mercredi, novembre 5, 2025
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Champion’s league africaine : Le Cameroun se désiste

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Le Cameroun n’organisera pas la Final four de la Ligue des champions africaine de football. Le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) l’a clairement annoncé ce jour au cours d’un point de presse. Séidou Mbombo déclare que « le gouvernement n’a pas marqué son accord pour l’accueil des demi-finales et de la finale de cette prestigieuse compétition africaine en raison de risques sanitaires liés à la pandémie du Covid et les incertitudes sur l’évolution à court terme de cette pandémie ». Dans un courrier que le patron du football camerounais dit avoir adressé vendredi dernier à la Confédération africaine de football (CAF). En réponse à une sollicitation du Comité exécutif de l’instance faîtière du football camerounais qui s’est réuni le 30 juin dernier par vidéoconférence. Ahmad Ahmad et ses pairs ont requis du Cameroun sa disponibilité à abriter les deux dernières étapes de cette compétition bloquées par l’irruption de la pandémie du Covid-19. Le Cameroun ayant été retenu pour abriter la finale de la compétition en rodage du stade omnipsorts de Douala-Japoma nouvellement construit, à pour abriter la Coupe d’Afrique des nations (CAN) et le Championnat d’Afrique des nations (CHAN).


Si le gouvernement est resté muet sur la question, sa réponse est évidente. Ce 10 juillet, le Premier ministre a décidé de reconduire les mesures édictées depuis le 17 mars et qui ont été allégées le 30 avril dernier. Lesquelles suspendent de fait les regroupements de plus de cinquante personnes. Avec pour corollaire la suspension des matchs officiels de football. Séidou Mbombo Njoya confirme ainsi une nouvelle qui n’était plus qu’un secret de polichinelle depuis le début du week-end dernier. Des fuites d’informations ayant permis à la presse d’ébruiter l’information destinée à la CAF. Le Cameroun n’aura donc plus la chance d’abriter la finale de la Ligue des champions. En revanche, le pays de Samuel Eto’o reste engagé à organiser le CHAN et la CAN à venir.

Can féminine 2020 : Après Aboudi Onguene, c’est la FIFA qui conteste

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gianni et fatma ne comprennent pas la dérive de la CAF

Après des footballeuses, c’est au sommet de la Fédération internationale de football association (FIFA) de protester contre la décision du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) d’annuler l’édition 2020 de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) féminine. « Le football féminin est une priorité absolue pour la FIFA. Nous ne devrions pas utiliser le coronavirus pour mettre de côté le football féminin. Au contraire, nous devons continuer à aider le football féminin car il a un bel avenir », a déclaré Gianni Infantino, président de la FIFA lors du World football summit vendredi dernier. « Mais c’est pas possible! Comment voulez-vous qu’un pays africain puisse se permettre le rêve de remporter une Coupe du monde avec ce genre de management“, s’est interrogé Fatma Samoura la secrétaire générale de l’instance faitière du football mondiale. Les patrons de la FIFA ont de quoi s’indigner tant il y a quelques semaines seulement, l’instance octroyait 500000 dollars à chaque association membre au profit du football féminin. La CAF a choisi de ralentir la montée en puissance du football féminin.

Onguene : «Non à la marginalisation… »

Un croc-en-jambe qu’Aboudi Onguene ne veut pas laisser aller plus loin. La capitaine des Lionnes indomptables ne s’est pas gardée de dénoncer ce manque de considération à l’endroit d’un pan du football pourtant en pleine expansion en Afrique. «C’est une décision très dure pour nous. Mes coéquipières et moi en avons parlé. La déception est générale. Nous nous attendions à un report de la CAN. Plusieurs jeunes sœurs attendent cette compétition avec impatience pour défendre les couleurs de notre pays. Cette compétition est également pour les footballeuses de se mettre en évidence de se mettre en évidence dans l’espoir d’arracher des contrats professionnels », a réagi Gabrielle Onguene. « Nous espérons que la CAF reverra sa décision et nous laissera jouer notre CAN en 2021, parce que c’est possible. Trois ans sans cette compétition c’est une énorme perte pour le football féminin africain», a pesté la joueuse du CSKA Moscou. «Non à la marginalisation du football féminin africain, avec l’annulation de la CAN féminine 2020. Nous méritions aussi de la considération», a-t-elle matérialisé son ressentiment sur une pancarte. Un combat relayé par d’autres stars du football africain telles les Lionnes indomptables Nchout Njoya Ajara et Marie Awona, et les Super Falcon Désiré Oparanozie et Asisat Oshoala.

Au cours d’une réunion tenue par vidéoconférence le 30 juin dernier, le comité exécutif de la CAF a décidé de réviser son calendrier de compétitions en raison de la persistance de la pandémie du Covid-19 qui sévit dans le monde. Si les dirigeants de la CAF ont reporté ou réajusté les formats de toutes les autres compétitions, ils ont purement et simplement annulé la CAN féminine 2020. « En raison des restrictions imposées par les Etats sur les déplacements internationaux, des incertitudes quant à l’évolution de la crise aux mois de septembre et d’octobre, et de la difficulté d’avoir un créneau en 2021, le Comité Exécutif a décidé d’annuler l’édition de la CAN Féminine 2020», s’est justifiée la CAF. Une pétition est en cours pour contraindre Ahmad Ahmad et ses pairs du Comité exécutif de faire marche arrière.

Assassinat de Florence Ayafor : Deux des présumés meurtriers aux arrêtés

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Les deux suspects déjà arrêtés

Le 10 juillet dernier, le ministère de la Défense (Mindef) a présenté à la presse Niba Innocent Akuma et Ngu Roger. Deux des présumés assassins de Florence Ayafor, la gardienne de prison qui a été assassinée fin septembre dernier dans la région du Nord-ouest. « Les deux premiers suspects de l’assassinat de dame Florence Ayafor présentés ce jour avaient déjà été formellement identifiés dans la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux présentant son exécution», apprend-on de la documentation du Mindef. Le renseignement a donc permis d’interpeller Niba Innocent Akuma. « Son exploitation a permis aux enquêteurs de la Division de la Sécurité Militaire, de pister et de mettre la main sur l’un de ses complices, le nommé Ngu Roger, dans la nuit du 24 juin 2020, au lieu-dit Ndombo, Bonaberi, dans la ville de Douala». A en croire la Division de la communication du Mindef, « au moment de son arrestation, le nommé Ngu Roger finalisait des opérations clandestines d’achat d’armes et de munitions à Douala».

La chasse n’est pas terminée, tant la moisson n’a donné que deux suspects sur les sept qui avaient été aperçues dans les vidéos, mutilant le corps de cette gardienne de prison. Le Mindef a cru devoir présenter ces deux premiers interpellés sur les sept recherchés. « Ces premières arrestations constituent une réalisation de la promesse faite le 18 octobre 2019 par le Gouverneur de la Région du Nord-Ouest, Adolphe Lele Lafrique, alors qu’il se trouvait dans le domicile de la famille de la victime à Bamenda pour leur présenter les condoléances et le message de réconfort du Chef de l’Etat, chef des Forces armées», justifie le Mindef. Cependant, la battue n’est pas terminée, rassure-t-on. « L’exploitation des données recueillies se poursuit, afin de retrouver dans la mesure du possible, les autres terroristes ayant participé à ce crime odieux », garantit le Mindef.

Florence Ayafor de son vivant


Repérée par des combattants sécessionnistes, Florence Ayafor avait été enlevée le 29 septembre 2019 du véhicule qui l’a ramenait des obsèques d’une proche à Pinyin, arrondissement de Santa, cette gardienne de prison sortie en 2004 de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire (Enap) de Buéa. Le lendemain, une vidéo virale avait montré l’assassinat et la mutilation du corps de cette dame de 46 ans. Suscitant l’indignation de l’opinion nationale.

Yaoundé : après l’explosion, la vie reprend au quartier Damase

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Ce qu'il reste de l'explosif de Damase

Rond-point Damas, dans le 3ème arrondissement de Yaoundé ! Plusieurs jours après l’explosion qui s’est produite dans ce quartier, la vie reprend petit à petit son cours. Certes la psychose règne encore dans ce bidonville situé à un taxi du centre-ville de la capitale, mais ses habitants ont recommencé à vaquer à leurs occupations au carrefour où le malheureux incident s’est produit le 2 juillet dernier. C’est sous le tout premier poteau électrique situé à l’entrée du petit marché qu’une bombe artisanale a explosé. Exactement à l’endroit de l’explosion, un nouveau comptoir y a été posé le lendemain de l’incident. Juste à côté, un boucher s’emploie à ranger la viande de porc sur son étalage. Un peu plus loin, une femme fait des tas de pastèques sur le sol. Juste en face, une autre femme dont la fille a été blessée pendant l’explosion est assise derrière son nouvel emplacement. Jusqu’au 2 juillet dernier, son comptoir se trouvait à côté du lieu où a explosé la bombe, après l’incident, elle a dû traverser la route pour s’installer en face. Elle est visiblement épuisée et n’arrête pas de penser à sa fille blessée. « Cette explosion a failli coûter la vie à ma fille, elle est blessée au pied et n’arrive pas à marcher. Depuis que l’incident s’est produit, j’ai peur de venir au marché, malheureusement, je n’ai pas de choix. Je dois non seulement m’occuper de la blessée, mais aussi de ses autres frères et soeurs. Heureusement que ce sont les vacances, j’ai envoyé certains en congé. Dans tous les cas, tout ce que Dieu fait est bon », confie-t-elle.

Comme elle, Ernest Waffo, vendeur à la sauvette est venu au marché pour la première fois après l’incident. « Si je ne viens pas, je vais faire comment ? Je viens même et je ne vends pas grand-chose. Regardez comment le carrefour qui était souvent plein s’est vidé. On nous a dit de faire très attention et de ne plus rester dans les endroits où il y’a plusieurs personnes et c’est pourquoi les gens ont peur de sortir. J’espère que ce mauvais temps va passer et que les populations vont vite oublier pour recommencer à venir au marché », espère-t-il.

De toutes les personnes rencontrées, très peu ont accepté de se confier à votre reporter. Plusieurs ont dit qu’elles ne pouvaient pas s’adresser aux inconnus, de peur de tomber sur un policier en civil et d’être embarqués par les patrouilles mixtes qui font la ronde de ce quartier depuis le jour de l’explosion. « Cet endroit est devenu très risqué, je ne parle plus avec les gens que je ne connais pas. Désolé je ne peux pas vous aider », lance un conducteur de moto sollicité par votre reporter.

Selon Laurent Nkollo, un des témoins dont la nièce a été touchée pendant l’explosion, la bombe artisanale a été déposée dans un sac. Il s’agissait de deux batteries de motos connectées à une marmite dans laquelle étaient remplis des morceaux de clous. Ce sac n’a pas attiré l’attention des vendeurs qui se trouvaient aux alentours jusqu’au moment de son explosion. Une explosion qui a fait deux blessés graves et plusieurs blessés légers. Parmi eux, un vendeur de chaussures qui s’est totalement brulé les bras et une partie du corps, et une adolescente, venue vendre du bâton de manioc. Depuis le jour de l’explosion, les rafles mixtes de gendarmerie et de polices se sont multipliés forçant plusieurs personnes à fuir le quartier.

Par Joseph Essama

Négociations : Guerre de leadership chez les sécessionnistes

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Ayuk Tabe et Samuel Sako se discutent le leadership dans le NOSO

Le débat sur la tenue de négociations entre le gouvernement et des leaders séparatistes a révélé des luttes de positionnement au sein des milieux séparatistes. En dehors du Southern Cameroons Civil Society Consortium (Consortium), ex Cameroon Anglophone civil society, qui ne focalise pas l’attention sur des personnes, le refrain repris par divers sécessionnistes et partisans, est : « Les prisonniers ne négocient pas pour des gens libres». Mieux, « dans aucune guerre au monde les prisonniers ne peuvent négocier pour des gens libres. C’est aux hommes libres de négocier la libération des prisonniers », précise Chris Anu, secrétaire à la communication du gouvernement provisoire de la république fantôme d’Ambazonie, proche de Samuel Sako. Déniant à Julius Sisiku Ayuk Tabe la légitimité du leadership des négociations pour un cessez-le-feu dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Au-delà, c’est la légitimité même du leader autoproclamé à la tête de l’Etat virtuel d’Ambazonie qui est contestée. « Sisiku ne contrôle rien sur le terrain. Le pouvoir l’a choisi parce qu’il est faible d’esprit», informe Michel Biem Tong, journaliste en exil et défenseur de la cause séparatiste. D’ailleurs « il a trahi ses camarades en créant un gouvernement en prison », dénonce celui qui a passé quelques mois en détention pour ses relations avec les leaders sécessionnistes, avant d’être libéré à la faveur de l’arrêt des poursuites décidé par le président de la République en décembre 2018.

Et pourtant, tous les mouvements séparatistes émettent les mêmes conditions préalables aux négociations de sortie de crise : la libération des prisonniers arrêtés dans le cadre de cette crise, des négociations en terrain neutre facilitées par un médiateur mutuellement accepté et la démilitarisation des régions en conflit. Y compris la faction contrôlée par Ayuk Tabe. Ce n’est pas tant la personne de celui qui eut le courage de prendre la tête de la contestation politique, qui dérange. Le choix est stratégique : Raoul Sumo comprend le choix du gouvernement en faveur de l’ex cadre de la Sonel : « Sisuku est accessible. Il jouit d’une certaine légitimité et surtout le gouvernement croit avoir de l’emprise sur lui et croit pouvoir négocier en position de force», analyse l’expert des questions de défense et de sécurité. Toujours est-il que « le vrai interlocuteur est celui qui réussira à mettre un terme au lock down», assure Raoul Sumo. Une énigme que ne pourra pas facilement résoudre le régime de Yaoundé. « On aurait pu engager ces négociations au moment où Ayuk Tabe jouissait de toute sa légitimité », soutient l’expert.

Crise anglophone : Yaoundé entre prudence et désir de souveraineté

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Dans un communiqué de presse publié ce 6 juillet 2020, le ministre de la Communication (Mincom), fait savoir que «l’information diffusée sur les réseaux sociaux, sur la tenue le 2 juillet 2020, de négociations entre une délégation gouvernementale et des sécessionnistes en instance de jugement, n’est pas conforme à la réalité ». Une sortie pour le moins ambiguë, tant elle ne dément pas formellement la tenue de cette rencontre. Mais il est clair qu’« il a confirmé l’existence de négociations mais dément la forme telle que présentée par Sisiku », analyse le Dr Raoul Sumo Tayo, chercheur en défense et sécurité. Pour le pensionnaire de l’Institut d’études politiques de l’Université de Lausanne en suisse, « René Sadi a un passif en termes de dénégations des faits qui se sont avérés être fondés par la suite». De quoi déduire que « sa parole n’est pas crédible ».

Mais au-delà de sa posture de porte-parole du gouvernement, « les membres du gouvernement n’ont pas le même niveau d’information sur la question », assure Raoul Sumo. De quoi accorder le bénéfice du doute au Mincom. Quoi qu’il en soit, depuis fin 2018, Yaoundé manie le bâton et la carotte. Après avoir échoué dans son option du « le gouvernement ne négocie pas avec les terroristes », Paul Biya a plusieurs fois appelé les combattants à déposer les armes sans condition. En leur proposant le programme « Désarmement Démobilisation Réinsertion ». Et René Sadi maintient la porte entrouverte par Paul Biya : « le gouvernement réaffirme sa disponibilité à rechercher des solutions pacifiques à la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, notamment par le dialogue », indique-t-il. Non sans renouveler l’appel du gouvernement aux combattants et à toute personne intéressée, « dans le respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Cameroun».

La Suisse vomie

Les séparatistes, eux, ne se voient pas astreints à la discrétion. Il faut prendre à témoin l’opinion publique : « Nous avons en mémoire les fausses promesses passées de la République du Cameroun et ses échecs à respecter le pacte politique originel depuis 1961, lequel permettrait aux citoyens du Southern Cameroons de gérer eux-mêmes leur territoire », rappelle le Southern Cameroons Civil Society Consortium (Consortium), ex Cameroon Anglophone. Alors, « le Consortium souligne qu’un cessez-le-feu durable entre les combattants de la liberté dans le Southern Cameroon et l’armée de la République du Cameroun n’est possible que s’il est fait dans la bonne foi et admet le monitoring et l’implémentation par des forces armées internationales », pose comme préalable l’organisation présidée par John Mbah Akuroh. Selon des sources introduites, ce ne serait pas la première fois que le gouvernement tente de prendre langue avec les leaders séparatistes. Notamment ceux qui résident à l’étranger. Par le passé, des chefs militaires camerounais seraient entrés en contact avec certains partisans de Julius Ayuk Tabe planqués en Europe et aux Etats- Unis. Objectif de l’opération, convaincre les leaders séparatistes de la diaspora à amener ceux qui mènent la lutte dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à déposer les armes. Même si les résultats semblent mitigés, les efforts pour mettre un terme à cette crise demeurent intacts.

Le 27 juin 2019 déjà, le Département fédéral des affaires étrangères (Dfae) de la Suisse avait annoncé que le pays européen avait obtenu de toutes les parties l’accord pour abriter les pourparlers. Le Centre pour le dialogue humanitaire (HD), une organisation non gouvernementale qui a la réputation d’avoir favorisé le retour à la paix dans une quarantaine de pays à travers le monde, est désigné pour conduire les pourparlers. Un choix redouté par nombre de leaders séparatistes pour la relation ombilicale qui lie Paul Biya à la Confédération helvétique. Du coup, les pourparlers n’avanceront pas. Quelques mois plus tard, c’est Yaoundé même qui tourne le dos à la Confédération helvétique. Le régime organise une campagne médiatique pour justifier son option interne. Soutenue dans cette option par la France. Les armes recommenceront à donner de la voix. Depuis plusieurs mois. C’est dans ce contexte que Yaoundé a décidé de relancer les négociations avec les leaders sécessionnistes. Autant les Nations unies que les Etats-Unis réclament un dialogue inclusif.

Joshua Osih favorable à la réciprocité

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Dans une tribune qu’il a publiée sur Facebook, le parlementaire a appelé le président de la République à prendre ses responsabilités en appliquant le principe diplomatique de la réciprocité. « En tant que Député de la Nation, j’en appelle au Président de la République de prendre ses responsabilités aux fins d’acter ou de faire acter le sacro-saint principe diplomatique de réciprocité vis-à-vis des pays de l’espace Schengen. Le Président de la République doit de ce fait prendre ses responsabilités et imposer notre souveraineté », a déclaré l’honorable Joshua Osih.

Le député SDF (Social democratic front) Wouri Centre pense qu’«en vertu du principe sacro-saint de réciprocité, aucun ressortissant des pays de l’espace Schengen ne doit également être autorisé d’entrer au Cameroun durant cette période d’interdiction, quel que soit son statut diplomatique ou sanitaire ». Pour lui, « nous ne pouvons pas être victimes d’un virus venant de l’espace Schengen et en payer le prix. Plus grave, ces pays se permettent de s’ériger en donneurs de leçons alors qu’ils auraient pu humblement se mettre en synergie avec nos différents acteurs locaux pour mieux gérer la crise du Covid19 afin de sauver des vies dans l’espace Schengen et au Cameroun. C’est inacceptable », s’est-il désolé. Il y’a quelques jours, les pays membres de l’espace Schengen avaient décidé d’interdire l’entrée sur leur territoire aux ressortissants de certains pays dont le Cameroun. Sur le communiqué y relatif, les 26 avaient mentionnés « que tous les 15 jours, cette liste pourrait être actualisée ». Même s’il juge que cette mesure est discriminatoire, le député du SDF soutient que « c’est leur (ces pays) droit le plus absolu de s’isoler ou de discriminer les ressortissants des pays pouvant se rendre sur leur territoire au motif qu’ils risquent, d’après eux, d’apporter une nouvelle vague de contamination du Covid-19 ».

Par Joseph Essama

Cameroun-Guinée équatoriale : « On reste frères et solidaires »

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Biya et Ombaing Nguema se concertent autour du mur

Rien ne peut brouiller les relations de fraternité et de solidarité qui existent entre le Cameroun et la Guinée équatoriale. C’est en tout cas ce que l’on peut retenir de la visite d’amitié effectuée au Cameroun le 29 et 30 juin dernier par une délégation de la Guinée équatoriale que conduisait Leandro Bekale Nkogo, ministre de la Défense de ce pays. Au cours de la rencontre qui s’est tenu entre Joseph Beti Assomo, ministre camerounais délégué à la présidence chargé de la Défense et son homologue Leandro Bekale Nkogo, les deux hommes ont d’une même voix, rappelé que « les incompréhensions ne peuvent briser » les liens de sang sacrés entre le Cameroun et la Guinée équatoriale. Prenant la parole, l’émissaire du président equato-guinéen a insisté sur la profondeur des liens de solidarité entre Yaoundé et Malabo. « Personne ne peut s’attaquer au Cameroun en passant par la Guinée équatoriale », a-t-il déclaré pour confirmer l’existence d’excellentes relations historiques et culturelles entre les deux pays. Selon lui, « les ennemis veulent nous diviser, mais nos peuples et surtout nos chefs d’Etats sont attachés à la paix », a-t-il précisé. Le ministre équato-guinéen de l’intégration régionale qui l’accompagnait a lui aussi expliqué que les malentendus de part et d’autre de la frontière ne peuvent pas être le reflet de la qualité des relations entre le Cameroun et son voisin. Dans son propos, le ministre camerounais délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo a à son tour affirmé que, comme son homologue équato-guinéen, le président Paul Biya accorde une attention particulière à cette visite. Il a en outre expliqué qu’aucune « entrave à la paix intérieure et à la stabilité de la Guinée équatoriale ne peut prospérer avec la complicité du Cameroun », il a ainsi cité « l’opération courageuse des forces de défense camerounaise qui a conduit à la saisie d’un important stock d’armes à Kye-Ossi près de la frontière avec la Guinée équatoriale en décembre 2017 ». Une intervention qui avait permis de déjouer un coup d’Etat planifié contre le régime d’Obiang Nguema.

La réunion d’experts militaires de Malabo et de Yaoundé

Cette visite a aussi été une occasion pour réunir les experts militaires des deux pays. A l’hôtel Hilton de Yaoundé, les deux délégations ont échangé sur la nécessité de converger leurs efforts dans la lutte contre l’insécurité transfrontalière. Sous la coprésidence du général de division Hector Marie Tchemo , major général à l’Etat-Major des Armées et du général de brigade Candido Ncogo Engono, directeur de la coopération militaire au ministère de la Défense nationale de la Guinée équatoriale, les deux pays ont exprimé leurs visions. Pour le Cameroun, le général de division Hector Marie Tchemo a plaidé en faveur de la « recherche des solutions consensuelles aux problèmes récurrents de l’insécurité transfrontalière ». Un point de vue qu’a partagé son homologue, le général de brigade Candido Ncogo Engono, directeur de la coopération militaire au ministère de la Défense nationale de Guinée equatoriale, pour qui, un cadre « d’entente mutuelle entre les deux armées traduirait mieux la volonté des deux chefs d’Etat ».

Audience au Palais de l’Unité

Arrivée au Cameroun le 29 juin dernier, la délégation équato-guinéenne a d’abord été reçu en audience au Palais de l’Unité par Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République. Au sortir de cette rencontre, le chef de la delegation equato-guinéenne, a indiqué devant la presse que « notre mission ici au Cameroun consiste à œuvrer à la mise en place d’un cadre visant à renforcer la coopération et la collaboration entre l’armée de Guinée équatoriale et celle du Cameroun ».

Par Joseph Essama

Loi sur les associations culturelles : les réponses du Minac aux artistes

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Pour apaiser la colère des artistes qui s’opposent à ce projet de loi, le ministère des arts et de la culture a initié une rencontre le 2 juillet dernier, pour faire la lumière sur quelques griefs exprimés.

Depuis son dépôt auprès de la Commission des affaires sociales et culturelles de l’Assemblée nationale, le projet de loi régissant les associations artistiques et culturelles au Cameroun a fait naître une vague de contestations sur les réseaux sociaux. Nombre d’associations, de promoteurs culturels et d’artistes s’opposent à son adoption. Ils disent n’avoir pas collaboré à la phase de conception de ce projet de loi qu’ils présentent comme « un sérieux recul par rapport aux questions de liberté d’association et une atteinte grave aux intérêts du secteur culturel ». Face à la colère des artistes réfractaires à ce document, le ministère des Arts et de la Culture (Minac) a organisé le 2 juillet dernier, une rencontre pour apporter des réponses aux craintes des acteurs placés sous sa tutelle.

Sur les pouvoirs du Minac

 Les griefs soulevés par le mouvement des artistes réfractaires au projet de loi régissant les associations artistiques et culturelles au Cameroun sont en effet nombreux. Mais c’est incontestablement l’intervention du ministère dans la vie de ces associations culturelles, la délivrance de l’agrément, ainsi que ses conditions de renouvellement qui constituent l’un des points de discorde, auquel ils ajoutent l’ingérence de la tutelle et de ses services centraux. Les artistes y voient « la prégnance et la prééminence quasi absolue du Minac dans les actes et activités qui rythment la vie des associations artistiques et culturelles, à tous les niveaux de regroupement et qui frisent une hypercentralisation, contraire à la décentralisation ». En réponse à cette inquiétude, le Minac présente le décret N° 2012/381 du 14 septembre 2012 portant organisation du ministère des Arts et de la Culture dans son article 1er alinéa 2 pour rappeler qu’il a la mission de promouvoir l’encadrement professionnel des artistes. A cet effet, l’encadrement juridique des associations culturelles est rendu nécessaire avec la modification souhaitée des dispositions de l’alinéa 4 de l’article 5 de la loi n°90/053 du 19 décembre 1990, relative à la liberté d’association. Ainsi donc, s’il est adopté, le projet de loi va contraindre toute association nationale ou étrangère qui souhaite accéder au statut d’association culturelle et artistique, à obtenir préalablement un agrément du Minac. Ceci pour rester dans le respect de la législation.

Sur les statuts des fédérations

Le projet de loi en examen à l’Assemblée nationale définit à cet effet les différents types d’associations artistiques et culturelles à placer sous la tutelle du Minac. Et pour les artistes, il s’agit d’une autre « incongruité » en ce sens que le Minac les priverait de leur liberté d’établir les statuts-types de leurs fédérations. Ces derniers se réfèrent notamment à l’article 22 qui dispose que : « L’organisation et le fonctionnement des fédérations des associations artistiques et culturelles obéissent aux dispositions des statuts-types rendus exécutoires par arrêté du ministre chargé de la Culture ». Les responsables du Minac répondent en évoquant à leur tour l’article 28 dudit projet de loi, qui précise en son alinéa 1 : « Les compagnies, unions, guildes et fédérations se créent librement », et en conséquence, ont l’indépendance pour ce qui est d’établir leurs statuts. Les «statuts-types » dont il est question renvoient, d’après le Minac, aux dispositions obligatoires qui sont des rappels d’ordre public à toutes les associations, afin d’effectuer un cadrage de leurs activités conformément au respect de la législation en vigueur. Par ce projet visant la création de fédérations, « le Minac se propose de structurer l’ensemble du paysage culturel et artistique national pour optimiser l’impact de son action et partant, la productivité artistique de notre pays. Il vient garantir la structuration du mouvement artistique et culturel, et l’organisation du sous-secteur Arts et Culture en fédération, dans le but de rassembler par discipline les professionnels en association pour l’accroissement qualitatif et quantitatif de la production artistique et culturelle du Cameroun », a expliqué le ministre Ismaël Bidoung Mkpatt au cours de son exposé le 1er juillet dernier aux députés.

Sur Le financement des associations culturelles

Les artistes craignent également qu’une fois adopté par le Parlement, le projet de loi régissant les associations artistiques et culturelles au Cameroun pourrait signer l’arrêt des financements internationaux, sans une formulation concrète de l’aide fournie par les pouvoirs publics. A ce sujet, l’alinéa 2- b de l’article 37 est évoqué par les représentants du Minac, pour rappeler que : « Les associations artistiques et culturelles […] ainsi que les fédérations peuvent : recevoir des dons et legs de toute nature, ainsi que des financements d’organismes nationaux ou internationaux dans le cadre de leurs activités, sous réserve de l’autorisation préalable du ministre chargé de l’Administration territoriale ». Et encore, se réfèrent-ils alinéa 2-c du même article qui précise que lesdites associations peuvent « recevoir des subventions des personnes morales de droit public » qui peuvent être l’Etat et toutes les Collectivités Territoriales Décentralisées en train d’être mises en place. Pour les représentants du ministère des Arts et de la Culture, ce projet de loi n’est donc ni anticonstitutionnel, ni liberticide, encore moins ambiguë. Au Minac, l’on rappelle à ce propos aux artistes que ledit projet de loi ne fixe qu’un cadre général, que des dispositions et textes particuliers (arrêté, décision…) de la tutelle peuvent venir compléter en cas de besoin.

Les dessous des négociations entre le pouvoir et les séparatistes

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Ayuk Tabe le leader séparatiste a annoncé l’ouverture des discussions avec les autorités de Yaoundé en vue d’un cessez-le-feu dans les régions anglophones.

C’est une nouvelle page qui vient de s’ouvrir dans le processus de résolution de la crise anglophone. Depuis jeudi dernier, les autorités camerounaises sont entrées en contact avec certains leaders de la contestation anglophone, question de mettre fin aux combats qui secouent les régions du Nord-Ouest du et Sud-Ouest « Neuf d’entre nous ont rencontré une équipe de la République du Cameroun, pour initier un cessez-le-feu suite à l’appel de l’ONU », a déclaré vendredi le principal leader séparatiste anglophone, Julius Ayuk Tabe, dans un message transmis à l’AFP par son avocat. « Les détails de ce cessez-le-feu sont toujours en cours de discussion et nous vous tiendrons informés lorsque des avancées significatives auront été faites», a-t-il précisé tout en réaffirmant son attachement à « l’indépendance » des deux régions anglophones. Les neuf leaders anglophones qui prennent part à ces assises, sont membres du « gouvernement intérimaire de l’Ambazonie », Etat utopique que veulent créer les séparatistes. Tous ont été arrêtés au Nigeria en 2018 et purgent une peine d’emprisonnement à vie depuis août 2019. Les Nations Unies ont appelé au cessez-le-feu depuis mars dernier pour mieux combattre l‘épidémie du nouveau coronavirus. Mais cet appel était resté lettre morte. Sur le terrain, les violences entre les forces de défense et les séparatistes se sont poursuivies, laissant sur le carreau plusieurs dizaines de morts. La suite des discussions en cours entre les leaders séparatistes et les autorités camerounaises pourra donc marquer une nouvelle étape dans ce conflit qui dure depuis 2016 et qui a déjà fait des milliers de morts.

Clash entre sécessionnistes

Aussitôt les discussions annoncées, d’autres leaders anglophones se sont désolidarisés du groupe qui mène les pourparlers avec les autorités camerounaises. Chris Anu, porte-parole du gouvernement intérimaire de « l’Ambazonie » a affirmé que « seulement Samuel Sako, président du gouvernement intérimaire de la «République Fédérale de l’Ambazonie » et une équipe désignée peuvent parler au nom de l’Amabazonie. Les prisonniers ne négocient pas pour libérer les gens. Ainsi toute la gymnastique de Yaoundé est nulle », a-t-il martelé sur tweeter. Lucas Ayaba Cho, un des leaders séparatistes a quant à lui estimé que la négociation doit se faire à l’international et dans les conditions de confiance et de franchise. Pourtant, dans un communiqué transmis à l’AFP, Ayuk Tabe a dit avoir avisé les autres leaders séparatistes de la tenue des discussions avec les autorités camerounaises. Il y a martelé son attachement à « l’indépendance » de son territoire et a rassuré son soutien aux « héros », pour leur “abnégation” et leur « sacrifice » sur le terrain. Dans le même communiqué, il a affirmé confiant « qu’une guerre ne s’est jamais finie sur un champ de bataille », et « qu’une paix durable et réelle ainsi que l’indépendance ne pouvaient s’obtenir qu‘à la table des négociations ».

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