Nintcheu-Osih : Jean Tsomelou siffle la fin de la récréation

Le secrétaire général a servi une mise en garde aux deux belligérants du littoral qui s’étripent sur la place publique.

Jean Tsomelou siffle la fin de la récréation au SDF

Jean Tsomelou est clair : « Tout débat sur la vie du parti doit se faire en interne, au sein des instances indiquées, et scrupuleusement suivant les dispositions de nos textes». A défaut, « tout étalage médiatique et sur la place publique des divergences internes du parti sera désormais considéré comme une volonté délibérée de destruction du parti et de démobilisation de ses militants». Le secrétaire général du Social democratic front (SDF) s’est vu obligé de réagir ainsi à la guerre que se livrent les hauts cadres du parti de la Balance sur la place publique, notamment le premier vice-président Joshua Osih et le président provincial pour le Littoral, Jean Michel Nintcheu.

Ces deux personnalités ne cachent plus leurs volonté d’en découdre ouvertement, depuis quelques semaines. D’aucuns y voient une guerre de succession, depuis que Ni John Fru Ndi a annoncé sa retraite, du moins son choix de ne plus briguer la magistrature suprême au cameroun, et de laisser la place aux jeunes. A plus jeunes. Sur la scène, alors que nombre de founding fathers ont déjà libéré le plancher soit par la mort soit par le mécanisme du 8.2 (auto-exclusion), ces deux poids lourds demeurent en lice. Avec chacun ses forces et arguments. D’un côté, Joshua Osih a la chance d’avoir déjà bénéficié des faveurs du parti et notamment de Ni John Fru Ndi, pour représenter le parti à la dernière élection président. Mais le natif du Sud-ouest qui peut bénéficier du soutien de ceux qui souhaitent voir le parti être encore dirigé par un anglophone, a obtenu le pire score de l’ancien parti leader de l’opposition, à une élection au Cameroun depuis 1992 : 4ème, avec moins de 5% des suffrages. Et alors que Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun ravissait la vedette du parti de la balance, Osih s’est permis de reconnaître sa défaite et donc la victoire de Paul Biya. Une attitude donne à la gentlemen que Ni John Fru Ndi n’a jamais essayée.

Et c’est là une des « faiblesses » du député que Jean Michel Nitcheu récupère à son compte. Le plus ancien des députés SDF du Wouri accuse Joshua Osih de dealer avec le régime de Yaoundé, en citant un passage du candidat du parti au Cabinet civil de la présidence de la république la veille de l’élection présidentielle de 2008. Lui qui, aux yeux de nombre d’observateurs, représente l’aile dure, l’aile traditionnelle du SDF.
En spectateur, le Chairman n’a encore rien dit. Le National executive comittee (Nec) convoquée le 13 mars dernier n’a pas pu calmer les ardeurs des deux belligérants. Si l’instance gouvernante du parti a rejeté la signature d’une pétition contre l’ingérence américaine dans les affaires du Cameroun (notamment la guerre dans les régions du Nord-oues et du Sud-ouest) aux côtés des députés du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, par Joshua Osih, il n’a pas non plus sanctionné l’homme qui affiche une position de modérés. Mais le Nec régional pour le Littoral a infligé le 8.2 à l’home. Lequel a dit minimiser la portée de cet acte. Lui, membre du bureau national. Jean Tsomelou ne veut plus de bruits et menace de sanctions, tout contrevenant à cette dernière mise en garde.

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