Vincent Onana n’est plus. L’ancien président de la Fédération camerounaise s’est éteint ce 8 octobre 2024n, des suites d’une courte maladie. Vincent Onana a dirigé la Fécafoot de 1996 à 1998, et l’évocation de son nom rappelle généralement la prison de Yaoundé-Kondengui où l’homme a effectué un passage après la Fécafoot. Et pourtant, Vincent Onana a été député sous la bannière du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), parti au pouvoir, à deux reprises, entre 2002 et 2013.
L’homme d’affaires remporte l’élection à la tête de la Fécafoot en 1998, contre Joseph Antoine Bell. Mettant un terme à la transition menée par un Comité provisoire de gestion, à la tête duquel trônait Maha Daher. Mais son mandat est interrompu deux ans seulement après, pour une affaire de trafic de billets de la Coupe du monde 1998. Accusé par le ministre de la Jeunesse et des Sports de l’époque Joseph Owona, le président de la Fécafoot sera incarcéré à la prison centrale de Yaoundé, alors que la Fifa ne se reconnaît pas dans une quelconque accusation.
Toujours est-il que des billets destinés au Cameroun se sont retrouvés entre les mains des hooligans anglais. Le successeur de Maha Daher cèdera le fauteuil du président de la Fécafoot, pour une nouvelle transition, dirigée cette fois-ci par Iya Mohammed, son premier vice-président. Vincent Onana sera libéré quelques années, après un non-lieu décidé par la justice. Un sauf-conduit pour celui qui briguera avec succès un poste de député dans sa Lékié natale, en 2002.
Depuis quelques années, Vincent Onana avait trouvé refuge au Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc). Loin des bruits d’un mouvement sportif de plus en plus tumultueux.