« S’agissant du chiffre d’affaires, à peine 40 % des entreprises considère que l’activité a connu une tendance haussière ». Telle est l’un des résultats issus du tableau de bord de l’économie publié par le Groupement Inter patronal du Cameroun (Gicam), relativement au sujet de l’évolution des activités économiques au cours du deuxième trimestre 2018. D’après cette enquête, plus de la moitié des chefs d’entreprise interrogés jugent que « la pression fiscale a été plus forte ». Alors même que l’emploi et l’investissement sont restés stables, selon les déclarations d’une grande majorité d’hommes d’affaires, 64 % et 51 %, respectivement. Il convient toutefois, de noter que ces données du Gicam sont divulguées dans un contexte marqué par la publication des comptes nationaux par l’Institut National de la Statistique (INS). Selon les chiffres de l’INS, la croissance économique culmine désormais à 3,9 % au deuxième trimestre de l’année en cours ; portée, à hauteur de 8,5 % par l’investissement privé.
Ces facteurs qui ont boosté les affaires au deuxième trimestre
Les hommes d’affaires interrogés par le Gicam ont identifié des forces et opportunités qui pourraient constituer des supports de dynamisme pour l’activité économique. Au cours du 2ème trimestre 2018, la qualité de la ressource humaine, les opportunités de marchés et la stabilité des prix ont été à l’origine de quelques espoirs exprimés par des proportions non négligeables de chefs d’entreprise. Et ce, alors qu’un discours largement répandu tend à consacrer l’inadéquation formation – emploi comme une tendance lourde, les entreprises semblent plutôt satisfaites de la qualité de leurs ressources humaines internes. Evalué en tant que possible faiblesse, ce facteur apparaît comme peu important pour 68 % des répondants.
Projection pour le troisième trimestre 2018
Pour le compte du troisième trimestre 2018, la tendance anticipée est encore moins optimiste que celle observée au trimestre précédent. En effet, le Gicam explique que « la proportion de chefs d’entreprise optimistes quant à l’évolution de leur chiffre d’affaires régresse de 42 % à 37 % ». En outre, ajoute cette organisation patronale, « la tendance d’une fiscalité toujours plus oppressante reste perçue par un nombre de plus en plus élevé de répondants ». Néanmoins, tempère le Gicam, la perspective d’une trésorerie plus tendue est crainte par une frange non négligeable (47 %) de chefs d’entreprise. Le tableau de bord produit par cette organisation relève par la même occasion, les faiblesses et menaces relatives à l’environnement des affaires. Il s’agit entre autres, le retard de paiement, l’insécurité dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest, la concurrence déloyale, les tracasseries administratives, l’insuffisance de l’énergie électrique et les difficultés de circulation sur le pont du Wouri. A l’opposé, il apparaît, poursuit le Gicam, que « l’insuffisance des capacités, du personnel qualifié, de la demande, constituent des contraintes considérées par une majorité de répondants comme peu importantes ». Toutefois, « les retards de paiement se singularisent par un pourcentage très élevé. A ce propos, 60 %, de chefs d’entreprise les considèrent comme très important. »