L’économie sociale au secours de l’import-substitution

Le gouvernement et des entrepreneurs locaux examinent les instruments financiers, techniques et réglementaires susceptibles d’accélérer la mise en œuvre de la politique d’import-substitution.


L a promotion du « made in Cameroon » et du « consommons camerounais » sont les nouveaux objectifs de la transformation structurelle de l’économie du Cameroun. L’exigence de satisfaire le marché local devrait accélérer la diversification de l’offre locale. Il s’agit pour l’Etat de « donner la priorité au développement de la production et à la promotion de la compétitivité des filières agricoles stratégiques » et de mettre un accent à « la transformation des matières premières afin de mieux valoriser nos produits ». L’atteinte d’un tel objectif nécessite cependant de « renforcer et dynamiser de manière significative le potentiel entrepreneurial local et national, mais surtout de transformer les Unités de l’Economie Sociale (UES) en de véritables catalyseurs de croissance sur la voie de l’émergence de notre pays à l’horizon fixé par le président de la République, Son Excellence Paul Biya », dixit Achille Bassilekin III, le ministre en charge des PME.

Elles sont en effet nombreuses, ces coopératives, associations, mutuelles, sociétés commerciales d’utilité sociale, fondations regroupées sous le vocable d’Unités de l’Economie Sociale (UES). Et elles contribuent au développement du pays notamment au sein des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD). C’est conscient de leur apport à l’économie nationale qu’au Cameroun, il leur est dédié depuis quelques années déjà, des journées consacrées à la réflexion sur les meilleurs moyens de les encadrer, de les promouvoir, mais aussi, de les pousser à davantage de productivité et de compétitivité. C’est dans ce cadre qu’il se tient depuis le 26 octobre dernier, la 5e édition des Journées Nationales de l’Economie Sociale (Jnes).

Le « Made In Cameroon » en vitrine

Les journées aspirent également à promouvoir une synergie d’actions entre les différents acteurs pour une plus grande compétitivité des UES dans les territoires ; développer l’approche filière et chaînes de valeur pour une meilleure productivité des UES dans les territoires ; favoriser la structuration des UES dans les territoires ; sensibiliser au moins quarante responsables des exécutifs communaux à prendre en compte les projets des UES dans leurs Plans Communaux de Développement. A cet égard, il est donc question depuis ces trois jours de réflexions, d’échanges et de partage d’expériences autour des problématiques liées au développement de l’économie Sociale. Il s’agira également d’examiner les instruments financiers, techniques ainsi que les actes réglementaires visant à inciter les acteurs à joindre leurs efforts et leur manière de penser pour valoriser les potentialités environnementales, économiques et sociales pour un Cameroun tourné résolument vers l’import-substitution. Il est alors question de rechercher la croissance en stimulant la production tant du secteur primaire que du secteur secondaire, et en réduisant les importations des produits de première nécessité ou de consommation courante, qui grèvent fortement la balance commerciale. L’évènement rassemble environ 300 participants et se referme ce jeudi 28 octobre.

Réaction

Achille Bassilekin III, ministre en charges des PME,

« Se pencher sur la contribution des Unités de l’Economie Sociale »

«I l faut dire que cette cinquième édition des Journées de l’Economie Sociale arrive à point nommé. C’est l’opportunité pour la grande famille de l’économie sociale, renforcée par les partenaires bilatéraux, multilatéraux ou techniques et financiers et les experts, de se pencher sur la contribution des Unités de l’Economie sociale, des organisations de l’économie sociale en général à la dynamique de transformation économique et structurelle de notre pays qui est au cœur de la Stratégie 2020-2030. Et dans ce contexte, nous allons passer en revue le dispositif existant peut-être même l’interroger de nouveau en terme de dispositif institutionnel, financier, l’expertise, les compétences même qui sont parfois dévolues aux Collectivités Territoriales Décentralisées qui sont les lieux d’ancrage de ces organisations de l’économie sociale. Ensuite, il est question de réfléchir de façon à ce que nous puissions mieux mettre en relief, mieux structurer, mieux organiser les réseaux locaux de l’économie sociale et l’action des acteurs de l’économie sociale, pour que ceux-ci soient en phase avec la dynamique globale de transformation structurelle de l’économie de notre pays. Mais surtout de la réalisation de nos objectifs sur la période 2020-2030, pour une meilleure compétitivité, mais aussi un développement local de nos territoires ».

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