La peur s’installe dans le camp des sécessionnistes

Des leaders sécessionnistes se désolidarisent de leur porte-parole Tapang Ivo Tanku, craignant d’être eux-aussi visés par la justice américaine dans les prochains jours.

La  peur est désormais omniprésente dans le camp des sécessionnistes anglophones, depuis le dépôt aux EtatsUnis d’Amérique, d’une plainte contre leur porte-parole Tapang Ivo Tanku, accusé de « terrorisme international ». Cette plainte engagée par le cabinet d’avocats Nsahlai Law Firm qui défend les droits de deux résidents américains d’origine camerounaise a porté l’affaire devant le FBI et promet de le faire auprès de la police d’Etat et la police locale, du département de la Sécurité intérieure, et du Contrôle de l’immigration et des douanes. Depuis, des leaders séparatistes se désolidarisent peu à peu de leur camarade. Au point de l’accuser d’être celui qui a souvent charger de jeunes partisans sécessionnistes de s’attaquer aux « écoles, hôtels, et de tuer des civils innocents pour obtenir l’indépendance » des deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

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Pris de panique, Tapang retourne sa langue

Il y a quelques jours en effet, Mark Bareta, l’un des leaders de la cause sécessionniste a diffusé un message sur les réseaux sociaux, appelant au limogeage de Tapang Ivo en tant que porte-parole du mouvement indépendantiste. Tapang, lui, est subitement devenu un promoteur de la non-violence. L’homme qui, en novembre 2018 envoyait ses affidés « rendre visite à des civils innocents dans des chambres d’hôtel à Yaoundé et à Douala » a retourné sa langue. « Nous avons toujours affirmé qu’il fallait protéger les minorités francophones à Ambazonia », dit-il. Le porte-parole séparatiste prône désormais le dialogue avec Yaoundé. « Nous dialoguerons et négocierons en présence de l’ONU », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Vraiment, nous n’irons nulle part sans Unité. Je m’excuse auprès de tous. Gardons nos egos, réparons les barrières. Apprenons à aimer et à tolérer tout le monde sans coups de poignard et sans haine. L’Unité donne espoir et victoire ».
Selon la presse anglophone, Tapang Ivo est dans la panique. Récemment, il a publié un message sur Facebook, s’adressant au cabinet d’avocats qui le poursuit et qu’il invite à « ouvrir un canal pacifique pour des pourparlers de paix avec moi, où je pourrais exprimer mes sincères condoléances en tant qu’apatride aux familles touchées que ce cabinet d’avocats représente. Laissons une chance à la paix ». Tapang Ivo a besoin d’un avocat pour le représenter devant les tribunaux américains. Il devra aussi effectuer de nombreux voyages pour assister aux audiences. « Il va lui falloir beaucoup », avoue un confrère de la presse anglophone. Or « à première vue, il n’en a pas. C’est pourquoi il est constamment en ligne sur les réseaux sociaux, mendiant et prêchant littéralement pour l’unité avec d’autres factions ambazoniennes ».

 

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