Avec la forte pénétration des produits financiers digitaux au Cameroun et dans la sous région, les experts et officiels donnent des conseils pour ne pas perdre son épargne dans la recherche des hauts rendements.
Ils sont des millions de camerounais qui ont déposé leurs avoirs sur les plateformes de placements de crypto actifs proposés par des sociétés de trading de la place. La plus populaire, Global Investment trading avec son produit liyeplimal. Il propose des rendements allant au-delà de 200%. De quoi faire courir les investisseurs et susciter des réflexions. De l’avis des experts et autorités de la sous région, il est important pour chaque investisseur de prendre des précautions pour ne pas se faire arnaquer dans ce nouveau mode de financement.
Il est recommandé de demander au préalable, toutes les informations sur le placement. Il ne s’agit pas seulement des conditions et des gains mais, de savoir toutes les données sur comment sont générés ces rendements, par quels mécanismes ainsi que tous les risques, et possibilités de pertes car il en existe toujours selon les experts. « Il est important que l’investisseur ait l’information la plus complète possible, sur les produits, les gains attendus et sur les risques. La digitalisation s’est faite à outrance et amène un ensemble de produits qui sont nouveaux au point où on ne maîtrise toujours pas les contours. C’est nouveau et tout beau mais ça peut aussi devenir tout noir très rapidement. Faites attention, prenez le maximum d’informations possibles sur quoi vous voulez investir et n’allez pas juste parce qu’on vous promet des rendements élevés mirobolants. Rien n’interdit à un camerounais, à un gabonais ou à un tchadien d’investir dans la crypto monnaie. Seulement il faut connaitre les dangers potentiels. », a déclaré Dieudonné Evou Mekou, vice gouverneur de la Beac.
Pour le DG de la CNPS, Noel Olivier Mekulu Mvondo, la meilleure protection de l’investisseur repose sur « la bonne information et à temps sur les placements ». Une autre précaution majeure porte sur la durée des gains proposés. «En bourse, pour une action de Safacam on vous parle de 4%, et dans d’autres investissements, on vous parle de 30%. C’est énorme. Il faut se demander si c’est réel et si c’est durable surtout. Ça peut se situer à 30% aujourd’hui et à moins de 30% en quelques jours.», explique Dieudonné Evou Mekou.
Avant toute chose, le potentiel investisseur doit s’assurer que la société de placement à laquelle il est intéressé dispose d’un agrément de la Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale (Cosumaf). Ses dirigeants ont annoncé au cours de la semaine de l’investisseur organisée par cette institution à Douala, que les textes pour encadrer l’activité sont en préparation. C’est la première fois que le gendarme du marché financier exprime une position favorable à l’ouverture des activités liées à la crypto monnaie dans la sous région. Jusqu’ici, il n’a fait que menacer à maintes reprises les acteurs de ce secteur pour défaut d’agrément.