Selon la presse locale, de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine (Minusca) se livrerait à des pratiques peu orthodoxes avec les ex rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique, qui s’étaient pourtant engagés à quitter la coalition rebelle en 2021.
Les jours passent et les accusations se multiplient en Centrafrique contre la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine (Minusca). Selon la presse locale, « il a été établi récemment que le contingent zambien de la Minusca utilise les routes rurales de la région de la ville d’Ippy pour distribuer de la nourriture, des armes et des munitions aux éleveurs peuls de l’ex groupe armé l’Union pour la Paix en Centrafrique(UPC)pour maintenir l’insécurité et l’instabilité », regrette un responsable de la société civile.
Des informations confirmées par les autorités militaires du pays. Selon les sources militaires, les casques bleus zambiens, basés dans la région d’Ippy, fournissent des armes aux rebelles que sont les éleveurs peuls de l’ex UPC. Des sources au sein de la population locale, citées par les medias locaux, témoignent qu’un récent affrontement entre les Forces armées centrafricaines (FACA) et des rebelles dans la localité de Ngouaboudou, à 45 kilomètres de Bria sur la route d’Ippy, est directement lié à ce fait. En plus de cette dernière actualité, les casques bleus de la Minusca sont également accusés pour leur implication « dans divers types d’activités illégales sur le territoire de la République centrafricaine comme trafic d’armes, de drogue, de l’or et du diamant, viol, et assassinat », dénoncent les mouvements de la société civile.
Ces accusations interviennent dans un contexte où le Conseil de sécurité des Nations Unies a renouvelé jusqu’au 15 novembre 2023, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine. Un renouvellement vivement critiqué par les Centrafricains, qui estiment que « les casques bleus ne s’acquittent pas efficacement de leur mandat de protection des civils. De plus, de nombreux soldats de la paix ont eux-mêmes été vus à plusieurs reprises dans les tentatives de la déstabilisation de la RCA en coopérant avec les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) ». Pour plusieurs centrafricains donc, « plutôt que de participer à la paix en Centrafrique, les Casques bleus participent plutôt à maintenir l’instabilité ». C’est pourquoi, dit-on au sein de la population, « la prochaine fois, le Conseil de sécurité de l’ONU doit tenir compte des souhaits du peuple Centrafricain, qui exige depuis longtemps le départ de la Minusca ».