Économie : la Beac prévoit une croissance de 3% en 2023

Suite à la session ordinaire du Comité de politique monétaire pour l’année 2022 de la Banque des États de l’Afrique centrale, l’Institut d’émission des États membres de la Communauté Économique et Monétaire de la sous-région a projeté un taux de croissance de 3% au cours de l’année 2023 contre 2,9% enregistrés en 2022.

Selon la banque centrale, cette prévision est portée « principalement par un rebond de la croissance hors pétrole ». En fait, pour le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, l’évolution de cet indicateur sera variée, avec un taux de croissance de 4,2% au Congo, 4% au Cameroun, 3,5% au Gabon et au Tchad, et 2,4% en RCA, contre une récession de -3,5% en Guinée-Équatoriale.

Il faut rappeler qu’il y a trois mois, la banque centrale sous-régionale, tablait sur 3,2% de croissance du PIB et 3,5% en juillet. « Il ne s’agit que de prévisions à relativiser, au regard des fluctuations relevant du contexte international » indique Abbas Mahamat Tolli.

L’inflation dans la région devrait s’accélérer davantage à 5,5% d’ici la fin de l’année avant de reculer légèrement à 4,8% en 2023. Le niveau des prix reste largement au-dessus du seuil de 3% en vigueur dans la région. Mais la BEAC qui anticipe sur un recul de cet indicateur en 2023 a décidé de maintenir inchangé ses principaux instruments et promet de rester « vigilant dans la perspective de ses prochaines décisions de politique monétaire ».

Le CPM a ainsi noté une régionalisation progressive du marché interbancaire, une intensification des échanges avec un encours moyen mensuel situé à 372,9 milliards de FCFA à fin octobre 2022 (347,3 milliards de FCFA en juillet 2022), un recul du taux d’intérêt moyen pondéré à 7 jours des opérations en blanc du marché interbancaire de 6 % à 5,82%, et celui des opérations de pension-livrée de 4,54% entre fin juillet et fin octobre 2022.

En effet, la plupart des pays de la CEMAC, exportateurs d’hydrocarbures profitent également des cours mondiaux élevés du pétrole brut à l’exception de la Guinée-Équatoriale dont un important champ pétrolier (Zafiro) a été mis à l’arrêt depuis septembre suite à un incident. Ainsi, le pays devrait plonger en récession (-3,5%) dès 2023.

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