« La CAF est d’avis qu’à ce stade, le plus important est que les discussions et les délibérations continuent d’avoir lieu d’une manière ouverte et avec l’objectif de faire ce qui est dans le meilleur intérêt de toutes les Associations Membres, les confédérations, joueurs de football et autres parties prenantes du monde entier». Telle est la substance de la communication du Dr Patrice Motsepe au sujet du débat sur le passage de la périodicité de la Coupe du monde de football senior de quatre à deux ans. « Ceci est conforme à la décision prise lors du Congrès de la FIFA du 21 mai 2021», se justifie le président de la Confédération africaine de football (CAF). de toutes les façons, « nous sommes également convaincus qu’à travers les discussions et les délibérations, nous trouverons ensemble des solutions et ferons ce qui est dans le meilleur intérêt du football et de nos parties prenantes sur tous les continents du monde», écrit-il. Là où d’autres fédérations et confédérations se prononcent clairement dans un sens comme dans l’autre.
L’idée déjà émise par le président de la Fédération internationale de football association (FIFA) est officiellement portée par l’Arabie saoudite. Le président de la CAF dans la sortie spéciale qu’il en a faite ce jour, rappelle les termes de la proposition saoudienne : «…il est proposé que le Congrès de la FIFA décide de la réalisation d’une étude de faisabilité par l’administration de la FIFA en notant l’impact que pourrait avoir l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA et de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA tous les deux ans, et comment cela pourrait figurer dans le calendrier international. Il est suggéré qu’il s’agisse d’une analyse de grande envergure qui va examiner non seulement l’impact direct de la Coupe du Monde de la FIFA et de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA organisés tous les deux ans, mais qui va considérer également les épreuves de qualification pour ces tournois. Il s’agira également de voir si le fait d’avoir moins de matches compétitifs avec les équipes nationales, mais plus significatifs, pourrait potentiellement répondre aux préoccupations concernant le bien-être des joueurs tout en améliorant la valeur et le mérite de ces compétitions», reprend-il l’argumentaire de l’Arabie saoudite.
Le patron du football africain se refuse à toute prise de position sur un sujet pour le moins préoccupant, particulièrement pour l’Afrique. D’autant plus que le président de la FIFA qui s’est déjà aligné derrière cette périodicité de deux ans pour la Coupe du monde sénior, est celui-là même qui a proposé à la CAF d’envisager la Coupe d’Afrique des nations (CAN) senior tous les quatre ans. Une proposition qui avait déjà été évoquée en son temps sous Issa Hayatou. L’ancien homme fort du football africain avait catégoriquement rejeté cette idée. Elle a rejailli sous Ahmad Ahmad. le Malgache qui s’est plié en quatre pour se soumettre au diktat de la FIFA et même de réviser certaines positions jadis incassables de l’ex top management de la CAF telles que la CAN en juin-juillet, avait tout de même réussi à bloquer cette autre proposition.
Le nouveau président de la CAF qui se pose en réformateur du football africain, se montre plus concentré sur son projet de modernisation du ballon rond dans son territoire de commandement : « La CAF est profondément engagée dans le développement, la croissance et le succès du football en Afrique et dans le reste du monde». Convaincu qu’il est, que « la croissance et le succès à long terme de la FIFA, des Associations Membres et de toutes les confédérations sont inextricablement liés ».