vendredi, mars 28, 2025
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Des navires camerounais impliqués dans la pêche illégale en Argentine

Une enquête met en évidence l’existence d’au moins 13 navires appartenant à des entreprises chinoises pêchant sous des « pavillons de complaisance » des pays tels que le  Cameroun et Vanuatu et dissimulant des activités illicites.

 C’est une fois de plus une affaire de « pavillon de complaisance » qui frappe l’image du Cameroun.  Une enquête  relayée par plusieurs médias argentins,  indique que des chinois dissimulent leur origine en identifiant les bateaux comme appartenant à des pays comme le Vanuatu et le Cameroun pour  pêcher dans  la zone économique exclusive (ZEE) de l’Argentine.

Les autorités ont détecté la présence de petits navires provenant de pays jusque-là non immatriculés et les pavillons les plus fréquemment observés sont de Vanuatu, une petite nation insulaire du Pacifique, et du Cameroun. La Chine a en tout déployé au moins 13 navires qui, sous des « pavillons de complaisance », pêchent le long de la bordure et même à l’intérieur de la zone économique exclusive. Sur les 13 navires, au moins 4 arborent le drapeau camerounais. Selon cette enquête, les entreprises chinoises utilisent cette stratégie pour dissimuler des activités illicites telles que la pêche illégale et le trafic d’êtres humains.

Il s’agit là d’une « une nouvelle manœuvre chinoise pour masquer la pêche illégale dans l’Atlantique Sud », relève un document du Cercle des politiques environnementales (CPA).  « Les navires chinois utilisent des pavillons de complaisance d’autres pays pour cacher leur véritable identité », renseigne ledit document.  Mais pour Milko Schvartzman, expert en pêche du Cercle des politiques environnementales, ce type de « camouflage » n’est pas entièrement nouveau. Mais le phénomène a augmenté en 2024.  A plusieurs reprises, ces navires mis en cause ont été aperçus à la limite extérieure de la zone économique exclusive (ZEE), où seuls les navires battant pavillon argentin sont autorisés à pêcher.

Milko Schvartzman indique que c’est souvent sous prétexte de « problèmes météorologiques extrêmes »,  que plusieurs navires de pêche chinois sont entrés dans la ZEE argentine. Pourtant, les navires espagnols, taïwanais et coréens n’adoptent pas la même conduite.

L’enquête révèle que le recours aux pavillons de complaisance  des pays tels que le Cameroun et Vanuatu  sert à dissimuler des activités  mais aussi à éviter les sanctions et la mauvaise publicité qui pèsent sur la Chine.

Il faut dire que c’est à cause des pavillons de complaisance que le Cameroun a écopé en 2023 d’un « carton rouge» de  la Commission européenne. Il  lui était reproché d’avoir « continué à enregistrer des navires de pêche opérant en dehors de ses eaux sans que leurs activités ne fassent l’objet d’un quelconque suivi ».  Ce qui a valu au  pays d’être classé  comme « non-coopérant » dans la lutte contre la  pêche Illicite Non déclarée et Non Règlementée (INN). 

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