Akere Tabeng Muna est candidat à la prochaine élection présidentielle au Cameroun, prévue en octobre 2025. Le fils de Solomon Tandeng Muna portera les couleurs du part Univers du Pr Nkou Mvondo. L’annonce a été faite ce soir du 28 septembre 2024, au terme d’une énième réunion de membres de l’Alliance pour une alternance pacifique promue par le Pr Olivier Bilé. L’ancien candidat à la présidentielle 2018 qui avait capitulé pour rallier le camp du Pr Maurice Kamto, bénéficie cette fois-ci d’une coalition, tant il est porté par plusieurs partis et leaders de la société civile. Une candidature qui semble susciter une certaine adhésion populaire. Parmi les soutiens de la première heure de cette candidature, un certain Eric Chinje. L’ancien rédacteur-en-chef de la Cameroon radio television (Crtv), invité par Nkou Mvondo, a aussitôt donné son quitus pour ce profil, non sans tancer le régime de Yaoundé dont le leader Paul Biya, lui avait lancé une menace à peine voilée, au détour d’une interview à laquelle l’homme avait osé embarrasser le président de la République.
C’était déjà le profil idéal que dessinaient les membres de la coalition portée par Olivier Bilé. Lors des travaux préparatoires du projet de candidature unique de l’opposition, les membres souhaitaient promouvoir une candidature d’un homme qui ne devrait pas aspirer à un autre mandat au-delà de celui de la transition, et qui peut proposer un discours conciliant,… Akere Muna connu pour être le champion de la lutte contre la corruption, paraissait être le candidat idéal de cette coalition à laquelle on a souvent aperçu des émissaires de Cabral Libi’i. Lui qui est le plus âgé du groupe, bilingue, et qui connaît assez bien le régime de Yaoundé auquel a appartenu son père, avant de s’en éloigner au soir de sa vie.
Cabral Libii et Maurice Kamto
C’est un premier candidat de l’opposition qui se lance ainsi dans la course pour la succession de Paul Biya, aujourd’hui âgé de 92 ans dont 42 passés à la tête du pays, et qui n’a pas encore l’intention de céder la place, malgré l’usure du pouvoir. Cabral Libi’i qui vient d’être conforté à la tête du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), ne s’est que très peu présenté aux travaux de l’ATP, et est vu par ses partisans comme « l’unique profil pour une candidature de l’opposition». D’ailleurs le député a rédigé un document cadre pour une candidature unique de l’opposition.
Il y a également Maurice Kamto, arrivé 2ème à la dernière élection présidentielle, et qui continue de revendiquer la victoire. L’ancien ministre délégué auprès du ministre de la Justice, est le candidat d’une autre coalition, portée par le député Jean Michel Nintcheu. Mu par une popularité que ses partisans lui attribuent, Maurice Kamto, au sortir du dernier congrès du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), son parti en 2023, avait déjà été présenté comme le « candidat unique de l’opposition. Ces deux anciens candidats qui se disputent le leadership de l’opposition, devraient certainement se présenter eux aussi à cette prochaine élection. Le cas Maurice Kamto fait l’objet d’un débat juridique, tant le MRC ne dispose pas d’élus. Du coup, le Code électoral prévoit que l’homme sollicite des parrainages dans les dix régions ; alors que le spécialiste du droit brandit la Constitution, pour confondre ses adversaires.