vendredi, février 14, 2025
spot_img
spot_img
AccueilEconomieLoi de finances 2025 : le Gecam déplore  une faible stimulation de l’activité...

Loi de finances 2025 : le Gecam déplore  une faible stimulation de l’activité économique

Pour le patronat camerounais, la stratégie d’élaboration du budget de l’Etat cette  année repose plus sur l’accroissement des ressources de l’Etat que sur la promotion de la croissance.

« Peu d’incitations pertinentes » sont  relevées dans la loi de finances pour l’exercice 2025, commente le Groupement des Entreprises du Cameroun(Gecam). Dans  une note publiée ce mois de janvier, le patronat camerounais analyse  ce document cadre du gouvernement ainsi que la loi portant fiscalité locale.

Le budget de cette année s’équilibre en recettes et dépenses à la somme de 7 317,7 milliards de FCFA. Ce qui selon le Gecam,  traduit « une relative stabilité du budget de l’État comparativement à l’exercice 2024 ». Mais, les innovations qu’elle comporte ne sont pas assez incitatives pour les entreprises, estime le Gecam.  Il prend pour exemple  la disposition relative au droit d’accise spécial à l’importation des marchandises qui maintient  à 1 % le taux tel que prévu dans le cadre de la loi de finances 2022.  « Cette disposition contribue non seulement au maintien d’une hausse généralisée des prix, mais constitue une injustice dans la mesure où les droits d’accises sont censés impacter uniquement les prix de certains produits. Par ailleurs, certaines entreprises paient ce droit d’Accise spécial et supportent également à l’intérieur les Droits d’Accise spécifiques », écrit le Gecam.

 Au sujet de la loi portant fiscalité locale, le Gecam émet plusieurs réserves.  Le groupement commente en l’occurrence  l’extension des Centimes Additionnels Communaux (CAC) aux Droits d’accises (DA), aux Droits d’enregistrement sur la commande publique et à la Taxe Spéciale sur le Revenu (TSR) à un taux de 5 % du taux des droits ou taxes concernés. « Cette innovation devrait logiquement aboutir à une augmentation de la charge fiscale des entreprises ce qui la rend inopportune. De manière spécifique, relativement aux CAC sur les Droits d’Accises, si l’argument suivant lequel les produits passibles des DA sont des produits soit nocifs soit dits de luxe, l’extension des CAC aux Droit d’Accises contribue tout simplement à augmenter le taux de la taxe, et en conséquence la pression fiscale »,  soutient le Gecam.

Le Gecam termine son analyse en affirmant que la politique fiscale du gouvernement n’est pas de nature à favoriser la création des richesses.  « Il est malheureusement indéniable que l’objectif principal des lois examinées est l’accroissement des ressources de l’Etat, loin de la stimulation de l’activité économique, et donc de la croissance tant attendue. On note en effet que la politique budgétaire a pris le pas sur la politique économique»,  regrette le patronat qui se félicite cependant de ce que certaines propositions formulées à la DGI par le GECAM ont été prises en compte.  Il énumère entre autres,  la promotion socioéconomique et de l’import substitution, le civisme fiscal, l’amélioration de l’administration de l’impôt et les mesures visant à relever les secteurs d’activités sinistrés.

spot_img
LIRE AUSSI

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

EN KIOSQUE

spot_img

LES PLUS RECENTS