Je jure d'y parvenir

Paul Biya a ignoré les 79 élèves et 3 encadreurs du Progressive secondary school (Pss) de Bamenda-Nkwen enlevés hier en plein centre ville de Bamenda. En revanche, le président réélu de la République du Cameroun, reste un chef de guerre face au Southerns Cameroon national council (Scnc) qui dicte sa loi dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis deux ans. « Aux entrepreneurs de guerre qui mettent à mal l’unité nationale et prônent la sécession, il faut qu’ils sachent qu’ils se heurteront non seulement à la rigueur de la loi, mais aussi à la détermination de nos forces de défense et de sécurité », a-t-il menacé ce jour dans son discours de prestation de serment, devant les Corps constitués nationaux et les diplomates accrédités au Cameroun, s’adressant ainsi aux extrémistes sécessionnistes qui depuis novembre 2016, tiennent en haleine cette partie du pays.

Paul Biya dit s’être « attentivement penché sur les frustrations et les aspirations de la grande majorité de nos compatriotes du Nord-ouest et du Sud-ouest ». Et promet : « Je ferai en sorte que le calme et la sérénité reviennent… dans le cadre des institutions dont je suis garant ».  En réponse  à ce qu’auvaient souhaité des pays amis du Cameroun dont la France, les Etats-Unis d’Amérique et la Grande Bretagne, qui ont tous plaidé pour que l’Homme du 6 novembre réélu le 7 octobre dernier règle définitivement cette question.

Le ministère en charge de la Décentralisation sous les feux des projecteurs

Et au moment où les sécessionnistes croient tenir le régime de Yaoundé, persuadé qu’ils pourront parvenir à leurs fins, Paul Biya, renforcé dans sa légitimité, soutient que « le destin de nos compatriotes du Nord-ouest et du Sud-ouest s’inscrit dans le cadre de la république ». Et pour y parvenir, l’homme invite « ceux qui ont pris les armes, à les déposer et retrouver le droit chemin ». Promettant qu’« un bon nombre de réponses à ces préoccupations et à ces aspirations sera apporté dans le cadre de l’accélération du processus de décentralisation en cours ». Conscient du retard pris dans l’implémentation de ce processus prévu par la Constitution depuis 1996, mais qui n’est effectivement mis en place que depuis 2010, Paul Biya annonce « dans les meilleurs délais possibles, l’élargissement du champ des compétences des collectivités territoriales afin de leur donner les moyens d’une plus grande autonomie ». Dans la continuité d’un signal déjà donné lors de la réorganisation du gouvernement le 2 mars dernier : avec désormais un ministère de le Décentralisation et du développement local (Mindel). L’homme est attendu au pied du mur dans les meilleurs délais comme lui-même l’a promis.

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