Enseignements secondaires : Bisse Bea
Communication : Félix Zogo
Contrôle supérieur de l’Etat : Jean Bernard Mboutou Ze
Agriculture : Patrick Mvondo Nna
Education de base : Ebone Paul Tiku
Relations extérieures : Achille Bassilekin III
Environnement, protection de la nature et développement durable : Dohgansin Galega, née Bobyiga Prudence Tangham
Enseignement supérieur : Wilfried Nyongbet Gabsa
Eau et Energie : Adolphe Ndjouke Thome
Domaine et affaires foncières : Gabriel Dodo Ndoke
Décentralisation et développement local : Fred Rodrigue Aurélien Ebongue Makolle
Commerce : Manaouda Malachie
Sports et éducation physique : Zachée Robert Théophille Benga
Industrie et développement technologique : Fru Jonhathan
Travaux publics : Urbain Noël Ebang Mve
Postes et télécommunications : Mohamadou Saoudi
Fonction publique et réforme administrative : Maïna Anatole
Ministères : Les 17 nouveaux secrétaires généraux
Gouvernement : Paul Biya remanie à la Semry, au Conseil économique et dans des ministères
Au moment où les regards sont tournés vers l’élection présidentielle, Paul Biya a convié les Camerounais à vivre plutôt un mouvement à la tête des administrations des ministères et institutions de l’Etat. Un qui devrait vivre un week-end triste, c’est Marc Samatana. Celui qui était jusqu’à ce 20 juillet 2018, directeur général de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), perd son poste au profit de Fissou Kouma, maire de Yagoua. C’est le seul directeur général concerné par les textes lus au 17h-18h du poste national de la Crtv. Comme Samatana, Emmanuel Wonyu libère le Conseil économique et social où il officiait comme secrétaire général, au profit de Ngoumbe Zacharie. L’enseignant y officiait depuis le 22 décembre 2015, après avoir servi au même poste au ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep).
Le vent insufflé par le président Paul Biya a beaucoup plus soufflé à la tête des secrétariats généraux des ministères. L’homologue et successeur Félix Zogo, d’Emmanuel Wonyu au Minsep, Oumarou Tado a été remercié par Paul Biya, au profit de Benga Zachéé Robert. Pendant qu’Achille Bassilekin III quitte le sous-secrétariat général du Groupe Afrique-Caraïbes-Pacifiques (Acp), pour rejoindre le secrétariat général du ministère des Relations extérieures.
Félix Zogo qui a longtemps trimé comme conseiller technique, avant de devenir le tout puissant « ministre » de la Communication de fait, le temps de l’évacuation d’Issa Tchiroma, et de la vacance au poste de secrétaire général, est récompensé pour sa patience doublée de témérité. L’enseignant à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) remplace Emmanuel Ndjéré promu président du Tribunal criminel spécial (Tcs) depuis le 8 juin 2017.
Paul Biya comble le trou béant du ministère de la décentralisation et du développement local. Un ministère créé le 2 mars 201 et qui n’avait pas de personnel jusqu’ici. Ebongue Makole Fred sera pionnier au poste de secrétaire général.
Fécafoot : Bidoung Mkpatt somme Dieudonné Happi d’être transparent
Dans un courrier adressé au président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), le ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep) «demande de bien vouloir me faire tenir dans les plus brefs délais les projets des statuts de la fédération, assortis du chronogramme du calendrier électoral ». Au moment où des sources introduites annoncent l’assemblée générale extraordinaire de la fédération pour le 28 juillet 2018. Soit dans dix jours, et une semaine après la promulgation par le président de la République de la loi d’orientation sportive qui constituait le dernier verrou pour la suite de la normalisation de la Fécafoot. Les travaux de l’Assemblée générale extraordinaire devant consister en l’adoption des nouveaux textes fondateurs de la Fécafoot seront adoptés. Le Minsep veut ainsi avoir une idée de ce qui sera soumis aux délégués de la Fécafoot, à l’avance. Lui qui a remporté la victoire du dernier épisode de la guerre de la Fécafoot. Le projet de texte (modifié) de la nouvelle loi portant organisation des activités physiques et sportives, ayant été adopté par le Parlement, et promulguée par le président de la République. Face à des adversaires qui ont réussi à transporter les débats au sujet de certaines dispositions de cette loi au Parlement lors de la dernière session parlementaire.
Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt veut voir clair dans ces textes, objet de divers rebondissements dans la crise qui secoue la Fécafoot depuis 2013. Envoyée à la Fifa le 14 décembre 2017, la mouture n’est revenue qu’en juin dernier, sous la pression des clubs amateurs qui s’offusquaient de ce que la Fifa conditionne le retour des textes à la modification de la loi de 2011 sur les activités physiques et sportives. Les clubs amateurs sous la conduite d’Abdouraman Hamadou, qui ont attaqué la prorogation du mandat du comité de normalisation au Tribunal arbitral du sport (Tas). Obtenant le retour du projet des textes. Mais l’assemblée générale extraordinaire initialement programmée pour le 23 juin a été reportée sine die à quelques jours. Au motif que le projet de loi modifiant la loi de 2011 pourrait être adopté par le Parlement.
Par ailleurs, le ministre tient à connaître le calendrier électoral, qui dépend de l’adoption des textes. D’autant plus que ce sont ces textes qui devront encadrer le processus électoral. L’équipe à Dieudonné Happi dispose encore jusqu’au 31 août 2018 pour rendre sa copie définitive. Face aux défis qui attendent le Cameroun (parachèvement des projets de construction d’infrastructures sportives, organisation de la Can 2019, recrutement d’un nouveau sélectionneur), le gouvernement souhaiterait boucler le dossier Fécafoot pour mieux se concentrer.
Manipulations : Atanga Nji nomme des leaders dans des partis d’opposition
Alors que l’on s’achemine vers la clôture des dépôts de candidatures pour l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, le ministre de l’Administration territoriale a cru devoir imposer la paix dans trois partis d’opposition qui vivent des crises de leadership. Il s’agit du Cameroon people’s party (Cpp), du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance (Manidem) et de l’Union des populations du Cameroun (Upc). Dans un courrier adressé aux gouverneurs de régions ce 18 juillet 2018, Paul Atanga Nji indique que Robert Bapooh Lipot est le secrétaire général légal de l’Upc, Anicet Ekane président du Comité de direction du Manidem et Tita Samuel Fon président du Cameroon people’s party (Cpp). Le patron de l’administration territoriale tranche ainsi dans les crises internes à ces rois partis à tendance radicale envers le régime de Yaoundé. Prenant faits et causes pour des tendances qui se sont rapprochées du gouvernement ces derniers mois.
Et les réactions ne se sont pas fait attendre. « C’est un non-événement, une démarche maladroite et grossière », balaie d’un revers de la main, Franck Essi, le secrétaire général du Cpp. Pour le patron de l’administration du parti de Kah Wallah, « ce n’est pas une note interne à une administration qui vient changer les organes dirigeants d’une association ». D’ailleurs « il a désigné quelqu’un qui n’est même plus dans l’exécutif ». Tita Fon, le président fondateur du Cpp, devenu président d’honneur, avant d’être suspendu en mars dernier après que l’homme ait engagé le ralliement de son parti au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), parti au pouvoir. Autant à l’Upc : « C’est un acte antirépublicain ! », dénonce Pierre Baleguel Nkot, le secrétaire général de l’Upc légalisée il y a un an par René Emmanuel Sadi, le prédécesseur d’Atanga Nji. Pour le patron du parti d’Habiba Issa, « Bapooh n’a jamais eu un papier qui atteste qu’il est le secrétaire général de l’Upc ; puisque c’est le ministre Sadi lui-même qui a signé mon acte, et aux défilés, et d’autres événements, c’est moi qui suit invité et interlocuteur pour l’Upc ».
Des réunions de crise se sont multipliées en 24h au sein des différentes formations politiques, notamment au sein des factions ignorées par Atanga Nji. Avec la promesse de réagir à cet « acte antirépublicain ».
Présidentielle 2018 : Autant de pattes du crabe, autant de positions
L’Union des populations du Cameroun (Upc) n’a pas failli à sa réputation de parti à plusieurs facettes. Alors que l’on tend vers la clôture des dépôts de candidatures, la faction légale n’a pas encore arrêté une position définitive. Le sommet du parti reste prisonnier des divergences de vue entre Pierre Baleguel Nkot et Habiba Issa. Le secrétaire général a déclaré sur le plateau d’Actualité Hebdo en juin dernier que « l’Upc n’aura pas de candidat à l’élection présidentielle ». Estimant que « la victoire du candidat du président Paul Biya est certaine ». Mais plus important, « le pays est en guerre et la priorité est de pacifier l’ensemble du territoire ». Alors « je pense qu’il est nécessaire de sécuriser le territoire avant de penser aux élections », propose-t-il. Mais la constitution ne prévoyant pas le report de l’élection présidentielle, le patron du parti des crabes souhaite voir son parti « soutenir le président sortant, dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale de transition ».
l’Upc fait le politique de l’Upc et non la politique d’un autre parti
De quoi sortir de ses gongs la présidente : « L’Upc ira aux élections sous sa propre bannière », s’oppose Habiba Issa. Position soutenue par le 15 juillet par le Conseil général du parti. Réuni en urgence, l’instance a Comité directeur rappelle la résolution prise par le Congrès unitaire d’octobre 2017 : « L’Upc est disposée, conformément à ses appels incessants au dialogue inclusif, à étudier la mise en place d’un partenariat politique sous la forme d’une coalition électorale ou programmatique avec d’autres formations politiques nationales », lit-on dans une Recommandation prise à l’issue des travaux. D’ailleurs « l’Upc fait le politique de l’Upc et non la politique d’un autre parti », rappelle le conseil général. Donnant mandat au Comité directeur à« préparer l’Upc à aller à l’élection sous ses propres couleurs ». En clair, « avec son propre candidat ».
En face, Robert Bapooh Lipot, le secrétaire général de l’ancien faction pro-Kodock, et qui n’a pas pris part au congrès unitaire, continue sa marche solitaire. Au cours d’une conférence de presse donnée à Yaoundé ce 17 juillet, le député et ses partisans ont appelé au soutien à la candidature de Paul Biya. Au nom de l’alliance renouvelée entre sa faction et le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), Bapooh Lipot juge utile d’accompagner le président sortant. « L’allié qu’est le Rdpc est un allié digne de confiance », croit-il. Une confiance fondée sur sa gestion des affaires publiques. Bapooh Lipot et ses affidés saluent la fermeté du chef de l’Etat face aux terroristes qui menacent la paix et la sécurité tant au front de l’Extrême nord que dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Yaoundé-Douala : 4 morts à Mbankomo
La nationale N°3 a encore enregistré des morts ce 18 juillet 2018. Quatre vies perdues à Mbankomo, et de nombreux blessés suite à un accident d’un gros porteur de Garantie express. Les images qui circulent sur les réseaux sociaux montrent une dame, la poitrine déchiquetée, agrippée sur le pied d’un homme ; des dizaines de personnes, visiblement des voyageurs, assis à même le sol sur la chaussée et dans la brousse,… Le véhicule de couleur bleu qui les transportait est couché transversalement sur la chaussée, sur un côté.
Selon Harouna Nyandji Mbwatou, le sous-préfet de Mbankomo que la Crtv a interviewé, « la voiture roulait certainement en vive allure avant de faire tonneau sur une route glissante ». Promettant d’avantage de détails au terme de l’enquête ouverte par la gendarmerie. Le patron de cet arrondissement du département de la Mefou-Afamba indique que « les blessés ont été transportés dans les hôpitaux du coin pour les premiers soins ; des dispositions ont été prises pour que les autres passagers poursuivent leur voyage ».
Il se dit que le véhicule faisait le voyage dans le sens Yaoundé-Douala, et avait déjà avalé une cinquantaine de kilomètres avant d’être sinistré. Selon la télévision nationale, le ministre des Transports était en route pour le lieu de l’accident.
Cabral Libii : « Je ne pense pas que ce soit un péché de demander ma caution au peuple »
Le corps électoral a été convoqué pour le 7 octobre ; le mouvement 11 millions de citoyens est-il prêt ?
Je suis encore en train de chercher les 30 millions de caution. Vous entendez l’hymne qui est chanté derrière ; on est à une cérémonie de levée de fonds à Douala, précisément à Bonamoussadi, que la coordination du mouvement dans le Wouri a organisée.
A 72h de la clôture des dépôts de candidatures, êtes-vous certain d’avoir de pactole ?
Oui je garde la foi et la conviction que mes compatriotes qui sont mobilisés et déterminés vont y parvenir.
Est-ce qu’il fallait attendre la dernière minute pour rechercher cette caution ? Ça n’aura pas une incidence sur le réalisme dont vous avez fait montre jusqu’à présent ?
Non, je ne sais pas. Quand on dit dernière minute, je ne sais pas où il y a la première minute. Je reste convaincu que si le peuple le veut,… Moi j’ai dit ‘’je serai le candidat du peuple ou je ne serai pas candidat’’. Mais j’ai toujours été convaincu que pendant cinq jours, le peuple pouvait lever 30 millions. C’est 30 mille personnes qui donnent mille francs ! Si le peuple ne peut pas se mobiliser, si je ne peux pas avoir 30 mille personnes qui se mobilisent pour payer une caution, cela veut dire qu’aller à l’élection est une moquerie ; parce que ça commence par-là. Moi j’ai parié sur la participation populaire. C’est pour ça que j’ai travaillé sur les inscriptions, c’est pour ça que je travaille sur le vote. Je mise sur le peuple. Dans mon approche de la politique, c’est le peuple qui décide, c’est la volonté du peuple qui prévaut. Moi je veux être le candidat du peuple, je n’ai pas à avoir honte de demander de l’aide à ce peuple ; je n’ai pas à aller chercher les moyens dans les endroits cachés, pour ensuite… Non je demande au peuple, rien qu’à ce peuple, de se mobiliser pour la caution. Ils ont encore quelques jours. S’ils se mobilisent, j’aurais la caution, s’ils ne se mobilisent pas, tant pis.
Du coup l’excuse pourra être facile. Vous direz, ‘’le peuple n’a pas voulu’’. C’est ça ?
Non ! Ça ne sera pas une excuse, mais ce sera la vérité ; ce sera la vérité. Moi je n’ai misé que sur le peuple. 11millions d’inscrits, c’est le peuple. 11 millions de citoyens, c’est le peuple. Moi je n’ai jamais été riche. Le travail que je fais, mon parcours, ne me permettent pas de me prévaloir des millions et des milliards. Maintenant, ceux qui ont fait de la
« Si le peuple veut que j’aille aux élections, qu’il m’aide »
politique depuis un certain temps, ont habitué le peuple à distribuer de l’argent ; c’est-à-dire qu’on estime que demander de l’argent au peuple c’est se rabaisser. On préfère aller prendre de l’argent à l’étranger. Les gens préfèrent demander de l’argent en cachette dans les réseaux et donner l’impression qu’ils sont prêts pour aller aux élections. J’ai peut-être la moitié de l’âge de certains candidats qui, eux, ont fait leurs vie, ont occupé de hautes fonctions, ont eu des parcours très brillants qui leur ont permis d’économiser de l’argent. Moi je suis différent d’eux, mais ce n’est pas pour autant que je dois être disqualifié de l’élection. L’on ne peut pas être disqualifié d’une élection simplement parce qu’on n’a pas de l’argent. C’est mon pari. Et je dis donc que si ce peuple veut que j’aille aux élections, qu’il m’aide à y aller. S’il ne m’aide pas, mais écoutez, il m’aidera peut-être une autre fois.
Vous avez trouvé l’occasion de vous disculper des soupçons des financements étrangers…
Je ne me disculpe de rien, je suis dans mon approche. C’est ceux qui m’insultent. Vous savez on m’a d’abord accusé d’être pauvre, ensuite d’être le pion du régime, ensuite d’être encore pauvre, maintenant, d’être le pion de Christopher Fomunyoh, après, de la CIA (Central intelligence agency, les services secrets américains, Ndlr). Je lis tout et n’importe quoi. Mais moi je l’ai toujours dit, je reste constant : c’est par le peuple que j’agis ; c’est le peuple qui décide. Ahidjo n’était pas riche en 1960, Paul Biya n’était pas riche en 1982 ; je ne sais pas pourquoi en 2018 il faut être riche pour prétendre à l’élection présidentielle. Je reste convaincu que même un milliard de francs peut être levé par un million de personnes qui cotisent chacune mille francs. Et il faut que le peuple comprenne, que si nous voulons un dirigeant solide, un dirigent capable de résister aux pressions multiples, il faut qu’il soit légitime. Et pour qu’il soit légitime, il faut qu’il repose sur le peuple. C’est comme ça. Même Barack Obama dans la première puissance mondiale l’a fait en demandant 5 dollars, 10 dollars, pour y aller. Et je le dis encore, si le peuple le veut, en trois jours on peut lever 30 millions ; en un jour même. On s’est préparé en créant les mécanismes qui permettent cela : on a ouvert des comptes associations à Orange et Mtn ; ce que beaucoup de gens ne connaissent pas, pourtant c’est légal. Ce sont les comptes qui ne sont pas limitatifs, qui peuvent recevoir même en un seul jour dix millions.
Pourquoi n’y parvenez-vous pas ?
On a créé à Orange, on a créé à Mtn. On a ouvert des comptes dans des banques. J’en ai ouvert dans certaines banques nationales qui ont non seulement fermé nos comptes avec de l’argent dedans, mais ont même licencié leurs personnels qui nous ont ouvert ces comptes. Mais il y en a d’autres qui ont des comptes. On a créé ces comptes depuis ses semaines, depuis des mois. On a créé des plateformes sur internet qui permettent aux gens qui se trouvent n’importe où dans le monde de nous aider. Comment ça s’explique que j’aie un groupe facebook de près de 190 mille personnes et que je ne puisse pas trouver parmi, 30 mille personnes qui puissent me donner chacune mille francs ? C’est ça le paradoxe. Donc par cette opération, par ma campagne, je veux rééduquer les Camerounais, leur réapprendre à participer, plutôt que d’attendre les transfuges du
« Certaines banques nationales ont fermé nos comptes»
système ou les transfuges de l’étranger qui prennent de l’argent on ne sait où. Il faut qu’on commence à être transparent même sur l’argent de campagne. Il faut que chacun puisse dire où il prend son argent pour battre campagne. Je ne sais pas pourquoi il y a de l’opacité autour de cette affaire. Et ceux qui cotisent pour les gens doivent pouvoir assumer. Il faut arrêter cette hypocrisie qui veut que des gens cotisent pour Paul Biya en journée, la nuit ils cotisent pour les autres candidats. Moi je ne veux pas faire cette politique-là ; parce que c’est la politique de l’embrigadement. Une fois que tu es élu, tu es à la solde de ceux qui ont cotisé la nuit pour que tu arrives. Je veux être le candidat du peuple, le candidat transparent, le candidat qui a les mains libres et les coudées franches pour appliquer le programme sur la base duquel il a été élu. Telle est ma position, et j’espère que ça va marcher. Maintenant, si ça ne marche pas, on en tirera les conséquences et on se préparera pour les élections à venir. Mais je reste convaincu qu’on va trouver les moyens pour y parvenir.
Peut-on faire le point de l’opération 11 millions d’électeurs/citoyens ?
11 millions de citoyens ? Oui il en existe déjà. Parce qu’un bon citoyen n’est pas forcément celui qui a l’âge de voter. Un bon citoyen c’est celui qui est conscient de ce qu’il doit participer au jeu politique. Même quand on n’a pas l’âge de voter, on peut participer pour promouvoir un candidat, ou pour promouvoir un projet de société. On peut participer pour sensibiliser. Il ne faut pas rester cloitré et penser qu’on ne commence la politique que quand on a 20 ans, l’âge de voter. C’est le travail que nous avons abattu sur le terrain, celui du réveil politique, du réveil démocratique, consistant à redorer de l’attrait à la chose politique. La preuve, aujourd’hui grâce à cette opération, les gens s’intéressent, les gens
« je ne participe qu’à une coalition qui tienne compte de la volonté du peuple »
veulent savoir si on est inscrit, si les gens cotisent, si on sera candidat. Aujourd’hui (le 16 juillet), j’ai lancé l’appel sur radio Balafon, il y a un jeune qui s’appelle Mesmin Yeutcheu, qui a suivi et est venu me donner 30 000F. Je lui ai demandé, ’’tu me demandes ton argent ?’’. Il m’a répondu : ‘’je suis un débrouillard, j’ai reçu ton appel et je suis venu te donner mon aide’’. Pour moi c’est plus que 10 milliards que tu reçois d’un magnat du pétrole aux Emirats. C’est ça que je veux ramener dans le jeu politique au Cameroun : la légitimité, la transparence, et même la simplicité. Arrêtons de vendre le profil de l’homme providentiel qui sort de je ne sais où, avec toutes les soumissions. Autant j’ai passé tout mon temps à construire mon projet de société, à recourir aux Camerounais, à leur demander quels sont leurs problèmes, quels sont les solutions que nous pouvons proposer, autant je leur dis, ‘’aidez-moi aussi à trouver l’argent pour la caution, aidez-moi à trouver l’argent de campagne’’. Je ne pense pas que ce soit un péché de le faire. En aucun cas je me sens rabaissé. Bien au contraire.
En clair, il n’y a pas de chiffres d’inscrits ?
Non c’est Elecam qui donne. Attendons qu’Elecam publie les chiffres et en ce moment-là, nous ferons la confrontation avec les nôtres. Donc attendons qu’Elecam rende public le nombre officiel d’inscrits.
Et pour sortir, est-ce possible que votre mouvement coalise avec d’autres partis, peut-être de l’opposition ?
Oui, j’ai la même réponse à chaque fois. C’est possible. Moi j’attends. J’ai proposé les primaires, ça n’a pas obtenu la faveur des autres candidats. Ma position est la même : je ne participe qu’à une coalition qui tienne compte de la volonté du peuple ; et non une coalition construite sur la condescendance. Du genre ‘’je suis le meilleur candidat, et vous autres, parce que vous êtes pauvres, parce que vous êtes jeunes, vous devez vous aligner derrière moi’’. Non ! Je dis ‘’trouvons les mécanismes de choix’’ du candidat unique de l’opposition qui tiennent compte de la volonté du peuple. Je ne voudrais en aucun cas m’associer à une expérience qui finit comme celle de 2004 où des gens sont entrés dans une chambre, se sont entendus, mais comme ce n’était pas du goût de tous, au sortir de là, chacun a pris sa route. Je ne veux pas me retrouver dans une histoire fantaisiste comme celle-là. C’est comme ça que je reste convaincu que la meilleure approche est celle qui intègre la volonté du peuple.
Propos recueillis par Ludovic Ngouéka
Akere Muna : « La tâche qui m’incombe c’est de réunir l’opposition »
Sous quelle bannière concourez-vous à la présidentielle ?
Le Front populaire pour le développement.
Pouvez-vous nous parler de ce parti ?
Je suis membre de ce parti. Un parti qui remplit les conditions légales pour cautionner un candidat. Ce parti existe dans l’Adamaoua que j’ai d’ailleurs appelé mon domicile politique. J’y étais et j’ai décidé de me joindre à ce parti puisqu’il a dans sa devise des choses qui rencontrent la gouvernance, le développement et cela m’intéresse beaucoup.
Qui vous accompagne ?
Je suis avec les autres membres du parti. Notamment le président, Mme Alice Sadjio (présidente de l’Alliance des forces progressistes, Ndlr), qui sont les membres de la Plateforme (pour l’alternance et la République, Ndlr).
Quel est le sens de leur présence à vos côtés ?
« Ex pluribus uno». C’est un adage latin qui veut dire « de plusieurs, un ». Cela veut dire que de ce processus, un va sortir. Mais aussi, Ex pluribus uno a un autre sens : ’’ l’unité fait la force’’. Cela veut dire qu’après cette tâche, la tâche qui m’incombe c’est de réunir l’opposition pour que, ensemble, être fort pour aider notre pays à aller de l’avant.
Vous venez de déposer votre candidature ; Maurice Kamto l’a fait il y a trois jours. Y a-t-il encore espoir d’avoir une coalition de l’opposition ?
La coalition c’est pour les élections, ce n’est pas pour le dépôt des dossiers. Et pour coaliser il faut savoir avec qui on le fait. Et je pense que ça c’est une étape critique pour essayer de savoir avec qui on peut coaliser.
Etoudi 2018 : Akéré Muna désormais candidat à la candidature
Un pas décisif vient d’être franchi par Me Akere Muna. Le candidat déclaré à l’élection présidentielle 2018 a été investi par le Front populaire pour le développement (Fpd), un parti basé à Ngaoundéré. Et c’est justement lors d’un meeting organisé dans la capitale de la région Château d’eau du Cameroun, que la nouvelle a été annoncée. Le parti a jeté son dévolu sur l’ancien bâtonnier. Alors que les supputations voyaient l’Alliance des forces progressistes (Afp), parti jadis présidé par Bernard Muna, frère aîné de l’ancien vice-président de Transparency international. Et Alice Sadio qui a hérité du fauteuil présidentiel en 2017, s’est montrée de plus en plus proche du candidat.
Désormais, le fisl de l’ancien vice-président du Cameroun fédéral devra se concentrer sur la bataille à venir. En espérant que le Conseil électoral donnera une suite favorable à son dossier. Lequel pourrait faire l’objet de polémiques dans les prochaines semaines. L’homme étant assigné en justice par sa sœur cadette, au sujet de la succession de feu Solomon Tandeng Muna, leur père. Ama Tutu Muna qui l’accuse de faux et usage de faux dans le jugement d’hérédité. Après un premier procès en annulation dudit jugement dont le verdict a été rendu au Tribunal de Première instance (Tpi) de Douala-Bonanjo en juin dernier, deux autres sont pendants aux Tpi de Yaoundé centre administratif et au Tribunal de grande instance du Mfoundi. Dans le cadre de la même affaire.















