Dès le 1er janvier 2020, le Terminal à conteneurs du Port de Douala sera géré par un régisseur. Le temps de régler définitivement le contentieux du marché qui met aux prises le consortium Apmt/Bolloré à l’autorité portuaire. Ce qui devra permettre de mettre entre parenthèses la guerre à laquelle se livre Bolloré et le Port autonome de Douala (PAD). Il est question pour le gouvernement de sécuriser les emplois et l’activité portuaire. Dans l’article 25 de la Résolution portant création et organisation de la Régie déléguée de gestion, d’exploitation et de maintenance du Terminal à conteneurs du port de Douala Bonabéri, il est clairement précisé que, peuvent faire partie du personnel de ladite Régie, les personnels employés par le Concessionnaire du Terminal en fin d’activité au 31 décembre 2019, les personnels recrutés aux postes de responsabilité définis par le Conseil de supervision, les personnels affectés ou détachés par le Port Autonome de Douala, et les personnels recrutés pour des besoins nouveaux.
Cette régie opérera donc jusqu’à l’aboutissement du processus d’attribution du marché. Le processus s’est englué dans des querelles politico-judiciaires dues à la mise à l’écart du consortium Atmp/Bolloré par le Pad qui l’avait classé 7ème sur 9 en janvier dernier. Le Franco-Danois avait alors saisi la justice pour le faire savoir et « réparer le tort ». Malgré la procédure pendante devant le Tribunal administratif de Douala, le Pad avait poursuivi le processus en attribuant le marché à l’Italo-Suisse Terminal investment limited (TIL). A la faveur de la récente visite du ministre français des Affaires étrangères, Paul Biya avait ordonné la suspension dudit processus, alors que TIL s’apprêtait à prendre le contrôle de l’infrastructure dès le 1er janvier 2020. Le bail de Bolloré prenant fin le 31 décembre 2019. Après 15 ans d’exploitation.
Cette semaine, la Cour suprême a donné raison à Bolloré, remettant tout à plat. Mais le PAD a décidé de gérer son « affaire » à l’expiration du bail de Bolloré. Question de refuser de rouvrir éventuellement un marché que l’exploitant actuel pourrait gagner. Quelques heures après, le conseil d’administration en a décidé autrement. Yaoundé suit particulièrement ce dossier.
Pour mieux comprendre: