière cacao, plus équitable et plus durable. Vendredi dernier à Yaoundé, les premiers résultats d’une enquête sur les revenus des ménages cacaoculteurs ont été dévoilés, amorçant un tournant crucial dans les efforts visant à garantir un revenu décent pour ces travailleurs essentiels de la chaîne de production mondiale. Menée par l’Union européenne (UE) à travers son Centre commun de recherche (Joint Research Centre – JRC) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), cette enquête bénéficie du soutien actif des autorités camerounaises, notamment l’Office National du Cacao et du Café (ONCC).

Son objectif ? Définir le revenu minimum permettant aux producteurs de cacao de vivre dignement, tout en identifiant le prix du cacao qui rendrait cet objectif réalisable. Selon Athman Mravili, représentant de la FAO au Cameroun, cette étude représente une avancée majeure : « Définir l’écart entre le niveau de revenu décent et le revenu réel des ménages producteurs de cacao permettra aux autorités de concevoir des politiques favorables à une filière durable, tant sur le plan économique que social. », explique-t-il. Entamée en 2023, l’étude s’articule autour de deux phases majeures.

 La première, menée en collaboration avec l’Institut pour la Recherche, le Développement Socio-économique et la Communication (IRESCO), a permis de définir les dimensions d’une « vie décente » : alimentation, logement, éducation et santé. La seconde phase, réalisée avec le Centre d’Études et de Recherche pour le Développement (CERD), a consisté en une enquête approfondie auprès des ménages producteurs et des prestataires de services. L’enjeu était d’évaluer le revenu réel des cacaoculteurs et déterminer le différentiel entre ce revenu et le seuil d’un revenu décent.

DES ATELIERS POUR LA TRANSPARENCE ET L’INCLUSION

Pour garantir une large adhésion, plusieurs ateliers ont été organisés, de Yaoundé à Ebolowa, réunissant producteurs, chercheurs, décideurs publics et acteurs du secteur privé. Ces rencontres ont permis des discussions approfondies sur les résultats préliminaires et la méthodologie adoptée. Les résultats finaux, attendus pour début 2025, intégreront les observations issues de ces échanges. Pour les producteurs, cette initiative représente un espoir concret de pouvoir négocier un prix plus équitable pour leur cacao, en se basant sur des données solides et transparentes.

Ce projet s’inscrit dans la continuité des Cocoa Talks, un dialogue multipartite lancé par l’Union européenne en 2021 dans le cadre de son Initiative cacao durable. Ces discussions ont débouché sur des engagements concrets, dont cette étude sur le revenu décent. À terme, les parties prenantes espèrent que les conclusions permettront de jeter les bases d’une économie cacaoyère plus équitable, où chaque acteur de la chaîne de valeur, à commencer par les producteurs, pourra aspirer à une meilleure qualité de vie.

spot_img
LIRE AUSSI

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

EN KIOSQUE

spot_img

LES PLUS RECENTS