Coopération : Un milliard pour protéger 4 millions de Camerounais de la famine

C’est le montant que le Japon s’engage à accorder au Programme Alimentaire Mondial pour la lutte contre l’insécurité alimentaire dans les régions en proie aux crises sécuritaires.


Engagé à apporter de l’aide aux populations vulnérables, le gouvernement japonais récidive au Cameroun avec un don d’un milliard de francs CFA. Le 19 octobre dernier, le pays a signé avec le Programme Alimentaire Mondial et les autorités camerounaises, un accord en faveur des populations des régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et Sud-Ouest, en proie depuis des années à une insécurité alimentaire du fait des crises sécuritaires. « Le Japon a décidé cette fois-ci d’offrir une assistance alimentaire d’un montant de plus d’un milliard de francs CFA afin de prêter assistance aux personnes vulnérables. Le Japon accorde de l’importance à l’amélioration des conditions de la sécurité humaine au Cameroun », renseigne l’ambassade du Japon au Cameroun.

Ce n’est en effet pas le premier don de cette nature qu’octroie le pays. En 2019, le Japon, avait déjà accordé 1,65 milliard de francs CFA au Programme Alimentaire Mondial, pour soutenir les personnes touchées par l’insécurité alimentaire. On parle en effet d’environ 3,9 millions de personnes considérées comme étant en insécurité alimentaire au Cameroun avec 211 000 cas jugés graves. Ce phénomène est davantage observé dans les régions du Sud-Ouest et du NordOuest en proie aux exactions des sécessionnistes. Là-bas, plus de 300 000 familles, soit 18%, sont en insécurité alimentaire du fait notamment que 70 % de la population dépend de l’agriculture et qu’à cause de l’insécurité ambiante, ne parviennent plus à mener leurs activités. La région de l’Extrême-nord garde cependant la tête du classement des régions les plus touchées par l’insécurité alimentaire au Cameroun. Les statistiques font état de 15,3% de ménages affectés dans le Nord et 15,4% dans l’Adamaoua. Dans l’Extrême-Nord, 33,7% des familles connaissent la faim. De l’avis des ONG tels que : le FAO (Fonds des Nations Unies pour l’alimentation, l’Ocha (bureau de coordination de l’action humanitaires des Nations Unies), les fortes pluviométries (à l’origine des inondations), la sécheresse et l’infertilité des sols qui favorisent cette situation. A cela s’ajoute depuis plusieurs années l’insécurité qu’entretient la secte Boko Haram et la perte de ressources qu’elle a générée pour les familles.

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