MRC : Michèle Ndoki définitivement exclue

Il est reproché à l’avocate diverses transgressions des textes du parti.

Michèle Ndoki a perdu ce sourire

Michèle Ndoki n’est plus militante du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). La présidente du Groupe des femmes du MRC a été exclue par une décision du Comité national de médiation et d’arbitrage (CNMA) du parti ce 13 juillet 2023. L’instance disciplinaire du parti de Maurice Kamto reproche à ce cadre entre autres, « [des] allégations mensongères et diffamatoires à l’encontre du président national et du MRC faites sur les réseau sociaux le mercredi 7 juin 2023, [le] lancement le 24 juillet 2021 par Me Ndoki Michèle Sonia du Mouvement ‘’Les bâtisseurs’’/’’les enfants de ma terre’’ dans un ton qui ne laissait aucun doute sur la mise en place d’un projet politique distinct de celui porté par le MRC,… ». Des faits dont « la véracité est établie». Du coup, le CNMA a décidé de couper la tête à Me Ndoki. Mettant ainsi un terme à la guéguerre que se livrent m’avocate et le sommet du parti depuis plusieurs mois.

L’article 81 du Règlement intérieur du MRC prévoit que « les fautes suivantes entrainement l’exclusion automatique, une fois que les faits sont avérés : participation à un gouvernement sans l’accord express du parti ; ralliement à un autre parti ; organisation d’élections au sein du parti ou convocation d‘une instance du parti sans en avoir la compétence ; acte de trahison ; engagement officiel du parti sans mandat préalable ; refus manifeste de se conformer à la ligne politique et à la discipline du parti ».

Candidature contre Maurice Kamto

Depuis l’annonce de sa candidature à la présidence du MRC, Michèle Ndoki et le MRC sont en plein conflit ouvert. Celle qui entendait challenger Maurice Kamto lors de la convention élective du parti, accusait son concurrent de violer les textes du parti en se présentant, alors que son mandat est échu et son propre engagement de respecter les textes du parti. Estimant que Kamto avait déjà effectué deux mandats et ne devrait donc plus se représenter. « Au moment de la création du parti en 2012, Maurice Kamto lui-même disait que l’alternance était une partie de l’identité du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, et que la limitation des mandats était quelque chose à laquelle il croyait ». Refusant de laisser croire qu’elle était en rupture avec le leader de son parti qu’elle dit prendre pour modèle : « Ce n’est pas une rupture mais l’exécution d’un plan qui était le plan de départ. Maintenant, oui, dans le sens où il ne me paraît pas clair aujourd’hui que Maurice Kamto pense qu’en 2023 il est temps de montrer le chemin de l’alternance », avait-elle indiqué à Radio France Internationale.

Les choses sont allées vite pour la combattante de 50 ans qui avait déjà été suspendue du directoire du parti il y a quelques mois. Désormais, l’ex compagnon de lutte de Kah Wallah n’est plus du tout militante du parti. Celle qui avait ébloui l’opinion nationale lors du contentieux post-électoral en 2018, poursuivra son combat politique dans une autre formation politique. Ces derniers mois, des sources internes au parti lui reprochaient une collusion avec le pouvoir de Yaoundé qui persécute le MRC depuis sa création. Le secrétaire général Christopher Ndong avait annoncé une session du Conseil de discipline du parti sur le acs, et aujourd’hui la messe est dite.

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