L’Assemblée Générale de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) n’a pas validé les comptes de gestion de Tombi à Roko. Appelée à se pencher sur le compte de gestion des fonds de la Fédération depuis le 29 septembre 2015, les « juges » de circonstance n’ont pas été convaincus par les informations fournies par les services compétents. En ce qui concerne la période allant du 1er janvier 2017 au 10 septembre 2017. Ceux concernant une partie de l’ère Tombi à Roko. Et c’est le rapport d’audit dressé par le cabinet Bekolo and partners qui ressort les différentes fautes de gestion. C’est un peu plus d’un milliard de francs CFA qui ne sont pas justifiés par les patrons de la Fécafoot de cette époque. « Il y a des dépenses, avec parfois des raisons de sorties de fonds, mais pas de pièces justificatives desdits fonds », rapporte un membre de l’Assemblée Générale. En revanche, la gestion de la maison du football camerounais entre les 66 délégués qui prenaient part aux travaux de ce 11 décembre 2018, ont pourtant validé les rapports financiers et administratifs du Comité de normalisation, spécifiquement entre le 11 septembre 2018 au 30 novembre 2018. Le premier par 65 voix contre une, et le second par la totalité des voix. Du coup, Me Dieudonné Happi et son équipe peuvent quitter sereinement la Fécafoot au soir du 16 décembre 2018.
Le cas Tombi reste donc à suivre. Il reviendra au nouvel exécutif de la Fécafoot de s’en occuper. La transition n’ayant pas eu assez de temps pour ouvrir ce dossier. Les premiers signaux étaient déjà perceptibles avec l’invalidation de certains dossiers de candidature au Comité exécutif de la Fécafoot. Notamment l’honorable Koa Luc qui postulait comme membre dudit Comité. Le comité éthique a non seulement reproché à l’ancien membre du Comité exécutif présidé par Tombi à Roko l’usurpation du titre de président de la Fécafoot ; mais surtout, lui réclamait des justificatifs de plusieurs dépenses faites pendant la période de gestion de Tombi à Roko Sidiki. Ce que l’homme n’a pas jusqu’ici contesté. Difficile de croire que cette situation s’arrêtera en si bon chemin. « Ceux qui ont géré à cette période devront nous expliquer ce qui s’est passé. Il s’agit quand même des fonds d’un football camerounais malade. Pour le moment, on s’occupe des élections ; il faut que la normalisation parte, et on restera résoudre ce problème », assure un ancien membre de l’Assemblée Générale sous l’ère précédant la Normalisation 2. Les portes de la prison semblent s’ouvrir pour accueillir Tombi à Roko qui s’était préparé pour relancer son séjour interrompu en août 2017 par la Fifa, respectant une décision du Tribunal arbitral du sport (TAS). Laquelle confirmait l’invalidation des textes ayant encadré le processus électoral qui a porté l’ancien secrétaire général à la tête de la Fécafoot le 28 septembre 2015.