L’Agrobusiness et les énergies renouvelables sont entre autres secteurs que souhaite financer cette institution dont l’objectif est de créer des emplois en soutenant les entreprises qui luttent contre les changements climatiques.
Norfund, le fonds norvégien annonce ses intentions pour le financement de l’économie verte au Cameroun. L’institution déjà présente dans 30 pays, dont 16 sur le continent, souhaite en effet intégrer la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Car, elle mène déjà actuellement des opérations en Afrique de l’Ouest avec un siège à Accra au Ghana. L’institution s’est au fil du temps étendue pour inclure le Nigeria, la Côte d’Ivoire et le Sénégal dans son réseau. A travers le Cameroun, c’est la sous-région qui sera à terme pénétrée. « Le Cameroun est la porte d’entrée des autres pays de la Cemac. Dans ce pays vous avez un environnement des affaires propice, de nombreuses entreprises sont établies ici. Il y a des jeunes qui ont beaucoup d’énergie, de très bonnes compétences, la conséquence du très bon système éducatif, ce qui est un facteur clé », a déclaré Ellen Cathrine Rasmussen, vice-présidente exécutive chez Norfund lors d’une rencontre à Douala.
Les secteurs d’activités visés sont divers. Entre autres, l’agro-industrie, les énergies renouvelables, les infrastructures etc. Seulement, tous les projets en quête de financement devront être portés sur des problématiques de lutte contre le changement climatique. Le fonds est particulièrement intéressé par l’économie verte et entend soutenir les entreprises dans leur développement et ainsi favoriser la création d’ emplois durables. Le volume du financement à mobiliser n’est cependant pas indiqué. « On a n’a pas spécifié le montant, ce qu’on cherche, ce sont de bons projets dans les énergies renouvelables, des institutions financières, le secteur agrobusiness, le secteur de l’industrie, les infrastructures rares comme le traitement des déchets. Au sujet de la création des emplois, nous n’avons pas encore un cap spécifique, mais notre but principal est vraiment de créer des emplois durables. Nous avons de bonnes ambitions. Nous pensons que si on veut avoir une entreprise durable, il faut qu’elle soit forte dans les finances.», a précisé Ellen Cathrine Rasmussen.
Le fonds norvégien procède de plusieurs manières pour financer des activités. Les fonds sont parfois mobilisés sous forme de fonds de capital-investissement et de capital-risque. Norfund investit surtout auprès des banques pour qu’elles prêtent aux PME. Ceci à travers l’actionnariat dans certaines banques mais aussi des prêts accordés à d’autres pour un accès facile aux financements pour les entreprises. Le fonds pose cependant certaines exigences. Notamment pour les PME, qu’elles disposent d’une gestion financière saine et transparente. « Nous voulons des entreprises d’une certaine taille, notre ticket minimum c’est 5 millions de dollars (plus de 3 milliards de FCFA ndlr), mais on fait aussi des coûts moindres, parce que nous voulons aider les entreprises qui sont ici à se développer », indique la dirigeante du fonds.
Réaction
NA ANNA WINFUL, directrice régionale Afrique de l’Ouest Norfund
« Nous sommes impatients de soutenir les entreprises »
« Nous voyons le Cameroun comme une porte d’entrée vers l’Afrique centrale. Ce qui est spécifique au Cameroun, c’est qu’il est encouragé par l’esprit d’entreprise des Camerounais. Il y a tellement d’entreprises que les gens créent, petites, moyennes et grandes, et nous sommes impatients de soutenir cela. Le Cameroun est certifié bilingue et c’est important pour nous. Nous sommes particulièrement motivés par la jeunesse camerounaise. Nous investissons aujourd’hui dans les énergies renouvelables, les institutions financières, l’agro-industrie, la fabrication et les infrastructures vertes qui, pour nous, concernent la gestion des déchets et de l’eau. Notre plus grand indicateur de développement est la création d’emplois, en regardant les secteurs choisis comme l’agroalimentaire. L’agro-industrie est l’un des plus grands employeurs, donc en investissant dans ce domaine, nous pensons que nous pouvons avoir un avantage concurrentiel dans la transformation des aliments ainsi que dans la fabrication. »