Ils se sont prononcés comme potentiels repreneurs des 51% des parts de l’État camerounais en vente dans le cadre de la finalisation de la restructuration de la banque.
Les offres pour l’opération de cession partielle des 98% de parts détenues par l’Etat du Cameroun dans le capital de la Commercial Bank-Cameroun sont connues. Parmi les candidats, le groupe bancaire nigérian Access Bank, le Groupe panafricain de banque-assurances Sunu et NSIA, compagnie ivoirienne d’assurance.
Leurs offres sont en ce moment en train d’être évaluées par Rothschild & Co, holding financière franco-britannique désignée par le gouvernement pour conduire cette opération de rachat.
Les trois groupes ne sont pas les seuls qui se proposent pour reprendre les parts de l’Etat du Cameroun. D’après certaines sources, le cabinet Rothschild & Co, a reçu début octobre, une candidature de dernière minute. Rothschild, apprend-on, voulait d’ailleurs se limiter aux offres de Sunu, Acces Bank et NSIA avant d’être prié par le gouvernement de prendre en compte cette dernière offre dont les mandataires sont tenus secrets. Mais il s’agirait en effet d’un consortium d’acteurs privés camerounais. Quid des locaux ou des acteurs étrangers deviendront actionnaires majoritaires de la CBC ?
Le dévoilement du nouvel actionnaire majoritaire de la Commercial Bank était initialement prévu pour la fin du premier semestre 2024. « Les offres fermes des repreneurs potentiels sont attendues dans les prochaines semaines par le ministère des Finances… Ce processus de sélection d’un repreneur stratégique devrait aboutir à la signature d’un accord de rachat d’ici la fin du premier semestre 2024, suivie de l’introduction en bourse qui doit être conclue avant fin décembre 2024 », avait indiqué le ministre des Finances Louis Paul Motaze dans un communiqué publié en mars 2024. Ce calendrier n’est finalement pas respecté. Les résultats sont désormais attendus pour la fin de cette année.
Le retrait partiel de l’Etat du Cameroun dans l’actionnariat de CBC intervient dans le processus de finalisation de la restructuration de cette banque. L’opération qui avait démarré en 2009 visait à relever cette institution financière de la faillite. L’Etat avait ainsi procédé à une recapitalisation de 12 milliards de FCFA en 2013 devenant l’actionnaire majoritaire de la banque. Il va cependant conserver 17% des parts et céder 51%, annoncent plusieurs sources.