Filière avicole : les acteurs rassurent

Selon les aviculteurs, la production est à l’abri et que les marchés resteront approvisionnés malgré la détection des cas de grippe aviaire à l’ouest, principal bassin de production de la volaille.

L ’Interprofession Avicole du Cameroun (Ipavic) affirme qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter au moment où des cas de grippe aviaire ont été signalés à l’ouest du pays. Sans donner le nombre, les autorités, notamment le gouverneur de la région, ont annoncé que «des mortalités importantes » de volailles ont été enregistrées dans une ferme de l’arrondissement de Bafousssam III. Face à cette alerte dans une région qui représente 80% de la production nationale de poulet, le président de l’Ipavic relativise.« Un seul foyer a été découvert. Il a été isolé et est sous contrôle », indique François Njonou. Il est d’autant plus rassurant, à la suite des mesures de prévention qui ont été prises par les autorités afin d’éviter que la grippe se répande dans toute la région et ailleurs. Ces mesures selon lui vont permettre que « les produits avicoles circulent normalement »tandis que les producteurs craignent pour leur cheptel et les consommateurs redoutent la rareté du poulet.

D’après l’arrêté signé le 6 février le gouverneur de la région de l’Ouest, il est question de mettre en œuvre des opérations d’abattage sanitaire d’urgence dans les foyers identifiés, la destruction par incinération et enfouissement sous le contrôle des responsables des services vétérinaires avec l’appui des forces de maintien de l’ordre. Il doit également être érigé une barrière sanitaire au niveau de la ferme avec interdiction d’accès à toute personne non-autorisée pendant la période d’abattage. La surveillance des mouvements des animaux sensibles et des produits avicoles sur l’ensemble de la région de l’Ouest est également à renforcer. De même, une veille sanitaire dans toute la région est annoncée avec des enquêtes épidémiologiques dans les fermes avicoles, marchés et couvoirs. Par ailleurs, les déplacements de volailles et produits avicoles sont désormais soumis à la présentation par les fermes d’un test PCR négatif de moins de 72h.

Les dernières épizooties de grippe aviaire ont été déclarées au Cameroun en 2016 dans un complexe avicole à Yaoundé où on avait enregistré plus de 15 000 morts. Les prix du poulet et des œufs avaient alors chuté. Les pertes étaient estimées après de 16 milliards de FCFA.

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