L’Association Camerounaise pour la défense des Droits des Contribuables (ACDC) sollicite l’intervention de la Direction générale des Impôts (DGI). Dans une lettre adressée à son DG, le président de cette association étale les difficultés que rencontrent ses membres dans la réalisation de leurs affaires à cause des dysfonctionnements de l’administration fiscale camerounaise.
Les plaintes portent principalement sur la plateforme web mise sur pied par la DGI pour faciliter l’acquisition de différents documents. « Il est très difficile d’avoir accès à son compte sur une période de trois mois d’affilé sans besoin de solliciter l’administration fiscale pour la réinitialisation du mot de passe. Cette dernière nécessitant très souvent le déplacement vers son centre divisionnaire des Impôts, surtout moyennant quelque chose alors que le changement de mot de passe pouvait se faire directement par le contribuable », écrit l’association.
L’ACDC révèle que de nombreux contribuables rencontrent aussi des difficultés pour l’obtention de l’Attestation de conformité fiscale. « Il est devenu pratiquement impossible de l’obtenir depuis plus de deux mois. Le système répond « défaut de DSF » même aux contribuables de l’impôt libératoire et même ceux venant à peine de créer leurs entreprises. » Au sujet du 8200, les contribuables se plaignent du fait qu’on exige la présence du promoteur pour bénéficier des conseils des centres de gestion agrées.
Il y a pourtant deux ans, l’Association saluait les réformes initiées par la DGI et qui selon elle « facilitent la vie des contribuables ». La dématérialisation des procédures aux moyens digitaux de paiement est perçue par ces contribuables comme un « un succès ». L’ACDC avait déclaré que le mobile tax a notamment permis de « réduire les actes de corruption dans les centres des impôts et leur permet de gagner du temps dans leurs activités ».