Le dernier fait majeur dans les grands chantiers de modernisation engagés par le top management actuel du Port Autonome de Douala, c’est la signature, le 12 septembre 2025, avec Douala Port Power Corporation SA (DPPC SA), d’une convention relative à la construction d’un système indépendant de production et de distribution d’électricité au Port de Douala-Bonabéri. Ce projet qui vise la production de l’électricité pour répondre à la demande énergétique croissante au Port de Douala-Bonabéri, tout en réduisant l’empreinte carbone par l’utilisation de technologies modernes, verra la construction d’une centrale électrique de 102 MW pour un coût de 257 milliards de FCFA, couplée à la construction d’un gazoduc partant de Kribi pour Douala, dont le coût est 140 milliards de FCFA. Mais également, l’extension de la capacité de cette centrale électrique (de 102 MW à 300 MW à terme), pour un coût de 230 milliards de FCFA sur 10 ans. Le coût total du projet est de 628 milliards environ.
UN TERMINAL VRAQUIER DE DERNIÈRE GÉNÉRATION EN CONSTRUCTION
Mais, on se souvient qu’il n’y a pas longtemps, le 25 juillet 2025 précisément, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, procédait à la pose de la première pierre du projet de construction d’un terminal vraquier de dernière génération sur la rive droite du Wouri. Un projet qui vise à désengorger les installations existantes, accroître du pays, et soutenir la montée en puissance de l’industrie nationale et régionale. Cette extension sur la rive droite, ajoutera 900 mètres linéaires de quai, trois nouveaux postes à quai (53, 54, 55), 36 hectares de terre-pleins, et un important dispositif logistique comprenant des zones de stockage, de manutention, et de raccordement routier, ferroviaire et énergétique.
De manière précise, le nouveau terminal intègrera des unités de stockage de 120 000 tonnes, des entrepôts de 3 000 et 12 500 m², des bâtiments administratifs, des ateliers de maintenance, entre autres. Fruit d’un partenariat public-privé (PPP) de type Build-Operate-Transfer (BOT), ce projet sera entièrement financé et réalisé par le groupe britannique Kharam Trading Holding, via sa filiale Africa Ports Development (APD). Et, l’Etat à travers le PAD, de son côté, percevra 258 milliards FCFA de recettes sur la durée de l’exploitation de 25 ans.
EXTENSION DU QUAI 17 DU TERMINAL À CONTENEURS
Toujours dans la même lancée des travaux de modernisation du Port de Doula-Bonabéri, le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, au même mois de juillet 2025, procédait à la pose de la première pierre des travaux d’extension du quai 17 du terminal à conteneurs. Il s’agit de construire 250 mètres linéaires de quai et aménager un terre-plein de 7,9 hectares. Au total, les travaux d’extension devront couvrir une superficie de 1200 mètres linéaires des voies RTG exploitables sur une durée de 10 ans. D’une durée de 30 mois, ces travaux seront réalisés par la société NEGRI qui, d’ores et déjà, a paraphé une convention y afférente avec le PAD, calquée sur le modèle de partenariat public-privé.
À travers cette modernisation des infrastructures et équipements portuaires, Cyrus Ngo’o, ambitionne de faire passer le trafic annuel de 380 000 EVP, à plus d’un million d’EVP à l’horizon 2030. Avec des incidences financières énormes sur les chiffres d’affaires annuels de la RTC et d’autres régies, ainsi que sur les redevances versées au PAD.