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Personnel medico-sanitaire : Les cursus academiques du BTS, HND et DSEP de retour en 2025

Suspendus en septembre, ces derniers sont de nouveau autorisés après un ardent plaidoyer mené auprès du Premier ministre, Joseph Dion Ngute, par les responsables des Instituts privés d’enseignement supérieur réunis au sein de l’Association nationale des instituts privés d’enseignement supérieur (Anipes).

Suspendues à l’issue d’une réunion de concertation entre les ministres de l’Enseignement Supérieur (Minesup) et de la Santé Publique (Minsante) tenue le 16 aout 2024, les formations courtes offertes dans les Instituts privés d’enseignement supérieur (IPES) et sanctionnées par les diplômes de BTS, HND et Dsep, feront leur retour lors de la prochaine rentrée académique prévue le 15 janvier 2025.

C’est la principale annonce faite lors de l’assemblée générale extraordinaire de l’Association nationale des instituts privés d’enseignement supérieur (Anipes) organisée le 12 aout 2024 au palais des congrès de Yaoundé. « Les IPES sont autorisés à recruter cette année. C’est la raison pour laquelle, nous avons pris des mesures pour assurer aux parents et aux étudiants que la rentrée académique 2024-2025 se fera dans les Ipes autorisés à donner la formation médicale au niveau I, à partir du 15 janvier 2025 », a déclaré Djankou Gabriel, secrétaire exécutif nationale de l’Anipes.

L’avis favorable du Premier ministre

Ce retour en grâce porte la signature du Premier ministre, Joseph Dion Ngute qui a donné suite au plaidoyer des Ipes qui réclamaient instamment le report, voire, l’annulation de la réforme gouvernementale mettant un terme aux formation sus-évoquées. Une disposition qui, d’après les deux membres du gouvernement, avait pour but d’harmoniser et d’arrimer le cycle de formation du personnel medico-sanitaire dans les IPES au cursus contrôlé par l’Etat, sanctionné par un diplôme portant l’estampille du ministère de la Santé Publique.

« Il vous souvient que le 23 septembre 2024, nous nous sommes retrouvés dans cet endroit, pour attirer l’attention du gouvernement sur les conséquences dommageables qu’une application immédiate de la réforme relative à la formation du personnel medico-sanitaire au Cameroun entrainait sur les Ipes. Précisément sur le plan juridique, économique et humain. Nous sommes heureux d’avoir eu une réponse favorable du Premier ministre, qui nous a reçu le 28 novembre dernier et a pris cette haute directive. Nous en sommes heureux », a souligné Djankou Gabriel.

Pour renforcer la crédibilité et peut-être même l’attraction des formations qu’ils proposent dans le domaine de la santé, les IPES ont défini et adopté une charte sur la qualité, l’éthique et la déontologie. « Elle va obliger nos membres à respecter de manière interne, avec un contrôle interne que nous allons réaliser, sur la qualité de nos offres de formation, de nos laboratoires et de nos plateaux techniques De telle sorte que nous soyons à jour avec les standards internationaux », a révélé le secrétaire exécutif nationale de l’Anipes.

Toutefois, si le ministère de la Santé Publique assure désormais la tutelle technique des Ipes dans le cadre des formations qu’ils offrent, Djankou Gabriel a laissé entendre que « les étudiants en deuxième ou 3e année, qui étaient autorisés à se former avec le programme du Minsante, vont revenir à la case départ pour se former avec celui du Minesup »

Genèse

Rappelons que c’est au terme d’une réunion de concertation tenue le 16 août dernier entre les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Santé publique, qu’il a été décidé que les détenteurs de diplômes de formations courtes, tels que le BTS, le HND et le DSEP, devront désormais passer un examen national d’aptitude à la profession médico-sanitaire pour intégrer l’Ordre des professionnels médico-sanitaires (Opms).

La première session de cet examen de certification etait prévue pour le mois octobre dernier, et concernait aussi bien les nouveaux diplômés que ceux déjà en exercice. Par ailleurs, à partir de la rentrée 2024-2025, il était prévu que le concours d’entrée dans les écoles de formation, publiques et privées, deviendra national.

Cette réforme répondait à une demande pressante de l’Opms, qui avait récemment tiré la sonnette d’alarme sur les insuffisances des formations courtes. Dans une déclaration datée du 7 août 2024, l’instance appelait à « l’arrêt immédiat et sans délai de la formation des BTS/HND/DSEP/HPD en santé au Cameroun », dénonçant des programmes jugés inadaptés aux normes professionnelles. Selon l’Opms, ces diplômes ne garantissent pas la compétence nécessaire pour assurer la sécurité des patients. L’organisation appelait également à un « dialogue constructif et inclusif » pour trouver des solutions durables à ces carences.

Face à cette requête, les instituts privés d’enseignement supérieur (IPES) ont demandé un délai d’adaptation. Dans un communiqué, ils ont mis en avant l’impact soudain de cette réforme sur les étudiants déjà inscrits et le personnel enseignant. Ils ont également plaidé pour une mise en œuvre progressive des mesures, en proposant notamment l’élaboration de programmes harmonisés et des dispositifs pédagogiques adaptés aux étudiants en cours de formation.

Sur le plan économique, les promoteurs d’écoles privées ont souligné l’importance d’un délai supplémentaire, surtout pour ceux ayant contracté des prêts bancaires pour développer leurs infrastructures. Malgré leurs inquiétudes, les IPES se sont dits favorables aux réformes et ont appelé à une concertation pour garantir une transition réussie.

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