jeudi, septembre 12, 2024
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Elevage : le Minepia mise sur les vétérinaires pour booster la production locale

Plus de 400 professionnels de la médecine vétérinaire se sont réunis au Palais des Congrès de Yaoundé pour participer au tout premier symposium vétérinaire du Cameroun. Les travaux qui ont été officiellement inaugurés le 1er août dernier par le ministre d’État et ministre de l’Enseignement supérieur, Pr. Jacques Fame Ndongo, ont servi de cadre aux participants pour discuter des moyens d’adopter la politique de substitution des importations, instituée par le chef de l’État en 2020.

Placé sous le thème : « Faire progresser l’excellence en médecine vétérinaire en transformant l’éducation pour un avenir durable », ce premier Symposium organisé par l’Université de Ngaoundéré dans la capitale politique intervient dans le contexte de la mise en œuvre de la politique d’import-substitution. Dans la leçon inaugurale, le ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga, a souligné l’importance de la politique de substitution des importations dans le secteur des industries animales.

Pour lui, certains aliments tels que les œufs, les poissons ou les poulets doivent être produits localement et non importés de l’étranger. « Nous importons beaucoup de poissons alors que nous sommes entourés de 300 km de côte maritime sur la façade Atlantique et que nous sommes baignés par deux bassins hydrographiques. La politique de l’import-substitution va nous permettre de domestiquer les devises. Nous importons beaucoup de lait, je reste centré sur les domaines dont j’ai la charge, le produire permet également de domestiquer ces ressources », a déclaré Dr Taïga dans sa leçon inaugurale. Selon les données de l’Institut national de la statistique (INS) sur le commerce extérieur du Cameroun en 2023, le pays a importé plus de 260 600 tonnes de produits du règne animal et d’animaux destinés à la consommation (lait, œufs, poissons, miel, viande et animaux vivants). Ce qui a coûté plus de 231,6 milliards de FCFA au Cameroun.

L’enjeu est d’augmenter la production. Pour ce faire, il est déterminant de maintenir les animaux en bonne santé, ce qui nécessite l’intervention des vétérinaires. Le Minépia a saisi ce cadre de réflexion, dont les travaux ont officiellement été lancés le 1er août par le ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr. Jacques Fame Ndongo, pour inviter les vétérinaires à plus d’engagement en matière de santé animale, de production de seconde génération, de recherche et de développement dans son ensemble. Lors de la première édition du Symposium vétérinaire du Cameroun, qui s’est achevée samedi dernier au Palais des Congrès de Yaoundé, le Pr Jacques Fame Ndongo a encouragé les participants à créer des entreprises. Il a souligné la possibilité de bénéficier du fonds de facilitation à l’offre de crédit, destiné au développement des chaînes de valeur agricole et d’élevage. Ce fonds, mis en place par les pouvoirs publics, dispose d’un financement initial de 5,5 milliards de FCFA, dédié aux jeunes entrepreneurs de la filière vétérinaire issus des universités.

« Nous devons encourager les projets de recherche qui visent à améliorer la santé animale, à développer de nouvelles méthodes de diagnostic et de traitement, et à comprendre les liens complexes entre la santé animale, la santé humaine et l’environnement. La recherche vétérinaire est un pilier crucial pour faire face aux défis de notre époque, tels que les zoonoses et les impacts du changement climatique sur la santé animale. La recherche et l’innovation permettent également de développer des solutions locales adaptées aux réalités camerounaises, réduisant ainsi notre dépendance aux produits importés et renforçant notre souveraineté économique. Cela nécessite une coopération étroite entre le gouvernement, les établissements d’enseignement, les instituts de recherche, les organisations professionnelles et les acteurs du secteur privé. Ensemble, nous pouvons créer un écosystème favorable à l’innovation et à l’excellence », a déclaré Jacques Fame Ndongo.

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