Le message spécial du ministre de l’economie, de la Planification et de l’aménagement du territoire, à l’occasion de l’ouverture de la 4ème Pan-african Management conférence organisée du 26 au 28 octobre 2022 au Palais des congrès de Yaoundé.
Le Cameroun a engagé en 2020 la mise en œuvre de la deuxième phase opérationnelle de la Vision 2035 de S.E Paul Biya, face à de fortes contrariétés liées aux crises multiples que traverse le monde en général. La crise sanitaire inédite de la pandémie de Covid-19, couplée aux effets pervers du conflit entre la Russie et l’Ukraine, ont inéluctablement ralenti le rythme de la croissance de l’ensemble des économies.
Toutefois, ces chocs d’une amplitude rare, n’ont pas érodé les efforts inlassables du gouvernement, dans la mise en œuvre de sa Stratégie Nationale de Développement 2020-2030. L’objectif principal est la transformation structurelle de l’économie nationale. Celle-ci devrait se traduire par une croissance forte et durable, une prospérité partagée et un développement inclusif tout en préservant les chances des générations futures. Dans cette perspective, il est indéniable que l’un des secteurs clés qui détermine fondamentalement l’atteinte de cet objectif, est celui des infrastructures de développement.
En effet, conscient du rôle moteur des infrastructures dans la facilitation des échanges, l’industrialisation et partant la promotion d’une croissance forte et durable, le gouvernement a fait de l’investissement dans les infrastructures et l’équipement économique, le cœur de son action. Les efforts déployés dans ce secteur visent essentiellement à relever le niveau et la qualité de service des infrastructures productives, pour le bien-être de nos populations. En 2021 par exemple, la capacité de production électrique installée a été portée à 1720 MW.
Cette capacité devrait être située à 5 000 MW en 2030, afin de garantir au processus d’industrialisation une trajectoire réussie. Cette démarche s’accompagne de la densification du réseau routier, des infrastructures portuaires, ferroviaires et aéroportuaires. Une dynamique complétée par le développement du digital.
Ainsi, le développement infrastructurel du Cameroun enregistre d’importants progrès.L’ambition légitime d’industrialisation sur la voie de l’émergence invite à redoubler d’efforts. Notre compétitivité dépend étroitement du niveau d’équipement de notre économie. C’est aussi le préalable à une forte croissance tirée par le secteur privé.
Dans cet esprit et afin de rester sur le sentier de l’émergence à l’horizon 2035, le gouvernement entend combler le gap en infrastructures identifié dans le DSCE et de poursuivre certains objectifs prioritaires à savoir : la finalisation de la mise en œuvre des grands projets de première génération ; la mise en fonctionnalité optimale des infrastructures existantes ; la réhabilitation des installations publiques détruites ou rendues obsolètes; la rationalisation de la mise en route de nouveaux projets en respectant les normes de préparation des projets ; la formulation des projets de manière intégrée pour optimiser leur impact sur l’économie ; et le renforcement du processus de priorisation et de sélection des projets entre autres».