Le plus grand perdant de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, est bien le Social democratic front (Sdf). Le parti jusqu’ici leader de l’opposition, perd sa deuxième place de tous les temps. N’espoir suscité par le choix porté sur Joshua Osih s’est vite estompé dès le démarrage de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Pour la première fois que le parti est conduit par un candidat autre que Ni John Fru Ndi son président, il perd du terrain et dégringole à la 4ème place. Derrière un Cabral Libii qui a su mieux surfer sur les atouts de la jeunesse que Joshua Osih que le Sdf a engagé.
Paul Biya aussi en chute
En revanche, parmi les anciens clients de l’élection présidentielle, le parti de Ntarinkon peut se targuer d’être dans le top 5. Mais avec un modeste score de 118 706 voix (3,35%). Les deux autres partis qui ont régulièrement concouru pour le palais d’Etoudi, talonnent leur ancienne tête de file. Dans le respect de l’ordre longtemps établi. Ainsi, Adamou Ndam Njoya de l’Union démocratique du Cameroun et Garga Haman Adji de l’Alliance pour la démocratie et le développement (Add) se classent 5ème et 6ème, avec respectivement 1,73% (61 220 voix) et 1,55% (55 048 voix).
Paul Biya, lui, a maintenu le tempo. Même s’il perd des plumes avec seulement 71,28% des suffrages valablement exprimés, contre 77,98% en 2011. Cela pourrait avoir été perçu à l’avance par l’équipe de campagne d’un candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) qui n’a pas soulevé de grandes masses à Maroua où le président sortant a effectué sa seule sortie de campagne électorale. Pour autant, le président sortant demeure imbattable depuis 1982. Même si, au regard de la forte contestation remarquée lors du contentieux post-électoral, la victoire de L’homme du Renouveau risque de beaucoup diviser au sein d’une opinion qui, toutes proportions gardées, s’est montrée très intéressée par la chose politique lors de la campagne électorale. Avec le retour des meetings populaires.