lundi, novembre 3, 2025
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Insertion sociale : les atouts de la Carte jeune biométrique

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Le 11 juillet 2018 a marqué un tournant décisif dans la vie de jeunes camerounais. Ce jour-là, le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec) lançait la Carte jeune biométrique. Un outil indispensable dans le processus d’insertion sociale et économique, qui offre la possibilité aux jeunes de bénéficier du financement que le président de la République Paul Biya, a dégagé dans le cadre du Plan triennal spécial jeunes (PTS-Jeunes). Ainsi, grâce à cette carte, les jeunes auront la possibilité d’avoir accès à des services préférentiels et à divers appuis sociaux de base, offerts par les différents acteurs publics et privés. « Le lancement officiel de cette carte a marqué une étape décisive de l’évolution de l’Observatoire national de la jeunesse (Onj) créée en 2016 à la faveur du lancement par le premier ministre du Plan Triennal Spécial Jeunes en septembre 2015 », dit-on au Minjec. Ainsi donc, l’Onj a été chargée de la sensibilisation, la mobilisation, l’interaction avec les jeunes de façon consistante, fiable et non ambigüe.

Premières retombées du PTS-Jeunes

Au Cameroun en effet, la majorité de la population est jeune ; environ 36,73 % est âgée entre 15 et 35 ans et près de 40 % de la proportion active est en situation de chômage. Malgré les nombreux efforts déjà consentis par le gouvernement et notamment les nombreux mécanismes mis en place par ministère de la Jeunesse et de l’Education civique, « de nombreux jeunes camerounais continuent d’être pessimistes en l’avenir. Une raison avancée par d’aucuns pour tenter d’aller, souvent au prix de leurs vies, d’aller chercher cet avenir hors des frontières nationales ». La situation semble désormais préoccupante. Au point où certains ministres du gouvernement n’ont pas voulu manquer d’assister à la cérémonie de lancement de cette nouvelle carte. Autour du Minjec en effet, les ministres Henri Eyébé Ayissi de l’Agriculture et du Développement rural, Nalova Lyonga des Enseignements secondaires, Ernest Ngwaboubou des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Dr Taïga de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, Mefiro Oumarou ministre délégué auprès du ministre des Transports et Alim Hayatou, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé publique ont assisté, l’air convaincu de ce que la carte jeune biométrique va positivement impacter la vie de nombreux jeunes camerounais. Occasion de célébrer par ailleurs, une des premières retombées du PTS-Jeunes, prescrit par Paul Biya.

La carte mise en service est perçue comme « un outil de gouvernance en matière d’accompagnement de la jeunesse pour l’accès préférentiel à divers appuis et services sociaux de base, offerts par les partenaires publics et privés ». Elle est la première composante du PTS-Jeune, axé sur l’opérationnalisation de l’Observatoire national de la jeunesse (ONJ) dans les 434 centres multifonctionnels de promotion des jeunes (Cmpj). Sur le plan offres de service, elle permet à son détenteur de choisir, de discriminer, de sélectionner et classifier le service et le prestataire désirés. De nombreuses conventions de partenariat ont d’ailleurs déjà été signées entre le Minjec et des opérateurs de transport, de téléphonie mobile, d’assurances, de santé, de conduite automobile. Rappelons que le PTS-Jeunes appuie 1 500 000 jeunes âgés de 15 à 35 ans au rythme de 500 000 par an dans divers domaines d’intérêt. A ce jour, plus de 600 000 jeunes sont enrôlés, puis orientés dans les filières de leur choix. Des plateformes de collaboration avec différentes administrations ont été établies, afin de faciliter leur prise en charge par l’ensemble des programmes et projets gouvernementaux.

Le FMI accorde 44 milliards au Cameroun 

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C’est une nouvelle étape de franchie dans le cadre du pro- gramme économique et financier entre le Cameroun et le Fonds Monétaire International (FMI), appuyé par la Facilité Elargie de crédit (FEC). Au terme du Conseil d’administration qui s’est tenu le 6 juillet dernier à Washington aux Etats-Unis, le FMI a approuvé la deuxième revue de ce programme. Cette validation donne lieu au décaissement de 77,8 millions de dollars, soit environ 44 milliards de francs CFA.

Pour le FMI, ce deuxième décaissement intervient alors que « la performance du Cameroun dans le cadre de son programme appuyé par la FEC a été mitigée dans un contexte de ralentissement de l’activité économique et de préoccupations sécuritaires. Les dépassements de dépenses en fin d’année compensent la forte collecte de recettes non pétrolières, ce qui se traduit par un déficit budgétaire plus élevé que prévu ». Néanmoins, poursuit l’organisation, « la mise en œuvre des réformes structurelles a été globale- ment satisfaisante et les avoirs extérieurs nets se sont accumulés plus rapidement que prévu en raison d’un resserrement du déficit du compte courant ».

Facilité Elargie de Crédit

En outre, les administrateurs du FMI se sont félicités des mesures prises par les autorités pour réorganiser l’ajustement budgétaire et renforcer les contrôles des dépenses, tout en maintenant les objectifs de mobilisa- tion des recettes non pétrolières. Aussi ont-ils apprécié l’engagement des autorités camerounaises à pour- suivre sans relâche dans le même sens : « les autorités ont réitéré leur engagement envers le programme et ont mis en œuvre des mesures correctives pour remettre l’ajustement budgétaire sur les rails en 2018, notamment en préparant un budget ré- visé pour 2018 et en resserrant les contrôles des dépenses. La mise en œuvre stricte des objectifs budgétaires révisés de 2018 sera essentielle pour soutenir la constitution de coussins budgétaires et extérieurs pour le Cameroun et la région. Compte tenu des fortes pressions sur les dépenses associées aux élections de 2018, de la détérioration des conditions de sécurité et de la Coupe d’Afrique de football 2019, tout re- venu pétrolier supplémentaire devrait être économisé ».

Toutefois, pour réussir ce programme qui s’étale sur trois ans, le FMI conseille au Cameroun de « limiter strictement les nouveaux emprunts et faire pencher sa composition en faveur des emprunts concessionnels, ce qui serait essentiel pour maintenir la viabilité de la dette publique. Le stock de la dette contractée mais non décaissée devrait également être réduit. Le secteur financier et les ré- formes structurelles réduiraient les vulnérabilités et remédieraient aux goulots d’étranglement restants en matière de compétitivité ». L’organisation dirigée par Christine Lagarde a en outre reconnu que les perspectives macroéconomiques du Cameroun pour 2018 restent positives, avec une croissance qui devrait rebondir à 4 %, tirée par le démarrage de la production de gaz, les activités de construction pour la Coupe d’Afrique des Nations 2019 (CAN).

Les Lions indomptables: La crinière dans la gadoue

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L'homme au centre de la crise

Clinton Njie et Martin Etonge sont engagés dans une crise par réseaux sociaux interposés.
Après une période d’accalmie, la tanière des Lions indomptables vient d’être transformée en une arène de sport de combat. Avec cette fois-ci deux guerriers qui se livrent à une guerre de tranchées. Au déclenchement, une affaire de mœurs survenue, apprend-on, lors du match amical du 27 mai 2018 entre le Cameroun et Burkina Faso. Match soldé par une défaite du Cameroun sur le score de 1-0. Avec à la clé un penalty manqué de Clinton Njie. Et c’est cet attaquant qui est aujourd’hui au centre de la nouvelle crise. En cause, son « indiscipline ». Dans une demande d’explication adressée à l’attaquant de l’Olympique de Marseille, signée de Martin Etonge, secrétaire général par intérim de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), écrit : « Il nous a été donné de constater que vous avez rejoint le lieu de stage le 25 mai dans la nuit au lieu du 24, sans autre forme d’explications ; fait monter selon la direction de l’hôtel deux filles dans votre chambre qui ont été expulsées en raison de nuisances induites ». Donnant huit jours au footballeur pour en donner des explications. Et c’est sur les réseaux sociaux que l’opinion découvre le document.

Réponse du berger à la bergère. « J’ai été surpris de voir défiler une correspondance à moi destinée et supposée être confidentielle… Autant je suis choqué par la démarche, autant je suis surpris par le contenu », peste Clinton Njie. Par un communiqué balancé sur les réseaux sociaux. Parallélisme de forme, peut-on soupçonner. « Ma carrière et mon honneur sont attaqués », relève le joueur de Marseille. Alors « je me défendrai, avec les armes de la vérité », menace-t-il. Non sans se « soumettre à la discipline exigée ». Mais Clinton Njie semble nier les faits qui lui sont reprochés. « J’ai partagé ce moment de stage avec Faï Collins comme cochambrier ». Du coup, l’homme dit « espérer qu’il s’agit d’un malentendu ou d’une confusion ». Sur le pied de guerre.

Rêve d’enfant

Aucune voix ne s’était levée en son temps pour évoquer une quelconque indiscipline, et le détenteur du maillot N°7 des Lions indomptables a bénéficié de la confiance du sélectionneur Alexandre Bélinga. « On s’est séparés de nos encadreurs à la fin de ce regroupement sans aucune connaissance, ni interpellation pour un quelconque incident », se montre surpris, Clinton Njie. Plus d’un mois est passé. Et subitement, l’affaire est « créée ». Toujours est-il qu’au lendemain du match, un journaliste avait soufflé sur les réseaux sociaux qu’un joueur se serait livré à un acte du genre reproché à Clinton Njie dans le second point soulevé par le secrétaire général de la Fécafoot.

Ainsi, à peine un an après le sacre de Gabon 2017, la tanière des Lions indomptables recommence à servir de théâtre à ce qui s’apparente à des guéguerres. Des sources soupçonnant le secrétaire général de la Fécafoot de vouloir écarter Clinton Njie au profit d’autres jeunes loups en quête d’une place au soleil. La « victime » convoque son « rêve d’enfant réalisé », celui de porter le maillot des Lions indomptables. Et « espère pouvoir honorer avec fierté et dignité, aussi longtemps que a nature me donnera des forces et la forme nécessaires ». Les prochaines convocations devraient permettre d’en savoir sur les suites de cette affaire qui ne cache pas sa prolongation sur la durée. La tanière, elle, en pâtira.

Mouvement sportif national : Bidoung Mpkatt rêve de la 3G

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Dans l’exposé des motifs du projet de loi que le gouvernement vient de déposer à l’Assemblée nationale et qui porte « Organisation et promotion des activités physiques et sportives au Cameroun », le ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) explique vouloir « mettre sur pied une régulation sportive de 3ème génération et… assurer une complémentarité harmonieuse entre le droit sportif interne, celui issu des fédérations sportives nationales, et le droit sportif international ». Ce projet de loi qui révise la loi N°2011/018 du 15 juillet 2011, a trois objectifs : l’organisation et le développement des activités physiques et sportives, la coordination des interventions des acteurs du mouvement sportif dans le respect de leurs droits et devoirs et la promotion et le développement des équipements sportifs. Mettant un point d’honneur à l’encadrement juridique qui semble faire défaut et gripper la machine sportive du Cameroun depuis près de six ans. Avec pour conséquence la prorogation sine die du processus de renouvellement de organes dirigeants des fédérations sportives civiles. Le football, elle, étant sous administration provisoire depuis 2013.

L’Eps désormais obligatoire

Le texte prévoit la création de trois organes consultatifs pour la coordination des activités physiques et sportives, ainsi que la gestion des crises. Ce sont le Conseil national des activités physiques et sportives, l’Agence nationale de lutte contre le dopage, la Commission nationale du sport de haut niveau et la Commission des grades et brevets sportifs et d’équivalence des titres étrangers en matière de sport. Une révolution. Dans cette logique, le gouvernement cherche une réponse à certains problèmes que la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) peine à trancher. Il en est des litiges sportifs, notion que le texte définit comme une « contestation née de l’application des règles et/ou des normes techniques édictées par les fédérations sportives nationales et/ou les instances faitières internationales auxquelles elles sont affiliées pour l’encadrement de la pratique de la discipline sportive concernée ». Y éliminant donc les litiges électoraux notamment.

Par ailleurs, entre autres, le texte défendu par Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt prévoit que le club professionnel devra désormais revêtir automatiquement une des trois formes de sociétés commerciales : Sarl, SEM ou SA. La question du sport de haut niveau y est davantage élaborée. Aussi, le projet prescrit l’obligation de l’enseignement de l’Education physique et sportive (EPS) de la maternelle au secondaire, et dans les établissements de formation professionnelle publics et privés. La pratique de l’Eps étant désormais « un droit » qui « obéit au principes de l’olympisme », consacrés par la nouvelle loi en gestation.

En clair, Bidoung Mpkatt qui couve plusieurs crises nées du renouvellement des organes dirigeants des fédérations sportives civiles nationales depuis 2012, veut « assainir » juridiquement le terrain avant d’engager le mouvement sportif à une nouvelle phase électorale. Les députés détiennent la clé du projet.

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