Après Yaoundé, la ville de Douala est désormais dotée d’un Centre national de commandement et de contrôle de la vidéo surveillance. Le centre repose sur un système de communication de 4ème génération « triple play » permettant la transmission simultanée des sons, des images et des vidéos en temps réel. Tous les coins de la ville de Douala seront donc désormais visibles de manière instantanée par les agents de sécurité qui pourront intervenir plus facilement. Car, toutes formes de criminalités, d’accidents de la circulation, de perturbation du trafic seront détectées à travers les caméras installées. Les véhicules seront identifiés avec leur plaque d’immatriculation et des logiciels permettront de détecter les actions humaines et la prédiction des comportements néfastes.
Cet outil qui va donc renforcer les capacités opérationnelles des agents de sécurité a été inauguré le 15 juin dernier par le ministre d’État secrétaire général à la présidence de la République. « Le centre permettra d’optimiser l’utilisation des équipements de contrôle et de surveillance. Il sert également de redondance au centre national de vidéo surveillance de Yaoundé. Désormais la ville de Douala va disposer d’un important outil qui permettra de renforcer la lutte contre la criminalité. Et d’assurer une meilleure protection des personnes et des biens et d’améliorer le du trafic urbain », affirme Ferdinand Ngoh Ngoh. Fruit de la coopération entre le Cameroun et la Chine, le centre est construit sur une superficie de 500 M2 et comprend entre autres une salle de contrôle de la vidéosurveillance ; un call center (Centre d’appels téléphoniques) ; un data centre (Centre de stockage de données) ; une salle d’énergie secours composée de deux groupes électrogènes et une cuve à essence.
Cette réalisation se situe globalement dans un projet national lancé en 2010 par la police. Dénommé « Cameroon intelligent City Project », ledit projet consiste à l’installation d’un « système intelligent de vidéosurveillance » sur l’ensemble du territoire national. L’objectif visé, à terme, est d’installer environ 5000 caméras de vidéosurveillance sur l’ensemble des 10 régions. Il est aussi question d’équiper progressivement les chefs-lieux de départements, certains arrondissements, certaines localités frontalières et certaines infrastructures névralgiques du pays (ponts, édifices publics, sites des télécommunications, gares ferroviaires…).
Au ce jour, plusieurs opérations ont déjà été faites. On peut citer environ 3000 caméras et 95 stations de base (BTS) déjà été installées, 02 Centres Nationaux de Commandements et de vidéo surveillance. Celui de Yaoundé étant le premier, inauguré le 22 août 2019 par le Premier ministre. Cette innovation est utile dans le cadre des enquêtes de Police, du maintien de l’Ordre Public, du Renseignement prévisionnel et de la surveillance du Territoire. On pourra établir des fiches individuelles après un délit ou crime commis sur les lieux publics ou privés et ces données pourront servir aux forces de défense et de sécurité.
Source : Défis Actuels n°777 du jeudi 19 au 21 juin 2023
