Selon la mairie de la ville, plusieurs prestataires expriment des difficultés dans l’exécution des chantiers en même temps que la Régie des routes a du mal à démarrer.
La hausse généralisée des prix affecte l’exécution des projets de la CUD. C’est ce qu’affirme l’exécutif de cette municipalité, faisant le bilan à mi-parcours de l’exercice budgétaire en cours. D’après le maire de la ville, Roger Mbassa Ndiné, « de nombreux prestataires estiment qu’il leur est devenu extrêmement difficile de réaliser les contrats signés avec la CUD sur la base des offres qu’ils avaient présentées avant la flambée des prix ».
Cette déclaration du magistrat municipal intervient dans un contexte où plusieurs axes routiers de la capitale économique sont en mauvais état. La mairie de la ville mène en effet depuis plusieurs mois, des campagnes d’aménagement et de réhabilitation de la voirie urbaine, revêtue ou non revêtue. Certains travaux engagés de part et d’autre dans la ville peinent à être livrés. Notamment les travaux de réhabilitation des routes dénaturées par des nids de poule et d’aménagement des voies en pavés. La situation est mal vécue par les usagers surtout en cette saison de pluies. Pour le maire, ces lenteurs observées dans l’exécution des travaux sont aussi dues aux tensions de trésorerie. « Force est de constater que les tensions de trésorerie sur les finances publiques de notre pays sont demeurées très fortes au cours du premier semestre de l’année, avec toutes les répercussions induites sur la trésorerie de la CUD et leurs conséquences directes ou indirectes sur l’exécution du budget », relate Roger Mbassa Ndiné.
Selon l’évaluation faite par la communauté, l’exécution du budget au premier semestre a aussi été affectée par le retard qu’enregistre la régie des routes et de constructions. Cette régie mise sur pied par la CUD pour exécuter les travaux d’entretien routier ou de curage des drains et caniveaux n’a toujours pas selon le super maire, pu acquérir des engins nécessaires pour son bon fonctionnement. Pourtant, dit-il, « les ressources nécessaires pour l’acquisition desdits engins attendent oisivement en banque, en attendant que se dénouent des difficultés diverses qui se sont révélées dans la phase de préparation et de passation des marchés ».
Globalement, le budget de la CUD arrêté en dépenses et en recettes au montant de 63,9 milliards de FCFA, affiche des indicateurs positifs à fin juin 2024. En l’occurrence, les émissions de recettes sont de l’ordre de 44,36 milliards FCFA, soit 57,4 % des prévisions. Des restes à recouvrer sont de 17,05 milliards FCFA au 30 juin 2024, contre 16,2 milliards au 31 décembre 2023; des restes à payer de 13,35 milliards FCFA au 30 juin 2024, contre 15,2 milliards FCFA au 31 décembre 2023. Le solde de sortie au 30 juin affiche de son côté une trésorerie de 26,49 milliards, dont 17,65 milliards dans les livres du Trésor public.