Le Projet d’Harmonisation et d’Amélioration des Statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (Hiswaca) vise à renforcer les systèmes statistiques des pays participants afin de garantir des données fiables et comparables selon les normes internationales. Financé par la Banque Mondiale, ce projet, porté par la Commission de la Cemac, doit permettre d’améliorer la production et la diffusion des statistiques essentielles au suivi des politiques publiques et des programmes de développement. Le 20 janvier 2025, le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, avait procédé à la signature de la Convention d’un accord de prêt de 63 milliards entre le Cameroun et la Banque Mondiale après avoir reçu l’autorisation de signature du Chef de l’Etat le 8 du même mois. La signature de l’accord de mise en œuvre du projet Hiswaca, le 24 janvier par Joseph Tedou, directeur général de l’Ins vient clore le processus entamé quelques semaines plutôt. La mise en œuvre du projet repose sur quatre composantes majeures.
La première concerne l’harmonisation et la production de statistiques de base à travers l’adoption de standards internationaux. Il s’agit notamment de renforcer les statistiques démographiques, économiques et environnementales afin de doter les pays de données essentielles pour la prise de décisions. La deuxième composante porte sur la modernisation statistique et la réforme institutionnelle, visant à intégrer les nouvelles technologies et améliorer la gestion des systèmes statistiques nationaux. La formation de nouveaux professionnels et la facilitation de l’accès aux données sont également des priorités pour assurer une meilleure utilisation des informations produites. La troisième composante met l’accent sur la mise à niveau des infrastructures physiques, notamment les équipements informatiques et les plateformes de gestion des données. Cette modernisation permettra d’améliorer l’efficacité des Instituts Nationaux de la Statistique et de renforcer leur capacité à répondre aux besoins des décideurs politiques et économiques. Enfin, la quatrième composante concerne la gestion, le suivi et l’évaluation du projet. Une unité d’exécution sera mise en place pour garantir l’atteinte des objectifs et la satisfaction des utilisateurs des données statistiques.
Avec la signature de cet accord, le Cameroun et les autres pays concernés s’engagent dans une dynamique de transformation du paysage statistique sous-régional, un levier essentiel pour une meilleure gouvernance et un développement économique fondé sur des données fiables et précises