lundi, novembre 3, 2025
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Les Lions indomptables: La crinière dans la gadoue

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L'homme au centre de la crise

Clinton Njie et Martin Etonge sont engagés dans une crise par réseaux sociaux interposés.
Après une période d’accalmie, la tanière des Lions indomptables vient d’être transformée en une arène de sport de combat. Avec cette fois-ci deux guerriers qui se livrent à une guerre de tranchées. Au déclenchement, une affaire de mœurs survenue, apprend-on, lors du match amical du 27 mai 2018 entre le Cameroun et Burkina Faso. Match soldé par une défaite du Cameroun sur le score de 1-0. Avec à la clé un penalty manqué de Clinton Njie. Et c’est cet attaquant qui est aujourd’hui au centre de la nouvelle crise. En cause, son « indiscipline ». Dans une demande d’explication adressée à l’attaquant de l’Olympique de Marseille, signée de Martin Etonge, secrétaire général par intérim de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), écrit : « Il nous a été donné de constater que vous avez rejoint le lieu de stage le 25 mai dans la nuit au lieu du 24, sans autre forme d’explications ; fait monter selon la direction de l’hôtel deux filles dans votre chambre qui ont été expulsées en raison de nuisances induites ». Donnant huit jours au footballeur pour en donner des explications. Et c’est sur les réseaux sociaux que l’opinion découvre le document.

Réponse du berger à la bergère. « J’ai été surpris de voir défiler une correspondance à moi destinée et supposée être confidentielle… Autant je suis choqué par la démarche, autant je suis surpris par le contenu », peste Clinton Njie. Par un communiqué balancé sur les réseaux sociaux. Parallélisme de forme, peut-on soupçonner. « Ma carrière et mon honneur sont attaqués », relève le joueur de Marseille. Alors « je me défendrai, avec les armes de la vérité », menace-t-il. Non sans se « soumettre à la discipline exigée ». Mais Clinton Njie semble nier les faits qui lui sont reprochés. « J’ai partagé ce moment de stage avec Faï Collins comme cochambrier ». Du coup, l’homme dit « espérer qu’il s’agit d’un malentendu ou d’une confusion ». Sur le pied de guerre.

Rêve d’enfant

Aucune voix ne s’était levée en son temps pour évoquer une quelconque indiscipline, et le détenteur du maillot N°7 des Lions indomptables a bénéficié de la confiance du sélectionneur Alexandre Bélinga. « On s’est séparés de nos encadreurs à la fin de ce regroupement sans aucune connaissance, ni interpellation pour un quelconque incident », se montre surpris, Clinton Njie. Plus d’un mois est passé. Et subitement, l’affaire est « créée ». Toujours est-il qu’au lendemain du match, un journaliste avait soufflé sur les réseaux sociaux qu’un joueur se serait livré à un acte du genre reproché à Clinton Njie dans le second point soulevé par le secrétaire général de la Fécafoot.

Ainsi, à peine un an après le sacre de Gabon 2017, la tanière des Lions indomptables recommence à servir de théâtre à ce qui s’apparente à des guéguerres. Des sources soupçonnant le secrétaire général de la Fécafoot de vouloir écarter Clinton Njie au profit d’autres jeunes loups en quête d’une place au soleil. La « victime » convoque son « rêve d’enfant réalisé », celui de porter le maillot des Lions indomptables. Et « espère pouvoir honorer avec fierté et dignité, aussi longtemps que a nature me donnera des forces et la forme nécessaires ». Les prochaines convocations devraient permettre d’en savoir sur les suites de cette affaire qui ne cache pas sa prolongation sur la durée. La tanière, elle, en pâtira.

Mouvement sportif national : Bidoung Mpkatt rêve de la 3G

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Dans l’exposé des motifs du projet de loi que le gouvernement vient de déposer à l’Assemblée nationale et qui porte « Organisation et promotion des activités physiques et sportives au Cameroun », le ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) explique vouloir « mettre sur pied une régulation sportive de 3ème génération et… assurer une complémentarité harmonieuse entre le droit sportif interne, celui issu des fédérations sportives nationales, et le droit sportif international ». Ce projet de loi qui révise la loi N°2011/018 du 15 juillet 2011, a trois objectifs : l’organisation et le développement des activités physiques et sportives, la coordination des interventions des acteurs du mouvement sportif dans le respect de leurs droits et devoirs et la promotion et le développement des équipements sportifs. Mettant un point d’honneur à l’encadrement juridique qui semble faire défaut et gripper la machine sportive du Cameroun depuis près de six ans. Avec pour conséquence la prorogation sine die du processus de renouvellement de organes dirigeants des fédérations sportives civiles. Le football, elle, étant sous administration provisoire depuis 2013.

L’Eps désormais obligatoire

Le texte prévoit la création de trois organes consultatifs pour la coordination des activités physiques et sportives, ainsi que la gestion des crises. Ce sont le Conseil national des activités physiques et sportives, l’Agence nationale de lutte contre le dopage, la Commission nationale du sport de haut niveau et la Commission des grades et brevets sportifs et d’équivalence des titres étrangers en matière de sport. Une révolution. Dans cette logique, le gouvernement cherche une réponse à certains problèmes que la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) peine à trancher. Il en est des litiges sportifs, notion que le texte définit comme une « contestation née de l’application des règles et/ou des normes techniques édictées par les fédérations sportives nationales et/ou les instances faitières internationales auxquelles elles sont affiliées pour l’encadrement de la pratique de la discipline sportive concernée ». Y éliminant donc les litiges électoraux notamment.

Par ailleurs, entre autres, le texte défendu par Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt prévoit que le club professionnel devra désormais revêtir automatiquement une des trois formes de sociétés commerciales : Sarl, SEM ou SA. La question du sport de haut niveau y est davantage élaborée. Aussi, le projet prescrit l’obligation de l’enseignement de l’Education physique et sportive (EPS) de la maternelle au secondaire, et dans les établissements de formation professionnelle publics et privés. La pratique de l’Eps étant désormais « un droit » qui « obéit au principes de l’olympisme », consacrés par la nouvelle loi en gestation.

En clair, Bidoung Mpkatt qui couve plusieurs crises nées du renouvellement des organes dirigeants des fédérations sportives civiles nationales depuis 2012, veut « assainir » juridiquement le terrain avant d’engager le mouvement sportif à une nouvelle phase électorale. Les députés détiennent la clé du projet.

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