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AccueilA LA UNEJean-François Ntsama-Etoundi : « …Environ 970 hectares de parcelles ont été brûlées»

Jean-François Ntsama-Etoundi : « …Environ 970 hectares de parcelles ont été brûlées»

Le directeur général adjoint de la Sosucam fait le bilan de la grève qui a paralysé l’entreprise sucrière du 26 janvier au 7 février 2025

Monsieur le DGA, peut-on dire que tout est revenu à la normale  à la Sosucam ?

Toutes les activités ont bel et bien repris à Sosucam. L’activité de coupe, qui avait été la première touchée, ainsi que l’activité de production, et tous les départements généraux ont repris. La campagne de production est en cours et se déroule parfaitement. D’ailleurs, depuis quelques jours, nous procédons à une opération de recrutement de nouveaux coupeurs, certains pour pallier l’absence observée à Mbandjock et Nkoteng, mais aussi un plus grand nombre pour renforcer les effectifs et dynamiser l’activité de coupe afin de rattraper le retard accumulé dans le déroulement de notre campagne.

A ce jour, en savez-vous davantage sur les causes de ce mouvement ?

Globalement, il s’agit d’un mouvement né d’un léger décalage de paiement concernant les acomptes de nos salariés, mais qui a pris une tournure sociale beaucoup plus importante, et surtout en dehors du cadre du dialogue social interne, mis en place et effectif au quotidien dans l’entreprise.

À ce jour, quel bilan tirez-vous de ces événements malheureux ?

Il s’agit tout d’abord d’un bilan chiffré. Ce sont 13 jours d’inactivité, 13 jours d’arrêt de production. Sur le plan social, ce sont l’ensemble de nos collaborateurs qui ont été empêché d’aller travailler pendant un certain nombre de jours, ce sont des activités qui n’ont pas pu être clôturées. Sur le plan de nos infrastructures, environ 970 hectares de parcelles ont été brûlées, ce qui représente environ 50 000 tonnes de cannes, une véritable perte sèche pour nous. Cela n’atteint toutefois pas la détermination de la direction générale et surtout la mobilisation de tous les travailleurs de Sosucam. Bien au contraire, cela a renforcé notre motivation à aller au-delà de nos efforts pour bien terminer notre campagne de production.

Y a-t-il des risques sur l’approvisionnement du marché dans les semaines et les mois à venir ?

À très court terme, notamment avec la période de jeûne du ramadan qui commence dans une dizaine de jours, non, puisque nous avions déjà plus de 30 000 tonnes de sucre en stock. Donc, à très court terme, sur les besoins de cette période, l’offre de Sosucam ne souffre d’aucun impact. Il n’y aura pas de souci. Le bilan sera fait dans les semaines à venir pour évaluer les perspectives de fin de campagne et l’impact de cet arrêt d’activité sur le plan agronomique, et surtout sur la perte de cycle au niveau de l’agriculture que nous avons connue, laquelle aura probablement un impact sur le rendement de nos parcelles.

Quelles sont les perspectives à court, moyen et long terme ?

Comme je vous l’ai présentée, toutes les activités ont bel et bien repris à Sosucam. L’activité de coupe qui était celle qui a été touchée au départ, l’activité de production, tous les départements généraux ont repris, la campagne de reproduction est en cours et se déroule parfaitement. D’ailleurs, depuis quelques jours nous procédons à une opération de recrutement de nouveaux coupeurs: certains pour pallier à l’absence qu’on a pu observer sur Mbandjock et Nkoteng, mais aussi un plus grand nombre pour renforcer des effectifs et dynamiser l’activité de coupe afin de rattraper le retard que nous avons dans le déroulement de notre campagne.

Sur le même sujet: Mbandjock et Nkoteng: Grève mortelle à la Sosucam

À moyen et long terme, pour éviter ce genre de situation, bien évidemment c’est le rappel que la direction générale a eu à faire dans sa note d’information et d’invitation de reprise de travail du 8 février dernier, c’est de dire à l’ensemble des travailleurs de Sosucam de respecter et de rejoindre le cadre du dialogue social qui est établi de long date à Sosucam. Nous avons un cadre de dialogue clairement défini qui est renforcé par notre accord collectif d’entreprise et qui permet de recenser toutes les doléances de chaque travailleur à une fréquence qui est clairement indéfinie.

A lire aussi: Sosucam: Premier bilan d’une grève mouvementée

L’objectif aujourd’hui, et le rappel de directeur général allait dans ce sens, c’est d’inviter tous les travailleurs à respecter ce cadre de dialogue et de venir s’exprimer auprès des partenaires sociaux, auprès des cinq syndicats qui sont représentés à la Sosucam et même de toutes les directions chefs de département, directeur et autres de venir exprimer si tenter qu’il en est leurs doléances afin qu’elles soient prises en compte et qu’elles soient traitées dans le cadre qui est déjà défini au sein de Sosucam.

Vous avez dit que les champs étaient brûlés jusqu’à récemment, est-ce à dire que les champs restent vulnérables ?

La notion du temps effectivement, nous sommes le 19 février, elle est relative et propre à chacun. Jusqu’à la semaine dernière, il y a eu quelques cas encore de parcelles qui ont été touchées par des incendies criminels, des forces de maintien de l’ordre qui sont sur place, on peut dire qu’ils ont pris des dispositions. Il faut quand même constater qu’aujourd’hui ce n’est plus observé, mais c’est dire et ça a été évoqué pour renforcer le caractère criminel de ces actes.

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