C’était une représentation théâtrale hors du commun. « Djabama Land » : le fruit d’une collaboration entre les compagnies Liquid Mountain de Berlin (Allemagne) et Avant-Scène de Yaoundé (Cameroun). « Djabama veut dire ‘bienvenue’ en fulfulde », explique le metteur en scène Stéphane Tchonang. Et de poursuivre : « ce projet est né de la volonté de créer un pont culturel entre Yaoundé et Berlin, de comprendre les nuances de nos histoires respectives. »
Il s’est agi d’une fusion inédite des arts. Ce jour-là, à Bastos, ce quartier de la bourgeoisie camerounaise situé dans le deuxième arrondissement de la capitale du Cameroun, le metteur en scène Stéphane Tchonang a proposé un spectacle itinérant où « les tableaux prennent vie sous les yeux du public », dit-il, créant ainsi un parcours artistique immersif.
Sur ces planches de circonstance, les comédiens Elisée Omoko, Free T et Michèle Mballa, se sont déployés dans une prestation saisissante, au mieux une performance. Ceci en explorant les thèmes liés à l’histoire coloniale, à l’immigration et à l’identité. Suscitant un large éventail d’émotions chez le public, malgré la qualité de la connexion qui a entachée cet évènement simultané entre Berlin, la capitale de l’Allemagne et Yaoundé. « J’ai été transporté par la beauté des images et la force des mots », confie Franck Cédric. « C’est une pièce qui nous invite à la réflexion et à l’ouverture aux autres », ajoute son compère Michael Njiki.
Au-delà de son expression artistique, Djabama Land a également marqué les esprits par son utilisation innovante des technologies. Des performances synchronisées entre Yaoundé et Berlin ont souligné l’importance de la mondialisation dans les échanges culturels.