mercredi, novembre 5, 2025
spot_img
Accueil Blog Page 466

Transport aérien : Camair-Co bientôt privatisé

0

Au bord du précipice depuis plusieurs années, le chef de l’Etat envisage d’ouvrir le capital social de la compagnie aérienne nationale à hauteur de 51 % à un partenaire stratégique privé pour éviter un éventuel crash.

En proie à de tensions de trésorerie depuis de nombreuses années et croulant sous le poids des affres du coronavirus, la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) est en passe de devenir une entreprise contrôlée par un privé. C’est ce que révèle la correspondance du secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh adressée au Premier ministre, Joseph Dion Ngute le 14 juillet dernier. Dans cette lettre, le chef de l’État ordonne au Premier ministre, d’élaborer en urgence, en collaboration avec le ministre des Transports, le ministre des Finances, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Camair-Co et la CCAA (Autorité aéronautique), un plan de restructuration, de relance et de développement de la compagnie nationale aérienne. Ceci en vue d’ouvrir son capital social à hauteur de 51 % à un partenaire stratégique privé, conformément à l’article 5 du décret du 11 septembre 2006, portant création de la Camair-Co.En clair, le président de la République, pour sauver l’ « étoile du Cameroun » et la rendre plus rentable, va enfin céder des parts de l’entreprise à un opérateur privé. En attendant la privatisation de la compagnie nationale, Ferdinand Ngoh Ngoh fait savoir au PM, que le chef de l’État a récemment ordonné une nouvelle subvention de 15 milliards de francs CFA à Camair-Co pour «l’envoi en maintenance de l’un des Boeing 737-700 NG; l’acquisition de deux aéronefs Dash Bombardier Q400, mieux adaptés aux lignes de courte distance; et la location de deux moteurs susceptibles de permettre la remise en vol du deuxième Boeing 737-700 NG». Aussi, écrit-il, le plan de restructuration de la compagnie devra intégrer la rationalisation de la gestion des ressources humaines et la réduction de la masse salariale. Ce qui pourrait signifier que le gouvernement envisage des licenciements à Camair-Co, dont 65 % du personnel est déjà en congé technique depuis juin 2020, pour une période de trois mois du fait de la pandémie du coronavirus.

Comprendre la décision de Paul Biya

Pour comprendre cette décision du président de la République, il faut remonter la situation économique de cette entreprise publique. En effet, depuis sa mise en service en 2011, Camair-Co connait de nombreuses difficultés financières marquées par des pertes d’environ 126,2 milliards de francs CFA, un capital propre inférieur à la moitié du capital social qui est 21,8 milliards de francs CFA, des dettes salariales et de maintenances des avions. De plus, la pandémie du coronavirus est de nouveau venue mettre à rouge les signaux de la compagnie. D’ailleurs, en juin dernier, le commissaire aux comptes de Camair-Co, le cabinet Okalla Ahanda & Associés, alertait le gouvernement sur la situation « catastrophique » de l’entreprise. « Nous avions déjà relevé dans notre rapport de commissariat aux comptes au titre de l’exercice 2015, émis le 9 avril 2018, que les capitaux propres de Camair-Co étaient devenus inférieurs à la moitié du capital social, et que l’Assemblée générale (AG) devait décider s’il y a lieu de procéder à la dissolution anticipée de la société ou non (…) La compagnie dispose désormais d’un seul aéronef (MA 60) susceptible de voler à brève échéance(…) Le personnel cumule actuellement quatre mois d’arriérés de salaires pour une masse salariale mensuelle d’environ 500 millions de FCFA», expliquait le cabinet Okalla Ahanda & Associés. Le cabinet faisait également savoir qu’à ce jour, Camair-co ne dispose justement d’aucun avion opérationnel. Ses deux MA60, d’antan déployés sur les lignes domestiques, requièrent une maintenance ; son unique Bombardier Dash 8 fait l’objet d’une rupture unilatérale du contrat par son loueur, Abu Dhabi aviation, qui réclame des millions d’impayés de location ; ses deux 737-700, cloués au sol depuis février 2019, de même que le « Dja » attendent désespérément d’être convoyés pour y subir une maintenance. « Il y a lieu de rappeler l’urgence du règlement de la prime d’assurance avion évalué au titre du premier trimestre 2020 à 371 millions francs CFA pour permettre le convoyage vers le centre de maintenance des deux boeings 737-700 encore immobilisés à Douala », révèle le directeur général de Camair-Co, Louis Georges Njipendi, au ministre des Finances, Louis Paul Motaze, le 14 juin dernier.

Dans la même lancée, le 23 mars, dans une correspondance, adressée au ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, le directeur général de Camair-co, expliquait déjà à sa tutelle les effets négatifs du Covid-19 sur le fonctionnement de la compagnie notamment la réduction drastique du flux de passagers et la baisse des recettes. Disert sur le montant du manque à gagner, le top manager pensait à une cessation des activités de Camair-Co si le gouvernement ne lui accorde pas une subvention de deux milliards de francs CFA chaque mois ou la suspension provisoire de l’exploitation de la compagnie et la mise en chômage technique du personnel non essentiel jusqu’à la fin de l’épidémie. Par ailleurs, le commissaire aux comptes de Camair-Co révélait que les pertes de la compagnie, qui ont été annulées au 31 décembre 2018, étaient de près de 99,2 milliards de francs CFA. À cela s’ajoute une perte prévisionnelle de 15 milliards de francs CFA au titre de l’exercice 2019 et 12 milliards au titre du premier semestre 2020, soit 126,2 milliards de pertes au total.

Ecobank sacrée meilleure banque citoyenne africaine

0

Le groupe bancaire panafricain a récemment reçu le prix de la Meilleure banque africaine en matière de responsabilité sociétale d’entreprise par Euromoney.

En matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), le groupe bancaire panafricain Ecobank est le meilleur en Afrique. En effet, Euromoney a récemment décerné à l’institution bancaire le prix de meilleure banque africaine en matière des RSE lors des prix Euromoney pour l’Excellence. D’après les responsables du groupe bancaire, grâce à cette distinction, Euromoney reconnait la banque comme acteur majeur de durabilité, des partenariats y afférents et son impact probant en matière sociale et environnementale en Afrique. « Nous sommes passionnés par la conception conjointe des partenariats pour conduire le changement au sein des communautés à travers notre empreinte panafricaine. Le prix Euromoney pour l’Excellence reconnait notre collaboration avec les communautés africaines et des partenaires qui partagent la même vision », a indiqué le directeur des opérations de la fondation Ecobank, Carl Manlan. En réalité, la responsabilité citoyenne d’Ecobank se focalise principalement sur trois domaines notamment la santé, l’éducation et l’inclusion financière. C’est ainsi que le groupe bancaire basé au Togo a initié une campagne de trois ans pour la sensibilisation aux maladies non transmissibles et éduquer les communautés sur les régimes alimentaires et le style de vie à adopter pour prévenir ces maladies telles que le diabète et le cancer. La banque a également instauré une journée communautaire de bénévole pour venir en aide aux couches les plus vulnérables.

Dans le domaine de la santé, le groupe a contribué à hauteur de 3 millions de dollar, en numéraires, matériel de santé et fournitures médicales. L’établissement de crédit a en outre déployé ses capacités financières en faveur du Centre de contrôle et de prévention des maladies de l’Union Africaine et dans la diaspora et fait des dons pour la riposte contre le Covid19. Et depuis le début de ce mois, Ecobank a lancé une initiative en partenariat avec Speak Up Africa baptisée « Zéro Palu-Les entreprises s’engagent », pour soutenir les programmes nationaux de lutte contre le paludisme. « La fondation Ecobank effectue un travail remarquable en respectant son engagement à améliorer la qualité de la vie des populations sur l’ensemble du continent africain. La fondation devrait à juste titre être fière de son impact incessant et de la réelle différence qu’elle marque dans de nombreuses régions du continent. A travers la fondation, notre groupe met à profit ses ressources et ses capacités pour contribuer au développement économique et social de l’Afrique », avait fait savoir Ade Ayeyemi, directeur général du groupe Ecobank.

Afriland First Bank : l’unique banque camerounaise à fort impact régional

0

L’établissement de crédit de Paul Fokam Kammogne a été la seule institution sur les 15 en activité au pays à figurer dans la 12e édition du classement des 30 banques africaines à fort impact régional du journal panafricain Financial Afrik.

d ans son classement des 30 banques africaines à fort impact régional, le journal panafricain Financial Afrik a positionné une seule banque sur les 15 en activité au Cameroun: Afriland First Bank. Classé 25e avec une note de 9,8, l’établissement de crédit du milliardaire camerounais Paul Fokam Kammogne devient ainsi l’unique banque camerounaise à « fort impact régional ». Elle, tout comme les 29 autres, a été jugée sur la base du reś eau –pays soit 1 point par pays, le total bilan (1 point par milliard de dollars) ; le Produit Net Bancaire (1 point par milliard USD) ; l’encours crédit (1 point par milliard de dollars) ; les dépôts (1 point par milliard de dollars) ainsi que la capitalisation boursière (1 point par milliard). Ce n’est pas la première fois qu’Afriland First Bank est la seule institution en exercice au Cameroun à figurer dans ce classement. En 2019, dans le classement des 17 banques africaines à fort impact régional, la banque occupait la dernière position avec un total bilan de 1581 milliards de francs CFA et un taux de crédit de 60 % entre autres. La First Bank doit cette performance, apprend-on, à son émergence dans le secteur bancaire en Afrique, et son opérationnalité dans plusieurs pays, notamment au sein de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac). Leader du secteur bancaire au Cameroun avec un total bilan de 1 150 milliards en 2019, l’institution bancaire que dirige Alphonse Nafack revendique à ce jour 45 agences et 1/5e des parts du marché composé de 15 établissements de crédit, 126 guichets automatiques de billet et 241 terminaux de paiement électronique. « Elle jouit d’une grande solidité financière et bénéficie de la technicité de plus de 800 collègues travaillant au quotidien pour assurer un service de qualité optimal à tous ses clients », s’en orgueillit la banque.

Cette reconnaissance intervient alors que Afriland first Bank vient de créer sa société de bourse dénommée Afriland Bourse & Investiment. Elle est chargée de la gestion d’actifs financiers, du placement collectif en valeurs mobilières; des opérations de bourse, de l’ingénierie financière, l’intermédiation financière et activités connexes, des prestations de services d’investissements et toutes autres activités financières. La filiale du groupe bancaire camerounais propose également une autre alternative de financement par des levées de fonds sur les marchés financiers tout en offrant des produits d’investissements et de placements aux particuliers et entreprises Notons que ce classement 30 banques africaines à fort impact régional de Financial Afrik montre que les actifs sont fonction de la démographie, du Produit Intérieur Brut, du degré́d’industrialisation du pays d’origine, de son ouverture et de son insertion dans les chain̂ es de valeur financier̀e et industrielle mondiales. « Confrontées àun environnement réglementaire souvent difficile, ces banques africaines sont les acteurs du processus historique indispensable dans la construction d’un secteur privé dynamique et l’élargissement des classes moyennes», précise Financial Afrik.

Port de Douala – RTC : 23,982 milliards de chiffre d’affaires en six mois

0

La régie déléguée qui gère le terminal à conteneurs du port de douala-Bonabéri depuis le 1er janvier 2020 vient de boucler son 1er semestre d’activités sur une note de satisfaction.

23,982 milliards de francs. C’est le chiffre d’affaires réalisé par la Régie du Terminal à Conteneurs (RTC) du port de Douala -Bonabéri de janvier à fin juin 2020. Selon des données obtenues par votre journal auprès de Faustin Dingana le Directeur Délégué de la RTC, cette entité créée par une résolution du conseil d’administration du Port Autonome de Douala (PAD) en décembre 2019, a manutentionné un volume de 173.593 conteneurs (équivalent vingt pieds, Evp) durant la même période. L’année dernière, pour la même période, le chiffre d’affaires était d’environ 20,6 milliards de francs, et le volume de conteneurs manutentionnés de 153.898 Evp (équivalent vingt pieds). « On aurait pu faire mieux et nous ne pouvons pas comparer objectivement les résultats de la RTC avec ce qui s’est fait durant les six premiers mois de 2019, vu que nous sommes dans un contexte de systématisation de la baisse de 10 % sur les tarifs de prestation terre, instruite par l’autorité portuaire », explique un responsable de la régie approché par notre rédaction. La même source relève aussi que la pandémie du coronavirus, « a impacté les commandes ».

Cela dit, soutien un haut cadre du Port Autonome de Douala, l’entreprise se réjouit d’avoir pu « poursuivre normalement le service public au Terminal à Conteneurs, contribuant ainsi à soutenir efficacement l’économie camerounaise tout en dissipant les doutes au sein des lignes maritimes et des chargeurs (…) sur la capacité de la RTC à se prendre en main et exploiter le terminal ». Ces doutes, il faut le relever ont été « rapidement évacués par les performances de la jeune entité, et surtout avec l’appropriation rapide et intelligente du nouveau système d’information Navis N4, acquis en procédure d’urgence par le PAD », estime notre interlocuteur. C’est vrai que sur les quais et dans les allées du terminal à conteneurs, la présence de grands armateurs (Maersk Line, Cma Cgm, Msc, Pil, Grimaldi…) reste visible. Une confiance maintenue, selon le PAD, en raison d’une « amélioration de l’offre érigée en priorité ». Concrètement, au cours des six premiers mois de l’année en cours, la régie a engagé un certain nombre d’actions visant justement cette amélioration de la qualité du service. Entre autres : la mise en place de cadres de concertation permanents et réguliers avec ses différents partenaires commerciaux ; ainsi que la limitation des fréquentations physiques dans les services de facturation par la vulgarisation du télétravail à travers une offre de services en ligne, etc.

Modernisation

Plusieurs activités entrent en droite ligne des travaux déjà engagés. il s’agit des chantiers de rénovation, de modernisation et de développement qui vont de la construction des voiries, l’enlèvement des épaves qui jonchaient les quais et les plan d’eau, la reconstruction d’un duc d’Albe pétrolier, l’aménagement et la construction de nouveaux quais, la sécurisation du périmètre externe et interne du port, l’autonomisation du Dragage avec l’acquisition de deux nouvelles dragues pour les pieds de quai et le chenal, la création d’une base logistique de transit vers les pays sans littoral que sont le Tchad et la Centrafrique, etc… Pour mémoire, la Régie du Terminal à Conteneurs du Port de Douala-Bonabéri est né à la suite d’un différend qui opposait l’Autorité Portuaire de Douala, le PAD, au groupement Bolloré SA-APM Terminals, actionnaire de DIT, l’ancien concessionnaire du Terminal à Conteneurs querellé. Arrivé 7ème à l’Appel Public International à Manifestation d’Intérêt pour la concession des activités de rénovation, de modernisation, d’exploitation et de maintenance du Terminal à Conteneurs du Port de Douala-Bonabéri, selon le PAD, le Groupement Bolloré SA-APM Terminals, a esté en justice le Port Autonome de Douala, pour contester son élimination et solliciter la suspension du processus afin d’être remis en course. Face à cette procédure qui s’annonçait longue, et au danger qu’elle faisait courir à l’économie camerounaise suite à un arrêt de l’exploitation du Terminal à Conteneurs, le chef de l’État Paul Biya, dans sa grande sagesse, a instruit le 23 octobre 2019, la suspension d’attribution du Terminal à un nouveau concessionnaire, afin de vider les contentieux pendants devant les tribunaux du Cameroun et d’ailleurs, au sujet de ce pan important de l’activité portuaire de Douala.

Expertise nationale

En application des termes du Contrat de concession de 2004 entre le PAD et DIT, notamment les articles 42 et 48, le Port Autonome de Douala appelé dans ce cas Concédant ou simplement bailleur, pouvait reprendre le contrôle et l’exploitation de son terminal. C’est donc fort des missions et prérogatives que lui confère le décret du 24 janvier 2019, le réorganisant, que la Direction Générale du Port Autonome de Douala a proposé à son Conseil d’Administration, la création d’une Régie déléguée en charge de la gestion du Terminal à Conteneurs. Pour mémoire, l’article 42 sus-évoqué stipulait qu’ : « à l’expiration de la concession et quelles qu’en soient les causes, le nouveau Concessionnaire, le concédant, est subrogé au présent Concessionnaire dans tous ses droits et perçoit notamment tous les revenus et produits constatés à partir de la date d’expiration ». Quant à l’article 48, il précise pour sa part qu’: « en cas de faillite du Concessionnaire ou de cessation d’activité pour toute autre cause, le Concédant a un droit de préemption sur tout le matériel et équipement du Concessionnaire. En outre, le Concessionnaire est tenu de mettre à la disposition du concédant l’organisation et l’ensemble du personnel affectés à l’exploitation du service sur une période n’excédant pas dix (06) mois ».

C’est donc dans ce contexte et au moyen de ces dispositions juridiques que la Régie du Terminal à Conteneur sera donc créée le 6 décembre 2019 par une résolution comme le prévoit les textes. Mais comment allait-elle reprendre l’exploitation après le 31 décembre 2019, date de départ de DIT, sans personnel et sans matériels ? En réponse, le PAD va tout simplement activer son droit de subrogation ou remplacement et de préemption que lui confèrent les articles 42 et 48 de l’instrument juridique qui liait les deux parties ainsi et que ses prérogatives de puissance publique. Le contrat de concession en l’occurrence, ainsi que les textes juridiques régissant l’activité portuaire lui donnaient justement les moyens techniques et humains, afin de poursuivre l’exploitation du Terminal à conteneurs. Les équipements et les personnels réquisitionnés vont donc continuer à travailler, mais sous la direction de la RTC, dès la reprise des activités du Port de Douala-Bonabéri, le 2 janvier 2020. Six mois après, l’expertise camerounaise est donc à la manœuvre, avec un succès éclatant.

Cheikh Omar Diallo : « Autoritaire mais pas arbitraire, Macky Sall est un chef d’État indéchiffrable »

0
Cheikh Omar Diallo
Cheikh Omar Diallo

On parle avec insistance de l’imminence d’un remaniement ministériel. Mais avant, quelle lecture faudrait-il faire de l’actuel gouvernement ?

Premier constat d’évidence : le gouvernement Macky Sall – c’est le lieu de le dire, puisqu’il n’y a plus de Premier ministre – est composé de 33 ministres et de 3 secrétaires d’État. Il a battu le record de longévité. En 8 ans de pouvoir, le chef de l’État a opéré 10 remaniements ministériels et réaménagements techniques et a effectué un turn over d’environ 100 ministres. Globalement, il procède à des changements légers ou partiels tous les 8 à 9 mois. Et le gouvernement actuel, en 15 mois, a largement dépassé « le temps critique » du fait sûrement du confinement.

Deuxième constat. Le président Macky Sall a placé sa confiance dans un noyau dur, un carré de fidèles, une short-list de 10 figures emblématiques qui habitent depuis 7 à 8 ans dans tous les gouvernements successifs. Ils sont dans le deep state (Etat profond). Ce sont, dès 2012, Abdoulaye Daouda Diallo, Aly Ngouille Ndiaye, Mariama Sarr, Serigne Mbaye Thiam, Omar Guèye et Aminata Mbengue Ndiaye – jusqu’à son départ pour la présidence du HCCT (Haut Conseil des Collectivités Locales). Et depuis 2013, on compte Amadou Ba, Sidiki Kaba, Alioune Sarr et Oumar Youm. Tel est le top 10 de l’échafaudage gouvernemental.

Troisième constat. Dans cette short-list, des hommes-clés comptent certainement sur le marché électoral, mais, ils ne pèsent pas vraiment, si l’on se réfère aux dernières élections. Ce sont des piliers du gouvernement, mais ils ne sont pas encore des poids lourds électoraux ; sauf relativement les maires Aly Ngouille Ndiaye, Mariama Sarr, Omar Gueye, Oumar Youm et Alioune Sarr. N’oubliez pas que les locales sont prévues, au plus tard, le 28 mars 2021. A cet édifice institutionnel, il faut ajouter les deux grandes révélations de l’année : Amadou Hot, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération et Abdou Karim Fofana, ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène.

Après cet éclairage, qu’est-ce qui pourrait justifier un éventuel remaniement ?

Avec Macky Sall, il ne faut jurer de rien. Je crois le connaître un peu, depuis bientôt 20 ans. Auprès de lui, on n’impose pas, on expose. Avec lui, il ne faut pas dire : « allez-y ! » il faut dire « allons-y ! ». Et puis, c’est lui le maître du calendrier. Le momentum c’est lui ! Et personne d’autre ! Alors, toutes les options sont sur sa table. Plusieurs schémas : léger lifting ; changement profond ; gouvernement de combat et de mission pour la relance économique ; équipe recentrée ; gouvernement d’ouverture ; gouvernement d’unité nationale ou d’union nationale. Réservé mais pas cadenassé, autoritaire mais pas arbitraire, Macky Sall est un chef d’État indéchiffrable. Et personne ne sait mieux que lui ce qu’il faut pour accéder à la fonction ministérielle. Le peu que j’en sais pour avoir été dans l’arrière-cuisine de quelques remaniements sous le président Wade, c’est que des calculs improbables et des considérations politiques, électorales et même subjectives entrent toujours en jeu.

Nous entendons parler surtout de gouvernement d’union nationale.

Cela ressemble plutôt à une bulle politico-médiatique. Un gouvernement d’union nationale ou d’unité nationale se caractérise par la cooptation de membres de l’opposition et de la société civile, lorsque le pays traverse une grave crise politique, économique ou sécuritaire, comme ce fut le cas, en Libye, en RDC, en RCA, au Soudan. A ce que je sache, l’indépendance de la Nation n’est pas menacée, l’intégrité du territoire n’est pas remise en cause. Ce terme est impropre dans le cas du Sénégal.

Cheikh Omar Diallo, le Directeur de l’École d’Art Oratoire et de Leadership

Mais rien n’empêche le président de s’ouvrir à d’autres forces politiques.

Absolument ! C’était envisageable, après le dialogue politique définitivement plombé par l’épidémie du coronavirus. Et puis à tout moment, il peut faire appel à quelques identités remarquables de la société civile et de l’opposition. On parlera alors de gouvernement d’ouverture ou de majorité présidentielle élargie. C’est ainsi que le président Diouf, soucieux d’apaiser les tensions post-électorales, en 1991-1992 puis en 1995-1998, avait formé des gouvernements composés des ténors de l’opposition (Me Abdoulaye Wade, Me Ousmane Ngom, Me Massokhna Kane, Pr Serigne Diop Aminata Tall, Idrissa Seck, Pr Abdoulaye Bathily, Amath Dansokho, entre autres). Dans ce casting, on règle des contingences et on fait de la ruse politique, mais on ne travaille que très peu pour le peuple. Au finish, on fait des mécontents dans le parti majoritaire et des « jamais contents » chez les nouveaux alliés minoritaires.

Alors, quel gouvernement face à la crise sanitaire et économique ?

C’est vrai, nous sommes en plein traumatisme économique, au bord du chaos social, face aux prochaines élections locales et législatives. Devant ce tableau sombre, il faut un second souffle, un peu d’air pour une nouvelle ère. A titre personnel, j’ai un faible fort pour un gouvernement de combat pour la relance économique. Une équipe recentrée autour de l’essentiel, le rebond économique. Cela dit, quel que soit le cas de figure, il y a nécessité, d’imprimer un nouveau cap, dans la mesure où le Plan Sénégal Emergent (PSE) est en veilleuse au profit du Plan de Résilience Économique et Social. La nouvelle direction devrait fatalement s’accompagner d’un nouveau casting. Une équipe qui se consacrera principalement à la relance économique d’un pays profondément marqué par l’impact de la crise du coronavirus et traversé par des tensions latentes. Je souhaite que ce nouveau chemin soit marqué prioritairement par des politiques de sauvetage, de relance de l’économie et de l’emploi.

Comment coordonner et relancer ces secteurs vitaux avec toutes ces lenteurs et lourdeurs notées du fait de l’absence de Premier ministre ? On ne parle même plus de fast-track.

Je l’ai dit en d’autres circonstances : la fonction de Premier ministre est une fiction juridique et politique. Partout où ce poste existe, l’on est tenté de le supprimer, partout où il n’existe pas, l’on est tenté de le créer. Pour le cas du Sénégal, il suffit d’un simple décret présidentiel précisant que le ministre d’État, secrétaire général de la Présidence est chargé de la coordination de l’activité gouvernementale et hop le tour est joué, comme au Bénin. C’est cela « le réalisme magique ».

Le Sénégal est en récession alors pourquoi ne pas supprimer des institutions budgétivores comme le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) et le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) ?

Là, nous sommes en présence d’un argument ad populum. C’est-à-dire un raisonnement facile, une musique douce à l’oreille de la grande majorité. Demander la suppression du HCCT et du CESE est purement un argument populiste. A y regarder de près, les deux institutions bénéficient d’une allocation de 8,6 milliards de FCFA pour le premier et de 6,6 milliards de FCFA pour le second, sur un budget global de plus de 4.200 milliards de FCFA. C’est un argument à la fois fallacieux et démagogique, en ce qu’il a tendance à faire croire que l’État réalisera des économies considérables.

Périodiquement, nous assistons à la remise des rapports de l’Inspection Générale d’État (IGE) au chef de l’État. Toujours la même indignation et aucune suite…

Exact ! L’IGE est un corps d’élites distingué et respectable, mais ses rapports relatifs à la gouvernance des organismes publics s’étendent entre 2015 et 2019. En dépit de ces retards très politiques, les mis en cause ne sont pas inquiétés. Et, la plupart d’entre eux ont été promus ou recasés. Seule l’exception, Khalifa Sall confirme la règle. Au fond, les leçons de l’IGE sont en train de se transformer en cours de bonne gouvernance, sans effet, tant que les élèves ne seront pas soumis à un examen annuel de passage avec un tableau d’honneur, des renvois et des redoublements et des sanctions. Rien de moins !

Par DirectNews du 16 juillet 2020

Nécrologie : Delphine Tsanga n’est plus

0

Fin de parcours pour Delphine Tsanga. L’ex ministre en charge des affaires sociales est décédée ce 16 juillet 2020 des suites de maladie. On la savait malade ces derniers mois. Membre du Conseil électoral d’Elections Cameroon (Elecam) depuis le 7 mai 2011, Delphine Tsanga n’avait plus été perçue aux travaux de cette instance depuis plusieurs mois, en raison de sa santé chancelante. La rumeur l’avait d’ailleurs annoncée morte en juin dernier, avant que la famille et Elecam ne démentent l’information. Le sort s’est abattu sur ce haut commis de l’Etat cet après-midi, à 85 ans.

Née en 1935 à Lomié, Delphine Tsanga est médecin de formation. Mais celle qui s’est formée en France s’est davantage illustrée sur le terrain politique national. Première femme ministre au Cameroiun et même en Afrique noire, Delphine Tsanga avait bénéficiée de la confiance du président Ahmadou Ahidjo qui la nomma ministre des Affaires sociales. Même si elle ne dura pas longtemps au gouvernement, Delphine Tsanga poursuivra une longue carrière au sein de l’appareil de l’Etat. Avant de quitter la scène avec la démission du premier président camerounais. L’Union nationale pour la démocratie et le progrès récupérera cette dernière, comme la plupart d’anciens ministres, dès la réouverture démocratique. Jusqu’à ce que Paul Biya la ramène aux affaires en 2011, au soir de sa vie. Delphine Tsanga y passera neuf ans avant de quitter la scène.

Enseignement supérieur : Daniel Urbain nommé à la tête de l’IRIC

0

Daniel Urbain Ndongo est le nouveau directeur de l’Institut des Relations internationales du Cameroun (IRIC). Le ministre plénipotentiaire vient d’être nommé par un décret du président de la République. Paul Biya a donc jeté soin dévolu sur un diplomate pour diriger les élèves-diplomates. Ancien attaché au Cabinet civil de la présidence de la République, Daniel Urbain Ndongo était chef de la division de la coopération internationale aux Synergies africaines, l’Organisation créée par la Première dame Chantal Biya. Ce diplomate remplace à la tête de l’IRIC Salomon Eheth, lui aussi promu le 3 juillet dernier ambassadeur du Cameroun auprès de la mission diplomatique du Cameroun à Genève.

Créé en 1971, l’IRIC est aujourd’hui un établissement de l’université de Yaoundé II. Un établissement plus connu comme formatrice de diplomates, mais avec le temps, l’IRIC forme également entre autres en communication et actions internationales, Banque-monnaie-finances internationales, marketing international, coopération internationale, contentieux international, intégration régionale,…

Diplomatie : Henry Barlerin dit au revoir à Paul Biya

0
Avec le départ de peter Henry Barlerin, Paul Biya retrouve le sourire

L’image publiée à l’issue de l’audience d’au revoir que le président camerounais a accordé à l’ambassadeur américain est révélatrice de l’esprit de convivialité qui a prévalu lors de cette rencontre. Sur la photo diffusée sur les pages officielles de la présidence de la République, on peut voir un échange amical de cadeaux entre le président camerounais et l’ambassadeur américain. Un instant symbolique qui immortalise la dernière rencontre entre Paul Biya et le diplomate américain. En effet, cette audience rentre dans tradition diplomatique qui veut qu’à la fin du séjour diplomatique de chaque ambassadeur, que celui-ci sacrifie à un rituel d’au revoir auprès du chef de l’Etat du pays qui l’a accueilli.
Rien n’a encore filtré des échanges entre Paul Biya et Peter Henri Barlerin, mais l’on imagine qu’il a certainement été question des relations diplomatiques entre le Cameroun et les Etats-Unis, et sans doute de l’avenir de l’ambassadeur qui quitte le Cameroun.

Nommé ambassadeur du Cameroun en 2017, le séjour de Peter Henry Barlerin au Cameroun n’a pas été un long fleuve tranquille. C’est sous son magistère que le pays de Donald Trump a décidé de réduire l’aide militaire apporté au Cameroun de près de 9 milliards de francs CFA. C’est aussi sous lui que les Etats-Unis ont triplé l’aide au VIH au Cameroun, encourageant le gouvernement camerounais d’avoir éliminé plusieurs frais relatifs au dépistage ou à la prise en charge des malades du VIH. Le diplomate américain aura marqué l’actualité par ses prises de position notamment sur la crise anglophone. Dans une de ses déclarations en 2018, l’ambassadeur américain avait condamné les exactions de l’armée camerounaise et suggéré au chef de l’Etat de ne plus présenter sa candidature à l’élection présidentielle qui devait se dérouler en octobre de la même année. Une sortie qui lui avait valu une convocation du le ministre des Relations extérieures. Tout au long de son séjour, l’attitude critique de l’ambassadeur sortant des Etats-Unis a contribué à crisper les relations diplomatiques entre Washington et Yaoundé. Un climat tendu qui ne s’est pas amélioré jusqu’au départ de ce diplomate qui a exercé pendant trois années en terre camerounaise. Peter Henry Barlerin s’en va donc laissant derrière lui, un conflit qu’il a voulu aider le Cameroun à résoudre.

Par Joseph Essama

Médias : Pourquoi Cabral Libi’i a été déprogrammé de « scènes de presse »

0

Alors qu’il s’apprêtait à participer à l’émission dominicale diffusée sur les antennes de Crtv, le député du Parti Camerounais pour la Réconciliation nationale (PCRN) a été notifié de son retrait de la liste des panélistes. Une situation que le directeur général de la Crtv lie à la crise sanitaire actuelle
L’’affaire Cabral Libii n’arrête pas de susciter l’indignation des internautes. Invité à l’émission « scène de presse » sur la Crtv dimanche dernier, le député du Pcrn s’est vu signifier 5 heures avant qu’il ne pouvait plus prendre part à ce programme, prévu le même jour à 21h. C’est le député lui-même qui a annoncé la mauvaise nouvelle dans les réseaux sociaux : « j’apprends à l’instant (15h29) qu’instruction a été donnée de me décommander du plateau de l’émission Scènes de presse de ce soir 12 juillet 2020 sur la Crtv (21h). L’échange devait porter sur le thème : « Cameroun quelle diaspora ? », avait-il écrit déçu, sur a page Facebook. Après cette sortie, une vague d’indignation des internautes est montée face à « cette démarche incongrue et surprenante de la part d’une chaîne de télévision nationale », selon Armand Okol, secrétaire national à la presse. Des remous qui ont forcé la Crtv à s’exprimer sur le sujet. Dans sa sortie, le chef de division de la communication et de la coopération de la télévision nationale Crtv donne les raisons qui ont poussé à écarter Cabral Libii de l’antenne.

Erreur de communication

« L’émission Scènes de presse » a depuis la survenance du Covid-19, pris l’option de privilégier l’explication au débat, accueillant donc un seul invité et un journaliste sur le plateau pour approfondir les explications de l’invité. Or sur la thématique prévue en débat, il se trouve que les deux invités pressentis étaient tous parlementaires et mobilisés sur les questions relatives à la diaspora. C’est dans cet esprit que le choix s’est porté sur le seul président du Réseau des Parlementaires de la Diaspora, l’honorable Henri Louis Ngantcha », a-t-elle expliqué dans un communiqué publié le 14 juillet dernier.

Pour Armand Okol, secrétaire national à la presse, à l’information et à la propagande du Pcrn, la Crtv dans sa sortie s’est fondue dans une méprise de destinataire. « C’est une erreur monumentale d’adresser ledit communiqué à l’opinion en lieu et place d’une lettre d’excuse formelle directement adressée à Cabral Libii signée par le directeur général de la Crtv en personne », a-t-il argué.

La carte de l’apaisement

Au plus fort de l’indignation qu’a causé son éviction de l’émission dominicale diffusée à la chaine nationale, le député du Pcrn préfère jouer la carte de l’apaisement. « Chers camarades et sympathisants, après l’impair médiatique de dimanche, il y’a eu un défoulement légitime de colère. Mais à l’avenir restons placide. La hauteur conquise nous interdit de sursauter à la moindre déconvenue et de nous agiter telle une meute, surtout pour si peu, lorsqu’on a connu bien pire. Alors page tournée retour au travail ».

Par Joseph Essama

Corps de la magistrature : dysfonctionnements et frustrations

0

La réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature qui va se tenir dans les prochains jours, arrive dans un contexte où les professionnels de la justice dénoncent plusieurs dysfonctionnements et des frustrations qui plombent ce corps de métier. Selon plusieurs magistrats, la plupart des dysfonctionnements que connait le corps de la magistrature sont inhérents à la loi du 26 novembre 1982, portant organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature. Cette loi stipule en son article 38 que « le Conseil Supérieur de la Magistrature se réunit à la présidence de la République, sur convocation du président de la République. » Cette loi ne dit malheureusement rien sur la périodicité de la tenue des réunions du Conseil.

Ce qui pour certains magistrats est parfois cause de dysfonctionnements graves au sein des institutions judiciaires. « C’est le président de la République qui nomme les magistrats du siège après la tenue du Conseil Supérieur de la Magistrature. Etant donné qu’il n’y a pas de délais pour la tenue du Conseil, le président peut décider de le convoquer trois ou quatre ans après comme c’est le cas en ce moment. Imaginez- vous donc dans une cour qui n’a pas assez de juges, qu’un des juges viennent à décéder ; il sera difficile que cette cour continue de fonctionner normalement, car pour qu’une décision de justice soit valide, il faut que le collège des juges qui l’a rendue soit constitué d’au moins trois magistrats. Hors il se trouve parfois que dans une cour qui n’a que 5 juges, qu’un décède et que deux soient empêchés au même moment. Cette cour ne peut donc pas fonctionner tant que l’un ou l’autre des juges ne s’est pas rendu disponible. On le vit depuis plusieurs mois à la Cour d’Appel de l’Extrême-Nord. Le président de cette cour est décédé et ses deux substituts sont malades », dénonce un magistrat retraité.

Entre autre dysfonctionnement, l’âge de départ à la retraite. Pour les magistrats de 4e grade, l’âge de départ à la retraite est de 65 ans contre 58 ans pour ceux de grade inférieur. « Le problème ici est que certains magistrats ne portent pas le 4e grade du fait que les réunions du Conseil Supérieur de la Magistrature ne sont pas régulières. Regardez un magistrat qui avait 56 ans le 20 janvier 2017 date à laquelle s’est tenue la dernière réunion du Conseil. En 2018, ce magistrat remplit toutes les conditions pour passer au grade supérieur, or il se trouve que le Conseil ne se tient qu’en 2020. Vous voyez clairement qu’il va prendre sa retraite en 2019. Celui-là est donc victime de la loi qui organise son corps de métier. Et voilà parfois le début des frustrations », se plaint un autre magistrat. Par ces dysfonctionnements, on se retrouve dans une situation aujourd’hui où tous les présidents des chambres de la Cour suprême ainsi que plusieurs magistrats du siège ont largement dépassé l’âge de départ à la retraite, mais restent en fonction en attendant la tenue du Conseil.

A côté de cela, il y’a des élèves qui sortent de l’Enam et qui font plusieurs années en chômage en attendant que le Conseil siège pour leur affectation. La plupart des professionnels de la magistrature rencontrés proposent que la loi portant organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature soit modifiée.

Par Joseph Essama

- Publicité -
Google search engine