Can 2019 : Les Lions cloués au sol pour cause de primes « impayées »

Les joueurs refusent d’embarquer tant qu’ils n’ont pas perçu les 40 millions chacun, qu’ils ont demandés.

Les participants à la réunion de crise

A quelques heures du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019, Les Lions indomptables sont encore à Yaoundé. L’équipe nationale n’a pas pris le vol hier comme initialement prévu, pour rejoindre son camp à Ismailia en Egypte. Pour cause, des incompréhensions sur les primes qu’attendaient les joueurs. Les ambassadeurs du Cameroun pour Egypte 2019 exigeaient 40 millions de primes de participation chacun. L’Etat du Cameroun a coupé la poire en deux. Et les autorités du football se sont précipitées pour effectuer les virements dans les comptes bancaires des joueurs. Et dans un communiqué, Gabriel Nloga, le chef de la cellule de communication du ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep), a indiqué que « les Lions indomptables ont reçu chacun 20 millions de prime de participation pour la Can 2019 en Égypte, contre 15 millions en 2017 au Gabon« . Expliquant que « la prime de participation qu’on appelle également prime de présence, à été intégralement versée dans les comptes des intéressés ». Développant sur les différentes primes prévues. L’homme en est sorti par un appel à la prise de conscience des joueurs: « Peut on négliger un tel effort dans un environnement qui est le nôtre ?« , a-t-il interrogé.

Pas de quoi infléchir la position des mécontents. Lesquels ont opposé une fin de non-recevoir à cette enveloppe qu’ils jugent dérisoires. Toute la soirée d’hier et la nuit, des représentants des joueurs et les autorités du Minsep et de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) se sont attelés à résorber la crise.

Cinq ans après une telle situation honteuse, le Cameroun n’a pas su anticiper. Le départ de la délégation pour la Coupe du monde 2014 avait été reporté, en raison d’une grève des joueurs qui, non seulement avaient refusé de prendre le drapeau que leur remettait le Premier ministre au stade Ahmadou Ahidjo, mais sont restés dans leur hôtel le lendemain matin, alors que les autres membres de la délégation les attendaient à l’aéroport.
Puis la Coupe du monde fut une catastrophe. Le pays est revenu du Brésil avec une besace vide : trois défaites en trois sorties, ponctuées de maladies, de polémiques et de frustrations.

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