«Vous parlez là de monsieur Gary Schoeniger qui est aujourd’hui une sommité mondiale », a déclaré Achille Bassilekin III, ministre des Petites et moyennes entreprises, en marge du colloque international consacré à l’entrepreneuriat à Yaoundé. Le membre du gouvernement a exprimé avec enthousiasme l’arrivée de ce spécialiste au Cameroun, précisant que Schoeniger dirige l’Entrepreneurial Learning Initiative (ELI). Cette organisation, reconnue pour avoir conseillé le gouvernement américain et collaboré avec des institutions comme la Commission européenne, détient selon lui des méthodes précieuses pour libérer l’esprit entrepreneurial dans tous les secteurs de la société.
Achille Bassilekin III a souligné que l’introduction de ces pratiques dans le tissu éducatif et professionnel camerounais est primordiale pour cultiver un esprit de créativité et d’innovation, longtemps bridé par un système qui peine à valoriser le potentiel entrepreneurial. «Il s’agit de la capacité à l’innovation, de cette volonté de se réaliser. C’est cela la vision entrepreneuriale», a-t-il précisé.
Le ministre a détaillé la méthode qui a été un franc succès en Afrique du Sud. Il s’agit notamment de «l’identification de 280 enseignants pilotes pour intégrer ces principes pédagogiques novateurs dans leur enseignement. Ce modèle permet non seulement de former des individus capables de créer de la valeur mais aussi de raviver une économie par le biais d’un entrepreneuriat de masse», a-t-il déclaré. Et de poursuivre en révélant «qu’Avec Gary Schoeniger comme guest-speaker, nous avons pour ambition de lancer un programme similaire ici, pour le développement de l’entrepreneuriat au Cameroun», a-t-il ajouté.
ENTREPRENEURIAL LEARNING INITIATIVE
L’Entrepreneurial Learning Initiative (ELI), que dirige Gary Schoeniger, «s’est imposée comme une référence mondiale en matière d’éducation entrepreneuriale», rappelle le membre du gouvernement. L’initiative propose plusieurs programmes adaptés à différents publics, visant à implanter une approche fondée sur l’expérience et le développement de l’esprit entrepreneurial. Le programme phare, l’Ice House Entrepreneurship Program, incarne cette philosophie : il invite les participants «à découvrir comment surmonter leurs croyances limitantes, identifier des opportunités et prendre des mesures concrètes pour concrétiser leurs idées», peut-on lire sur le site internet dédiée à cette initiative. Ce programme s’adresse tant «aux jeunes qu’aux professionnels et aux enseignants, favorisant une culture qui valorise la persévérance, la pensée critique et la résolution de problèmes», peut-on lire sur la même plateforme.
Le modèle éducatif proposé par Schoeniger est également mis en pratique dans le monde universitaire. En réponse aux défis tels que la baisse des taux d’obtention de diplômes et la demande croissante d’une main-d’œuvre dotée de compétences entrepreneuriales, «des universités ont intégré l’édition Student Success du programme Ice House. Cette initiative vise à responsabiliser les étudiants en les immergeant dans des processus créatifs qui améliorent leur adaptabilité et leur engagement, éléments essentiels pour réussir dans un environnement économique en mutation rapide», révèle les promoteurs de cette méthode.
Pour les petit tes entreprises, souvent confrontées à de forts taux d’échec durant leurs premières années, l’approche de l’ELI fournit des outils permettant aux entrepreneurs de voir au-delà des obstacles. L’édition « Small Business » du programme Ice House est conçue pour inculquer un état d’esprit entrepreneurial qui favorise la résilience et la capacité à innover.