La question est au cœur d’une rencontre entre les praticiens du conseil agricole de Madagascar, du Sénégal et du Cameroun sous l’impulsion de la France.
L’Agence Française de Développement (AFD) et les professionnels du conseil agricole de Madagas car, du Sénégal et du Cameroun sont déterminés à mettre en place une agence de conseil national autonome. C’est le principal enjeu de la réunion qui se tient du 26 au 29 septembre 2022 à Yaoundé. Présidée par Gabriel Mbairobe, ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement Rural (Minader), cette concertation qui ambitionne d’« adapter le service de conseil à un environnement changeant (crises économiques et climatiques) », connait la participation du ministère de l’Élevage, des pêches et des Industries Animales (Minepia).
Entre autres points inscrits à l’ordre du jour figurent, la réflexion sur le système du conseil agricole en phase avec les besoins et les problématiques du producteur et celle sur la garantie du financement pérenne y compris la gestion rigoureuse des fonds pour assurer l’efficacité et la durabilité. De l’exposé de Virginie Dago, directrice de l’AFD au Cameroun, l’on retient que, les trois pays participants ont en commun d’avoir mis en place à travers le PCP-Acefa au Cameroun, Cap Malagasy et Fifata à Madagascar, le Cger au Sénégal, des dis positifs qui placent l’agriculture familiale et le producteur au cœur du service de conseil agricole.
Modernisation de l’appareil de production
A en croire Berthe Jeanine Tsafack, coordonnatrice stade C2D, le dispositif national de conseil agricole a été rénové. Il couvre à date tout le pays avec notamment 2 000 conseillers formés, 250 000 exploitations familiales touchées et 17 000 organisations de producteurs accompagnés. Soulignons que le Programme de Consolidation et de Pérennisation du conseil agropastoral (PCP-Acefa) inter vient en continuité du Programme Acefa démarré en 2008 et qui a été financé par les fonds du Contrat de Désendette ment et de Développement (C2D) à tra vers l’AFD. Il poursuit trois objectifs notamment, l’amélioration des revenus des exploitations familiales par la consolidation et l’amélioration du dispositif public de conseil agropastoral et la modernisation de l’appareil de production par le financement des projets d’investissement des organisations de producteurs. Mais également, le renforcement des capacités des producteurs, afin qu’ils participent activement à la concertation, au pilotage et la conduite des actions de développement et à l’élaboration de la politique agricole.